L'arrivée de Mafia II s'est fait longuement attendre, cela va sans dire, six ans que l'on attend la suite d'une galette qui aura marqué son époque. Lorsqu'il daigna enfin faire son apparition, la critique s'aligna pour constater que: " c'est pas vraiment ce qu'on attendait", elle s'aligna aussi pour conclure: "mais on lui pardonne, parce que après tout, c'est un jeu mature".
J'ai attendu un peu près 4 mois avant de me décider à y jouer, le temps d'assimiler quelque éléments afin que je ne sois pas déçu à cause d'une quelconque attente (ce n'est pas un gta like, pas de mission secondaire, jeux très court et blabla). Psychologiquement paré, aussi naïvement que je le pensais être du moins, je fourre le disque dans ma console et me prépare à vivre l'expérience mature tel qu'elle était décrite dans les tests.
Et bien non les mecs, ce n'est pas parce que il y a l'arrière du boitier un PEGI 18 (au passage bonne anniversaire pouffiasse) que votre jeu est mature, ni parce que notre personnage est un mafieux, ni parce qu'il va au bordel, ni parce que il tue et encore moins parce qu'il dit des injures que ce jeu est mature. A croire que dans l'industrie du jeux video la maturité ne se traduit que par la violence d'une action.
Ce qui aurait été mature (promis je vais diminuer la fréquence de ce mot), de la part des développeurs cela aurait été d'écrire un scénario convenable et non de piquer à gauche à droite en faisant passer le contenu du jeu comme étant intellectuellement référencé. Il aurait été aussi convenable de maitriser un tant soit peu la narration vu qu'il a été décidé de supprimer le désir du joueur d'explorer un univers qui n'a rien a lui offrir mise à part sa présence sans âme, c'est un minimum d'essayer intéresser le joueur lorsque l'on prétend vouloir raconter une histoire . Au final ce qui nous est dit ne nous intéresse pas et ce que l'on fait ne nous intéresse pas non plus.
Je ne critiquerai pas l'action du jeu car je l'ai biaisé en mettant la difficulté en difficile. Ce choix m'a rendu toute les scènes d'actions vraiment pénibles et je peux vous dire que rester 2 minutes planquer derrière un carton à chaque fois qu'on reçoit une balle qui nous enlève la moitié de notre vie, c'est psychologiquement éprouvant. Et je ne parlerais même pas des One-shot aléatoire que je me suis pris, ni des script mal foutu qui faisait que juste après une cut-scène, j'avais 1 chance sur 3 de mourir et de me retaper un chargement.
C'est triste de voir se développer toujours un peu plus cette croyance que le contenu adulte, pour beaucoup d'éditeur, ne se résume plus qu'à un mélange lassant d'armes, de sang et d'injures.