Je me rappelle de cette cartouche noire que j'adorai tant à l'époque.
Comme beaucoup de gamin de ma génération, les jeux à mascottes, ça fonctionnait bien et je garde aujourd'hui encore beaucoup d'amour pour Bomberman et je m'étais rappeler de cette expérience bien singulière, à vouloir mettre notre poseur de bombe préféré sur un jeu de plateforme.
Ou plus exactement on est sur un puzzle-platformer, un genre qui a beaucoup marqué la portable de Nintendo. On a eu le droit à des trucs pas toujours fameux comme Crazy Castle et leurs 45 épisodes (c'était du flood), mais Pocket Bomberman se place clairement dans le haut du panier. Le mélange entre le gameplay de Bomberman et la structure d’un jeu de plateforme est vraiment réussi.
On retrouve les classiques boosts qui permettent de poser plus de bombes, d’augmenter leur portée ou de casser plus facilement les murs. Ça donne un vrai rythme et une vent de fraicheur sur un plateformer.
L’aventure est bien calibrée, avec des mondes qui ont chacun leurs petites particularités, ce qui évite la monotonie. Chaque zone se termine par un combat de boss, et là aussi il y a un bon équilibre. Visuellement ils changent, mais surtout, à chaque fois, ils ajoutent une nouvelle contrainte dans leurs déplacements ou leurs attaques. Quand on arrive avec tous ses boosts, c’est assez simple (si on prend l'habitude de ne pas se coincer dans ces bombes).
Mais si on perd et qu’on doit recommencer avec l’équipement de base, ça devient bien plus tendu et c'est typiquement ce genre de frustration qui l'a fait tomber dans l'oublie. Le jeu récompense clairement la maîtrise mais y'a quand même un temps d'adaptation et maitriser un petit bonhomme, qui peut s'auto détruire, pourrait en rebuter beaucoup.
À côté de l’aventure principale, il y a un mode secondaire qui rappelle Doodle Jump avant l’heure. On y guide Bomberman qui saute sans arrêt vers le haut, avec trois niveaux de difficulté. C’est pas ce qui occupe le plus longtemps, mais ça reste une petite distraction sympa.
Le jeu a quand même ses défauts qui me font le laisser à mon tour, dans l'oublie pour toujours... Certaines énigmes sont tirées par les cheveux, certains ennemis deviennent vraiment agaçants sur la fin. En plus du temps d'adaptation ça peut vite vous faire tomber le jeu des mains.
L’histoire, elle, reste anecdotique, avec Bomberman qui part collecter des pierres sacrées armé d’une épée. (Très drôle puisque ça ressemble presque plus à ce qu’on aurait pu attendre d’un Bomberman Quest que de Pocket Bomberman) Mais ce n’est pas gênant, on retient surtout l’efficacité du gameplay.
Au final, c’est un jeu très agréable à ressortir de temps en temps. Pas un indispensable, pas un classique qu’il faut absolument connaître, mais un de ces titres qui offrent un vrai bon moment si on lui laisse sa chance et surtout si on a le cuir assez solide pour supporter ces mécaniques entre le fluide et la rigidité.
Le temps d’adaptation, la rigidité de certaines mécaniques, la frustration de devoir tout recommencer avec l’équipement de base, les énigmes tirées par les cheveux et les ennemis agaçants en fin de parcours… tout ça finit par peser plus lourd que ses réussites. Ce n’est pas un mauvais jeu, loin de là, mais ce n’est pas non plus un titre qui donne envie d’y revenir.