Un jeu avec des trous

Arrowhead Studios a surpris tout le monde avec Magicka : un H&S très original, avec un système basé sur la combinaison d'éléments permettant de lancer des sorts, une vraie liberté dans la magie, un apprentissage de la synergie entre éléments nécessaires mais motivant, un loot quasiment absent, une progression de personnage inexistante... Le tout dans un univers complètement délirant, bourré de références, avec un humour qui fait mouche.

Bref, tous les éléments nécessaires pour faire un immense jeu, avec des capacités incroyables en multijoueur et un vrai fun lié au friendly fire activé par défaut. Une expérience inoubliable en LAN.

Mais voilà, le jeu a un peu été fini à la pisse... Le solo est très plaisant mais un poil court et surtout sans réel environnement ouvert. Et surtout le jeu est encore incroyablement bugué. Rempli de petits défauts, de bouts de glitchs, le programme supporte à peine les Atl+Tab et plante souvent sans raison, juste pour le fun. Avec en plus une optimisation faite avec les pieds qui nous donne un jeu qui rame sur un pc moyen, malgré le peu d'exigence du moteur.

En plus, Arrowhead a bien vite trouver le filon pour emmagasiner des sous : le jeu se paie une liste incommensurable de DLC. Alors qu'il aurait besoin de la même liste de patchs... Ces DLC sont soit des niveaux supplémentaires, funs mais un peu courts, soit des robes. Oui, des robes différentes pour votre magicien. Ce n'est pas que cosmétique : l'expérience de jeu en sera modifiée. Mais c'est limite. Et dommage. Car avec une meilleure finition, j'aurais sans doute acheté ces DLC au prix fort (4€ maximum de mémoire). Mais bon, ils sont souvent en solde sur Steam, donc autant en profiter pour les prendre à vil prix et allonger ainsi un peu la durée de vie du jeu.

Sincèrement, si le jeu avait été mieux fini, ou même plus patché après sa sortie, je lui aurais mis 8 ou 9. Mais dans l'état actuel des choses, à chaque fois que je le lance, je vois dans mon esprit les développeurs riant sous leur robe de magicien. Et ça me fait mal.