Fausse production indépendante, chapeautée par Microsoft tout de même, le jeu du studio Moon peut se permettre de faire parler de lui car il aligne les qualités que beaucoup de AAA arrivent à peine à effleurer.



Premier choc. L'aspect graphique de l'œuvre est remarquable. Direction artistique inspirée, quasi organique, animation fluide et racée, effets de lumière enchanteurs. Une véritable prouesse visuelle qui fait passer Rayman Légend pour une version 8bits. Le jeune studio prend le temps de poser son histoire, classique, émouvante, parfois à la limite du cliché. Mais les ellipses sont suffisamment bien placées pour aérer la narration et ne pas sombrer dans la redite. Ce ravissement pour les rétines est sublimé par une musique envoutante qui sait se faire chuchotement aux instants intimes et vibrante aux moments épiques.



Une fois pad en main, le charme continue d'opérer. Le jeu n'est pas une superbe coquille vide. Le gameplay est malin, à la croisée d'un métroid et d'un Mario, Ori débloquant de nouvelles compétences lui permettant d'accéder à des zones inaccessibles. Les commandes sont précises, les sauts millimétrés, la difficulté est relative car elle est progressive et ne repose pas sur un bug ou un passage mal construit. On meurt souvent mais on sait toujours pourquoi et comment y remédier.



La progression est un modèle du genre car structurée sur un level design exemplaire. Finir le jeu en ligne droite ou explorer les moindres recoins, chaque joueur trouvera son plaisir. Le jeu n'est presque jamais frustrant, les seuls écueils proviennent de rares passages où le tableau manque de lisibilité, par surenchère d'éléments décoratifs, problème de contraste ou difficulté de localisation de Ori ( portails téléporteurs de me...).
La gestion intelligente des sauvegardes permet au joueur de ne jamais se retrouver bloqué et ajoute encore plus de souplesse à un gameplay déjà haut de gamme.



Une indéniable réussite qui laisse rêveur quant aux prochaines productions du studio Moon.
Alyson_Jensen
9
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le 23 mars 2015

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Alyson Jensen

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