J'ai récemment augmenté ma note d'un point car ce jeu a eu une mise à jour formidable qui y introduit la possibilité de jouer de la musique et de teindre des blocs de laine de la couleur qu'on veut. Et puis on peut crafter un gâteau ! UN GÂTEAU !!!
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Ce jeu a un parti pris kitsch. Et moi, j'aime le kitsch.
Ses beaux cubes fort bien vêtues de textures basses définitions, toutes en gros pixels, me rappellent à la fois de longues heures passées sur les jeux de mon Atari ST, la première découverte de la 3D avec Duke Nukem 3D, et l'époque où la 3D est devenue sérieuse avec Half Life et les monstres qui pouvaient nous attaquer à tout instant.
Il me rappelle aussi Crystal Mines sur ma Lynx, ce puzzle game où on creusait en ayant constamment peur de faire une erreur et de tout se prendre sur la tête. Et il me rappelle surtout les Lego, pas un jeu vidéo cette fois, mais tout simplement ces jeux de blocs où on crée à notre guise à partir d'une matière première plus ou moins limitée, décrétant que ceci est une base spatiale, que ceci est un chalet normand, etc.
En résumé, Minecraft serait un jeu où on aurait extrait la substantifique moelle des Legos, d'Animal Crossing, de Nethack... Et combiné dans un seul jeu, un jeu de sandbox ultime. Et finalement, c'est à la fois tout ça et rien de tout ça.
Pourtant, il ne paie absolument pas de mine (c'est le cas de le dire, haha !). Il est très dur de comprendre comment on peut avoir un tel engouement ce jeu avant d'avoir suivi des vidéos de gameplay, ou d'avoir joué soi-même au mode survival.
C'est seulement alors qu'on expérience, qu'on expérimente. De découverte en découverte, on se rend compte que le jeu est vraiment malin, que la physique des différents éléments est bien trouvé, que le système de crafting est ingénieux aux possible, et qu'avec ce simple gimmick indiquer dans le nom, mine (miner) et craft (fabriquer), tout est possible, la seule limite est celle de l'imagination.
Et puis on finit par être surpris. Surpris de passer des heures dans sa mine six pieds sous terre en priant pour ne pas tomber nez à nez avec une coulée de lave, ou de passer d'autres heures à construire la maison de ses rêves, ou des montagnes russes, voire même un monument, une ville...
On a aussi des vraies moments d'angoisses, comme quand on fait une boulette et qu'on meurt enseveli sous des tonnes de gravier, qu'on sursaute parce qu'on tombe nez à nez avec un zombie au détour du couloir, ou quand on voit un creeper et qu'on sait que c'est trop tard pour fuir, qu'il va nous exploser à la figure, ruinant au passage une partie de ce qu'on a construit avec amour.
Et on est toujours de plus en plus surpris... parce qu'au final, on passe sur ce jeu beaucoup plus de temps que l'on imaginait. Parce qu'il y a tout pour se créer (ou créer avec ses amis) son petit monde à soi, idyllique, médiéval, mégalomaniaque (une statue de soi-même de 10 mètres de haut !), ou sadique (c'est à dire optimisé pour faire la fête à ses ennemis). Finalement, chacun peut trouver dans ce jeu une expérience de jeu adaptée à ce qu'il aime faire. Mais je pense quand même que c'est les plus créatifs et imaginatifs qui prendront vraiment leur pied.
Au final, personnellement, ce qui m'a convaincu que ce jeu est une petite bombe, c'est la présence du mode anaglyphe. Oui, on peut jouer en «vraie» 3D des années 90, avec de simples lunettes rouges et vertes ! Si ça ce n'est pas la touche kitsch qui change tout...
