No One Lives Forever 2 reprend ce qui avait fait le charme du premier avec succès. Action, infiltration et humour loufoque se mélangent dans une parodie féminine (et féministe) de James Bond. Complots, inventions dangereuses et personnages hauts en couleur seront encore une fois de la partie.
En lançant le jeu, on se rend compte que graphiquement c’est encore très propre et très agréable. Si les limitations techniques dues à son âge se font forcément sentir, la direction artistique au poil et les environnements riches en détail flattent vraiment la rétine. La modélisation des personnages est également un des points forts du jeu, et les progrès faits depuis le premier jeu crèvent les yeux !
Deuxième chose qui frappe, le premier niveau est bof. Désolé, mais cette arbalète silencieuse et ce niveau qui veut proposer de l’infiltration sans que ça soit entièrement convaincant n’aide pas vraiment le joueur à prendre ses marques. Si on essaie de faire le premier niveau en mode « zéro alerte » on se retrouve rapidement à s’arracher les cheveux, car on est loin de Dark Project ou d’autres jeux d’infiltration pure au niveau des mécaniques de gameplay. C’est qu’il faut comprendre que l’infiltration pure n’est forcément pas la manière la plus fun d’appréhender le jeu, et qu’il sera aussi souvent question d’action (comprendre « génocide de méchants ») que d’infiltration.
Le jeu propose des armes intéressantes et efficaces, des affrontements plutôt sympas et des boss franchement réussis. Seul petit bémol, des ennemis qui réapparaissent à un rythme un peu trop élevé dans certains passages du jeu, parfois si vite que vous avez à peine eu le temps d’assommer et de planquer le garde précédent ! Du coup ça agace vite et on passe en mode massacre de bad guys à grande échelle.
Le scénario est un délice de bêtise très ancré dans les années 60, et se laisse apprécier de bout en bout. Le jeu est vraiment drôle, ce qui est vraiment un bon point, car les jeux qui usent avec talent de la carte de l’humour ne sont pas si fréquents que ça. On a droit à des tas de petits gags et de situations improbables, et chaque dialogue donne lieu à un échange souvent débile et toujours délicieusement drôle.
Et tout ça participe à donner au jeu un vrai charme, qui le rend bien plus agréable à parcourir qu'un autre shooter qui aurait exactement le même gameplay : il y a des défauts par-ci par-là, mais on est bien plus enclins à les pardonner vu qu'on passe un très bon moment.
16/20