Avec son univers coloré, sa direction artistique vibrante et sa promesse d’un jeu d’action-plateforme en 3D nerveux, il avait tout pour me plaire. L’univers est vivant, l’exploration est agréable et, dans les premières minutes, on se laisse facilement embarquer par l’ambiance et l’énergie dégagée.
Mais très vite, la mécanique de jeu révèle ses limites. Si, au départ, le game feel est séduisant, avec des enchaînements de coups fluides et une prise en main instantanée, on se rend compte qu’il n’y a finalement pas grand-chose derrière. On nous invite à marteler les gâchettes pour exécuter des combos dévastateurs, mais le challenge est quasi inexistant. L’impression de surpuissance est amusante sur les premières secondes du titre, mais elle tue rapidement tout sentiment de progression. On comprend vite que combattre les ennemis n’a que peu d’intérêt, et l’on se retrouve à simplement éviter les affrontements pour parcourir les niveaux et récupérer les quelques collectibles disséminés ici et là.
Le level design, bien que plaisant en termes d’ambiance, ne renouvelle jamais réellement l’expérience. On explore, on collecte des merdouilles, on bastonne sans grande opposition… et c’est tout. Le jeu est court, ce qui en soi n’est pas un problème, mais il ne parvient jamais à enrichir ses mécaniques de base pour rendre chaque moment marquant. Tout est trop simple, trop linéaire, et même si l’exploration reste agréable grâce à la patte graphique réussie, on ne ressent jamais l’excitation d’un vrai défi ou d’une découverte marquante.
Et c’est vraiment dommage, car l’univers avait un potentiel fou. On sent que l’équipe de développement avait une vraie vision, une envie de créer une expérience immersive et dynamique. J'apprécie les tentatives de varier le gameplay par du mini jeu et du mario kart... Bien que ça ne soit que des tentatives assez faiblardes manette en main. Sans un gameplay solide pour soutenir cette proposition, Bakeru finit par devenir une simple promenade interactive, un joli terrain de jeu qui manque de profondeur pour vraiment captiver.
L’entrée en matière est séduisante, et l’univers est mignon, mais son gameplay trop rigide et répétitif empêche le jeu de s’imposer durablement dans l’esprit des joueurs. Un jeu sympathique, à découvrir pour son ambiance et son esthétique, mais qui peine à se renouveler suffisamment pour marquer les esprits.