Sans vraiment être convaincu de mon achat d'occasion, Metro Exodus, suite finale ou non de deux précédents jeux, nous emmène hors de la ville d'une Moscou dévastée pour faire découvrir, au moyen d'un train rafistolé et au travers des saisons, des régions de la Russie et de la Sibérie également sinistrées par la terrible guerre nucléaire.
Au début, je dois avouer que j'y allais à petit pas, l'épisode de La Volga assez pénible à traverser avec des ennemis postés à des endroits stratégiques et des créatures mutantes rodant dans une nature irradiée, cette saleté de poisson-chat géant et ces crevettes cracheuses dans les eaux du fleuve ou ces saloperies de rôdeurs, ou encore ces zombis insistants qui ont vite fait de nous submerger lorsqu'ils nous attaquent.
Et puis arrive l'épisode de La Caspienne où, lors d'une séquence cinématique, on est bluffé par les paysages à la fois époustouflants et désolés de ce qui reste de cette mer devenue un champ semi désertique ressemblant à un enfer.
Ensuite, dans l'épisode suivant, on traverse une vallée de verdure habitée par les enfants de la forêt divisés en deux factions et des bandits. Un épisode recommencé à cause d'un combat perdu d'avance à sa fin, faute de peu de munitions que nous aurions tendance à trop gaspiller par impatience ou par panique. Et là, d'apprendre cette histoire de karma et d'éviter de massacrer les bonnes personnes, même si ces dernières se manifestent toujours avec hostilité. Notons qu'il faut savoir écouter quand un personnage, selon l'épisode, nous parle, les phrases donnant un indice sur comment nous devons nous comporter. Et oui ! Car j'ai eu droit à la mauvaise fin, avec deux personnages en moins, perdus dans la première moitié de cette grande aventure post-apocalyptique devenue addictive, entre les infiltrations et les combats dans de grands espaces mais aussi dans des lieux fermés, obscurs et oppressants.
Je reprends cette aventure dystopique, depuis le début mais avec le même espoir d'amener l'équipage et d'autres personnages, agrandissant la famille, ramassés en chemin ferroviaire vers une terre promise, en faisant plus attention cette fois afin d'avoir la fin plus positive. Cela peut être frustrant quand on a le coup de feu facile, mais rien n'empêche d'assommer et au mieux d'esquiver sans être vu dans certains niveaux lorsque qu'un personnage le conseille, une capacité peu aisée pour des joueurs impatients.
On peut gérer nos phases de repos pour choisir d'avancer de jour ou de nuit. Les armes sont intéressantes et modifiables à volonté selon les bricoles ramassées lors de fouillages d'endroits, à choisir judicieusement cependant en réponse à des dangers spécifiques et sans oublier de les entretenir régulièrement à des endroits donnés pour une meilleure efficacité lors de combats ; mais prudence car les chargeurs se vident rapidement quand ça se gâte sérieusement.
Les déceptions, il y en a néanmoins, comme Artyom, le héros que nous dirigeons mais qui est muet alors qu'il semble pouvoir parler comme en voix off. Les dialogues aussi, directement parlés en français et qui ne sont donc pas en langue slave et sous-titrés en français comme nous pourrions nous y attendre, ce qui aurait ajouté un gain d'authenticité. Peut-être que les concepteurs ukrainiens du jeu ne voulaient pas ajouter du coût !?
Un bon jeu finalement, qui a ses difficultés mais qui est plaisant à jouer en plus d'être graphiquement beau.