Ninja Gaiden: Dragon Sword
6.6
Ninja Gaiden: Dragon Sword

Jeu de Team Ninja et Tecmo (2008Nintendo DS)

J'avoue que le dernier Ninja Gaiden sur Nintendo DS m'a plutôt bien amusé. La difficulté de l'épisode Xbox m'avait plutôt rebuté et l'expérience avait tourné court : une soirée d'acharnement pour atteindre péniblement la fin du premier niveau, puis basta ! La difficulté revue à la baisse et la maniabilité au stylet plutôt convaincante de cette mouture DS en font une petite gourmandise accessible et adaptée au joueur de transport en commun que je suis en ce moment (en faisant abstraction du regard toujours surpris des voyageurs qui vous voient frotter frénétiquement dans un élan quasi masturbatoire l'écran tactile de la portable de Nintendo). Mais les premières minutes passées à jouer au hack'n'slash de la Ninja Team m'ont confirmé les effets musculaires immédiats du genre sur le joueur : comme pour God of War, comme pour Devil May Cry, voire comme pour Streets of Rage, on ne peut s'empêcher de taillader du démon ou de bastonner du lascar les dents et les mâchoires fermement serrées. La menace omniprésente sur le point de submerger l'avatar et la violence magnifiée à l'écran qui accompagne les actions du joueur – trainées lumineuses des coups de sabre, déferlement d'attaques, projection et envol des corps des assaillants, enchainements des hits...– provoque inévitablement cette réaction physiologique basique chez le joueur que je suis. Or la lecture d'un communiqué de presse en ligne de l'Association dentaire française m'apprend que, en dehors d'une réaction au stress, « Serrer les dents permet de bloquer la mandibule contre le maxillaire, donnant une résistance particulière au massif facial ce qui facilite la contraction maximale de l'ensemble de la musculature du cou et du dos. Les sportifs, en particulier, qui ont besoin de puissance physique explosive exploitent ce calage mandibulaire. » C'était donc ça ! Tant le stress que le « besoin de puissance physique explosive » caractérisent parfaitement des jeux comme GoW ou Ninja Gaiden ; stress dans l'attente du point de sauvegarde qui validera les combats remportés, puissance nécessaire pour en découdre face aux vagues incessantes d'ennemis qui déferlent à l'écran. Malheureusement pour les professionnels de l'orthodontie, ces effets s'estompent au bout d'une vingtaine de minutes de jeu, lorsque le joueur s'habitue à la situation ludique et transfert sûrement son besoin de puissance dans une maîtrise précise de la mécanique de jeu. A ce moment-là, il raye irrémédiablement l'écran de sa DS...
AlexisBlanchet
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le 7 nov. 2010

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