le 21 févr. 2024
Au nom de TellTale
Pentiment n'est pas un RPG.Une première affirmation un peu brut de décoffrage mais c'est là une clarification qu'il me paraît important d'apporter en premier lieu : la seule personnalisation accordée...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
Pentiment est un successeur spirituel de Pillars of the Earth, de par certains de ses thèmes comme sa structure narrative qui voit évoluer un lieu et une communauté au fil des années et événements. Je l'ai vu également comparé à Disco Elysium, et on retrouve en effet certaines mécaniques communes dans leurs systèmes de compétences appliquées au dialogue, mais j'ai trouvé à part ça les jeux très différents. En fait, je ne pense pas forcément qu'il soit utile de tenter de catégoriser le jeu d'Obsidian tant il se différencie par ses propres idées.
On a trois actes séparés chacun de plusieurs années, avec une unité de lieu mais des intrigues et tons distincts. Le premier est celui qui m'a le plus marqué, et il y a ensuite un essoufflement. L'écriture soigneuse nous laisse discuter de théologie ou d'art avec les plus éduqués, de leur condition avec les gueux, ou encore de légendes, histoire et même de potins. On suit le rythme des heures, et l'on peut choisir avec qui partager ses repas ou encore comment organiser son temps, sachant qu'à certains moments, notamment lors de la résolution d'un meurtre, celui-ci est compté et on ne peut pas tout faire, quoi qu'il en coûte à l'investigation.
Mais Pentiment, c'est surtout une esthétique: le mélange d'illustrations de manuscrits à de l'animation 2D plus moderne, et un jeu sur la typographie qui représente la manière dont Andreas perçoit les personnages. Le jeu entier se passe dans un livre, et on peut prendre du recul à tout moment pour faire apparaître autour de l'image des informations sur les personnages et lieux mentionnés. C'est original et très bien fait, sans aucunement briser l'immersion (au contraire !). Le style graphique a été pensé minutieusement, par exemple la représentation de personnages varie selon leur origine ou mode de pensée. C'est assez similaire à ce qu'on peut voir par exemple dans Wolfwalkers (que j'aime l'animation 2D !).
Comme beaucoup de jeux axés sur la narration, Pentiment tombe dans le piège de vendre une illusion de choix, de faire croire que tout est conséquence des actions du joueur, quand en réalité les différences sont accessoires à l'histoire. Évidemment, il est compliqué de faire autrement sans tripler le travail des développeurs, mais c'est toujours présenté un peu maladroitement.
En conclusion, je recommande le jeu mais il faut noter qu'il s'adresse à une niche. Si tu es prêt à beaucoup lire, partir dans des débats théologiques, et t'investir émotionnellement dans des personnages qui une ellipse temporelle plus tard vont clapser de maladie, fonce.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs jeux vidéo de 2022
Créée
le 11 juil. 2023
Critique lue 33 fois
le 21 févr. 2024
Pentiment n'est pas un RPG.Une première affirmation un peu brut de décoffrage mais c'est là une clarification qu'il me paraît important d'apporter en premier lieu : la seule personnalisation accordée...
7
le 28 nov. 2022
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