Chronique du trépas d'un héros à un œil : qui a dit que la vie d'un mort était ennuyeuse ?

AHHHHHHH LA MUSIQUE !!!


Tout d'abord ce jeu était un des premiers pour moi sur ma superbe PSOne, et il m'a marqué durablement (mon Dieu que c'est vieux, ça fait déjà seize ans).
Ainsi je découvrais admiratif un chevalier à tête de mort un peu poltron ressuscité par un méchant mage noir avec une gueule de crapaud desséché, le tout dans un monde sympathique et vaste peuplé de monstres et créatures toutes plus folles et inquiétantes les unes que les autres, que je m'empressais alors d'explorer de fond en comble (vous aussi elle vous a fait chier la reine des fourmis, je sais je sais).
En plus le héros arrache son bras pour taper les ennemis avec si il n'a pas d'autre arme disponible.
Comment voulez-vous qu'un gamin de dix ans n'adhère pas au concept ? Tim Burton doit y jouer en cachette j'en suis persuadé.


Bref, comme je le disais me voilà lancé dans l'aventure, avec pour seule arme mon épée, quelques vieux boucliers et 2/3 couteaux de lancer.
Après un court passage dans la vieille crypte de Soeur Daniel je m'en vais donc vers la contrée magique de Gallownere, en passant par un escalier ...
Ohhh des zombis !!! Trop cool !
Et tient c'est étrange que fait ici cette grande coupe en or flottant dans les airs ?
Quoi ? Un ... calice c'est ça ? Bon on verra ça plus tard.
Tout d'abord je me familiarise avec les différentes actions, Dan peut courir, sauter, frapper, ouvrir des portes, etc ...
Tout est facile à prendre en main, seuls les sauts étant imprécis (Dan est tout rouillé c'est normal).


Ensuite, je constate peu à peu que le jeu recèle une ambiance démente à souhait : des cohortes de goules, diablotins sauteurs, zombis pourris, citrouilles vivantes, vilains épouvantails, gargouilles maléfiques, crapauds féériques cracheurs d'acide et une foultitude d'autres bestioles, créatures, monstres et machins improbables haut en couleurs m'assaillent de toutes parts.
Le bestiaire est vaste, et chaque ennemi nécessite une technique particulière pour être vaincu, des zombis tués en deux coups d'épée aux boss les plus méchants qui useront vos stocks d'armes de jet, vos boucliers et vos fioles de vie durement acquises ...
C'est donc une promenade longue et mouvementée que j'entame, à travers des niveaux vraiment bien foutus : des énigmes extrêmement variées et parfois bien coriaces parsèment le jeu, entre les portes à ouvrir, les runes magiques à trouver et placer correctement, les multitudes de secrets et de lieux cachés (caches d'armes ou d'objets dissimulées ou non, auquel cas il faudra revenir plus tard avec la bonne arme ou la bonne clé), les boss à déglinguer, etc ...
Chaque niveau à son ambiance particulière même si tous se jouent de nuit : on passe du cimetière à des champs de blé ou des champs de citrouilles encore plus mal fréquentés en peu de temps, à chaque fois avec des ennemis particuliers et des énigmes inédites le plus souvent.


Le système des grimoires est appréciable tout en donnant une cohérence à l'histoire de Gallownere, de même que les gargouilles, dont la moitié raconte n'importe quoi et l'autre moitié vous vole votre précieux pactole chèrement conquis. Et il en reste deux/trois qui vous aident vraiment. Ces p***** de gargouilles à l'humour aussi moisi que les muscles de Dan (en plus certaines sont radines, franchement un set de couteaux de lancers pour 40 pièces d'or c'est du foutage de g*****), seront toutefois de bonnes conseillères (enfin les deux/trois citées plus haut) et de profitables pourvoyeuses d'objets et d'armes (coûteuses) appréciables à travers notre quête contre Zarok.


D'ailleurs si vous vous souvenez bien, on le croise au début du jeu le maléfique sorcier : il jette un sort à deux gargouilles pour nous empêcher d'accéder au sommet de la colline du cimetière.
Précaution inutile puisque nous sommes arrivés à la gravir malgré tout et à tuer le premier boss (le mec qui personnifie le vitrail là haut dans l'église).


Je reviens ici sur les bruitages, voix et musiques : Medievil doit énormément à sa bande-son magnifique faite de chœurs assez souvent, et à ses bruitages excellents qui dans le cas de Dan apportent également une touche comique appréciable pour atténuer la noirceur toute relative du jeu (on dirait qu'il a le hoquet quand il effectue un saut entres autres choses).
C'est donc bien le principal point fort du jeu, mais pas le seul.


Ainsi, l'ambiance glauque est magnifique, et Dan parcourt le royaume mort à travers des décors, qui même pixelisés (on est encore en 1998 hein) sont fort sympathiques et donnent une identité cohérente aux contrées et aux ennemis que l'on rencontre (avant de les défoncer avec le marteau).
En parlant de marteau, je reviens ici sur le système du Calice des âmes (le machin en or qui flotte dans les airs là), qui permet de récolter de superbes armes dans le Hall des Héros "là ou les plus braves guerriers de tous les temps etc etc" ... vos anciens compagnons d'armes donc, vous aiderons peu à peu dans votre quête.


Un jeu tout simplement fantastique, des dizaines, que dis-je sans doute des centaines d'heures de jeu passées devant la contrée perdue de Sir Dan, on ne s'en lasse pas !

Percival
9
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le 13 oct. 2013

Modifiée

le 15 oct. 2013

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Percival

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