J'avais adoré le premier Life is Strange, qui m'avait un temps donner envie de tout plaquer pour aller écouter du folk dans une bourgade perdue de l'Oregon. Pourtant, j'ai attendu plus d'un an après sa sortie (et trois confinements) avant de me plonger dans le second opus. L'idée de quitter le confort (certes relatif) de Blackwell University pour un périple à travers les États-Unis ne m'emballait pas plus que ça. Comment alors s'attacher aux lieux et aux personnages secondaires ? Le pari est réussi ; le jeu bouleversant. Il y a certes quelques petits défauts au niveau du gameplay et du scénario, qui comprend certaines incohérences, mais cela est largement compensé par la charge émotionnelle présente tout au long de l'aventure.


Life is Strange 2 prend le parti de traiter du deuil, de l'éducation et du racisme, ce qui lui donne une véritable consistance. Les choix sont souvent difficiles et ont un véritable impact sur l'histoire et le comportement du petit frère ; il est alors facile pour le joueur de s'investir complétement. Les personnages secondaires sont d'une grande richesse, et on prend plaisir à retrouver des références à l'un et à l'autre au fil des épisodes. La musique reste dans la lignée du premier tout en donnant à ce nouvel opus sa propre personnalité. Elle est toujours utilisée au bon moment et participe à cette atmosphère unique teintée de mélancolie. Les quelques références aux aventures de Max et Chloé sont subtiles et émouvantes.


Mais ce que j'aime également dans Life is Strange, ce sont ces temps de pause qui affirment sa singularité dans un monde vidéoludique souvent bourrin où les événements se déroulent à toute vitesse. Ces moments où le protagoniste s'assoit pour revenir sur les événements qui ont fait sa journée, où il dessine les paysages qui l'entourent ou son groupe d'amis (lors de l'épisode 3, le meilleur à mes yeux). On se surprend également à s'arrêter quelques secondes pour contempler les paysages boisés de l'Oregon ou le désert d'Arizona.


La série Life is Strange fait définitivement partie de ces jeux vidéos qui sont de véritables œuvres d'art, sensibles et nécessaires.

LucieCj
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le 2 avr. 2021

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Lucie Conjat

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