Puma Street Soccer
3.8
Puma Street Soccer

Jeu de Pixelstorm et SunSoft (1999PlayStation)

La simulation de football est un genre qui a souvent été régi par une rude concurrence. Sur PSX par exemple, aux côtés des deux mastodontes qu'étaient (et sont encore aujourd'hui) FIFA et ISS, de nombreux softs ont essayé de récupérer une petite part du gâteau : Actua Soccer, UEFA Striker, World League Soccer, Adidas Power Soccer, Ronaldo V-Football, Absolute Football, Libero Grande… Pas évident donc, de s'y faire une place…


Alors, en théorie, proposer un jeu de football un minimum original, qui sort un peu des sentiers battus, c'est à priori loin d'être une mauvaise idée. Nintendo World Cup a tenté et réussi haut la main le pari, tout comme le fera plus tard Red Card pendant la sixième génération, qui est certes beaucoup moins culte mais tout aussi fun.


Le Street Basket s'étant trouvé un public d'aficionados (NBA Jam, Street Hoop…), pourquoi ne pas proposer un soft de Street Soccer ? Pixelstorm sentant le bon filon propose donc, 6 ans avant FIFA Street, SA vision de la discipline : Puma Street Soccer. Malheureusement pour lui, son originalité est sans doute sa seule qualité…


Car oui, tout est plus ou moins loupé dans ce jeu. Déjà, être accueilli dans le menu des modes de jeu par une option "Nouvelle Jeu", cela ne rassure pas des masses (si même les traducteurs s'en branlent…). Un bon point tout de même, ces modes semblent assez nombreux : World Cup, Ligue, Tournoi, multijoueurs… On dénombre aussi 32 équipes (correct pour l'époque) et une dizaine de types de terrains plus ou moins originaux (parking, parc, pelouse, parquet…).


Mais c'est surtout le cœur du jeu -le gameplay- qui est foiré. Avec en premier lieu l'IA, alliée comme adverse, qui est au ras des pâquerettes puisque les joueurs se déplacent au pif sur le terrain, tandis que les gardiens sont l'exact opposé, de vrais cyborgs aux réflexes surhumains… Développer un jeu un minimum complexe est utopique. Les coéquipiers ne se démarquent jamais, et la panoplie de mouvements possibles est très basique : en gros, on peut faire des passes, des centres, des tacles (presque toujours sanctionnés) et frapper au but. Point. Des...feintes ? C'est quoi ça, des feintes ? Non, il n'y en a pas dans Puma Street Soccer.


La seule subtilité à la rigueur, c'est la possibilité de jouer avec les rebords du terrain. C'est rigolo et presque stratégique. Dans le même genre, on peut aussi effectuer des "supers shoots", qui sortent un peu au petit bonheur la chance, mais que les cyborgs ont peu de chance de stopper. Cependant, le principal grief sur les shoots est qu'ils sortent avec une bonne seconde de retard, et si on y ajoute les animations hach(i)ées et les fréquents ralentissements, c'est un peu la goutte de vase qui fait déborder l'eau…


Pour finir, un dernier mot sur l'aspect visuel du soft. Si "laids" serait un qualificatif un poil sévère pour parler des graphismes du jeu, "beaux" serait de la pure mauvaise foi… Disons qu'ils se situent dans la moyenne (voire moyenne-basse) des jeux du genre. Un peu comme l'environnement sonore, composé de musiques insipides qu'on préfèrera zapper, de bruitages minimalistes, et d'un commentateur tout droit sorti de la Foire du Trône… En bref, Puma Street Soccer est une tentative louable, mais complètement foirée…

Wyzargo
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le 1 oct. 2015

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