C'était le jeu attendu avec impatience, le jeu que j'attendais avec délectation, me demandant sans cesse ce que Bioware nous préparait.
Mass Effect, premier du nom, non content de me convaincre m'avait séduit. C'est difficile de faire une suite qui répondent à toutes les attentes des joueurs ; lorsqu'on sort un premier jeu, on est libre. Lorsqu'on sort une suite, beaucoup plus de choses sont attendues. Et bien, je crois que Bioware ne s'est pas planté !
Tout d'abord, parlons une seconde du moteur graphique : c'est le même que dans le premier Mass Effect. Pas vraiment de surprise mais d'un autre côté, les textures ont été diversifiées et améliorées. Autrement dit, ça reste très beau, à la hauteur de nos attentes, même si on aura de nouveau quelques rares bugs d'affichage pendant les dialogues -qui sont toujours aussi nombreux.
Niveaux gameplay, Bioware a épuré son système. Les combats se dérouleront toujours de la même façon : vous êtes en vue à la troisième personne et vous pouvez mitrailler tout ce qui passe à portée en sortant la tête de votre couverture (mais il vous faudra maintenant des munitions). Vous disposez toujours de pouvoirs et d'aptitudes pour vous aider, mais ils sont moins nombreux et plus simples que dans le précédant volet : autant dire que l'évolution du personnage est ainsi agréablement simplifiée.
Ce n'est d'ailleurs pas la seule chose simplifiée puisque Bioware a décidé de casser des clichés du genre RPG : ainsi, l'inventaire disparaît purement et simplement. Fini les milliards de mod, d'armes et d'armure. Vous disposerez de quelques armes (que vous pourrez choisir), de quelques modules d'armures et hop ! Le tour est joué. Ne croyez pas que cette simplification nuise à la jouabilité, bien au contraire : on a juste ce qu'il faut pour choisir et pas assez pour commencer à se prendre la tête avec UFC Que Choisir. De plus, vous pourrez développer des améliorations dans votre vaisseau.
Autre petite nouveauté agréable, Mass Effect s'est mis au QTE. Dans le jeu, les actions contextuelles arriveront pendant les dialogues et seront orientées pragmatisme ou conciliation, permettant ainsi de donner un nouvel axe au dialogue.
Naturellement, ce jeu est conçu pour ceux qui ont joué au premier Mass Effect. Ainsi, si vous disposez d'une sauvegarde de côté, vous pouvez importer votre Sheppard de ME pour lui faire continuer l'aventure. Par ailleurs, les choix fait dans Mass Effect ont une répercussion dans ce jeu.
Hélas, la répercussion n'est à mon goût pas assez forte ; même s'il sera agréable de croiser un baron du crime qu'on aura convaincu de raccrocher, on aurait voulu que ça aille plus loin. J'espère que ce sera le cas dans Mass Effect 3. Quoi qu'il en soit, je me suis rarement autant rapproché de la sensation d'un JDR papier, aussi je dis "Merci Bioware".
Pour parler un peu de scénario maintenant... Pour ceux qui ont joué à ME, vous savez que les moissonneurs arrivent et qu'ils vont probablement pas être content que vous ayez tué Sovereign.
En attendant, les colonies humaines se font attaquer et disparaissent. Pourquoi, par qui, comment ? Vous avez une mission à accomplir, vous allez devoir recruter l'élite de la galaxie pour vous aider.
Comme vous le constatez, le scénario est assez direct, sans fioriture puisque Sheppard connaît la menace ; il doit juste trouver comment lutter. Mais d'un autre côté, le jeu va au delà du scénario. C'est une question de mise en scène, de beauté cinématographique ; la première scène du jeu, tellement inattendue suffit à elle seule à scotcher le joueur devant son écran tandis qu'il déglutit péniblement sa salive.
Mass Effect n'est pas qu'un jeu, c'est une histoire que l'on accepte de vivre et qui à tout en elle pour nous faire rêver.