Après avoir terminé et aimé Lollipop Chainsaw, je m'attaque à mon deuxième jeu des sauterelles chapeautés par le très controversé Suda Goichi 51. Ma ps3, mon pad et c'est parti.

L'histoire est simple et va droit à l'essentiel : Travis Touchdown, jeune otaku achète aux enchères un sabre laser façon star wars et se lance dans la profession de tueur à gages, après tout ça coute cher de bien se fringuer et d'enrichir a collection de figurines. La très belle Sylvia Christel l'engage alors comme tueur aux sein d'une organisation, UAA. Sa première victime faite, il décide de continuer dans cette voie pour devenir le numéro un des assassins (il en reste encore 10 à pourfendre) et s'attirer les charmes de la jolie blonde.

Et tu tapes, tapes, tapes, c'est ta façon d'aimer :

Mes premières de ce jeu furent aussi ennuyeuse que toutes celles passées sur Uncharted 1, jeu que j'ai revendu aussitôt, ce qui m'arrive rarement. Il s'agit donc de remonter le classement et d'éliminer tous les assassins, les uns après les autres. Avant d'arriver devant eux, il faut d'abord découper des dizaines et des dizaines de faire-valoir, aussi sûrement et proprement que Cyril Lignac utilise sa mandoline de cuisine pour préparer une salade de concombres. Quoique proprement, n'est pas le terme approprié, le sang gicle de partout pendant ce ballet macabre, mis en valeur par les bruitages des armes et des charcutages intempestifs. Mais ces passages pas très fun sont fort répétitifs car il n'y a que peu d'attaques et de combos réalisables. Mais ce n'est rien comparé au moyen d'accéder à ces missions.

Le dieu des missions secondaires te regarde, ne le déçoit pas !

Car pour accéder à ces missions les unes après les autres, encore faut-il avoir l'argent pour y participer ! Et c'est là que ça se gâte. Il faut alors passer par des missions secondaires pour s'enrichir : collecter des noix de coco, assassiner un représentant d'une chaine de pizza, nettoyer des graffitis.... La ville dispose de deux agence de travail et il faut donc enchainer les petits boulots, certes qui font sourire la première fois mais qui deviennent vite redondant à refaire. Pour parcourir cette ville, Travis a une super moto vachement stylée façon Akira mais totalement incontrôlable.....Bref ces passages cassent le rythme.

Trust in your force Travis and head to the garden of madness !

Cependant, à force de persévérance, ce jeu à changé de visage petit à petit : la mise en scène des combats d'assassins est de plus en soignée, les dialogues avant combat faisant ressortir la personnalité de chaque assassin. Ceux ci sont totalement barrés et différents les uns des autres et l'humour noir et décalé, présent tout au long du jeu a finalement réussi à m'emporter. Je me suis donc appliqué à être Travis, à donner à manger et jouer avec mon chat entre chaque mission et à m'entrainer auprès de mon Sensei pour améliorer mes capacités. Je trouvais normal ces statues de l'ile de Pâques présente en ville. Chaque nouveau katana chèrement payé me procurait de plus en plus de puissance, écourtant ces combats préfigurant les boss, vraiment stylés et assez coriaces. Tuer plusieurs d'entre eux m'a fait de la peine, mais heureusement mon chat était là pour me réconforter ainsi que les films du vidéo club local auquel je ne manquais pas de passer. Je commençais à prendre du plaisir.

Let's find that exit they call Paradise

Et puis d'un coup, le jeu casse les codes lors du combat de boss le plus rapide que j'ai eu à faire. Chaque assassin a éliminer m'apparait de plus en plus charismatique, fou mais totalement en phase avec cet univers. Le plaisir grandit. Je vais devenir le numéro un, je vais avoir ce rencard avec Sylvia. Et vient les derniers combats, absolument délirant, difficiles mais tellement jouissif lorsque la victoire est acquise. Jusqu'au final totalement improbable et barré. Suda 51 nous entraine dans son tourbillon scénaristique déjanté et c'est vraiment bon et drôle. C'est à ce moment là que je me suis dit que revendre ce jeu serait une grave erreur, qu'il n'a pas à être placé dans la même catégorie sans saveur que cet uncharted 1 (je n'ai pas fait les autres encore).

Il s'en ai fallu de peu que je lâche la manette, la faute à cette caméra souvent pénible, à cette moto énervante, à ces missions secondaires sans intérêt (sauf la course de chats) pour accéder aux combats d'assassins. Mais la persévérance a payée et des 20 heures passées en compagnie de ce NMHP je garde en mémoire ces intenses combats finaux, ce crescendo scénaristique et totalement WTF. Et désormais quand on me diras "tu vas aux toilettes ?", je répondrai "non je vais sauvegarder ma partie". Le regard interrogatif de mon interlocuteur sera un petit moment de plaisir :)

J'ai maintenant hâte de faire Killer is dead !
stibi
7
Écrit par

Créée

le 29 mars 2014

Critique lue 277 fois

stibi

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