C’était une nuit orageuse, la voiture vous emmène dans ce manoir qui appartenait à un parent. Les rumeurs racontent que le bâtiment est hanté, mais vous n’écoutez pas ces balivernes. Vous arrivez enfin à destination, un peu crispé. La nuit est lugubre. Vous avez l’étrange impression que quelqu’un vous regarde. C’est alors que les portes se referment derrière vous ! Resident Evil ? Alone In The Dark ? Non, cette fois ci, c’est Realm of the Haunting, sortie la même année que Resident Evil 1.

Realm of the Haunting est un jeu d’aventure action à la première personne. Essayez de penser à un fps avec des énigmes de point and click, et un level design ouvert, ou, si vous y avez joué, à Normality (des mêmes développeurs). Vous incarnez Adam Randall, qui part enquêter sur la disparition de son père. Il fait bien vite la rencontre avec Rebecca Trevisard, qui va l’aider dans ses recherches. Bien sûr, le manoir est hanté et vous avez à vaincre les forces démoniaques du mal pour vous sortir de là. Alors bien sûr, explorer un manoir hanté en quête d’indices, éradiquer les monstres qui hantent ces lieux, découvrir des passages secrets et écouter des fantômes, c’est cliché, mais c’est du pur jeu vidéo. L’ambiance épouvante de Realm of the haunting est vraiment grisante car c’est une véritable catharsis de ce qu’on attend. Et la vue à la première personne renforce l’immersion, alors qu’elle n’est pas fréquente quand il s’agit d’explorer des manoirs hantés.

L’histoire se suit agréablement avec des personnages amusants, et des scènes cinématique FMV assez bien réalisées, mais d’une compression forcément d’un autre âge. Amplement suffisant pour accompagner un jeu très varié (aventure point and click, fps, puzzle, exploration) durant une bonne quarantaine d’heures. Impossible ? Je reconnais que l’aspect fps est plutôt moyen, la faute à des ennemis très peu intelligents, pour ne pas dire, tout simplement navrant. En revanche, l’exploration est vraiment très bonne. Bien sûr, il y a le manoir hanté, mais il y a aussi les caves, les catacombes, les jardins, les univers parallèles, les labyrinthes, etc. Chacun de ces endroits est vraiment différent dans sa manière d’être exploré. Et un petit conseil : n’oubliez pas de regarder vers le bas. Ce n’est peut être pas forcément naturel, surtout avec une 3D typé Doom, mais c’est souvent nécessaire pour remarquer un interrupteur ou un objet pas forcément mis en évidence. Oui, on peut parfois tourner un peu en rond à cause de ces conneries. L’aspect Point and click est bien présente mais pas très sorcier. La réelle difficulté est de trouver les objets plutôt que de savoir quoi en faire. En sachant que certains objets ne servent strictement à rien. Un peu comme certains « indices » que l’on peut trouver. Même chose pour les puzzles, présent à doses modérés avec un niveau de challenge acceptable. L’alchimie de tous ces éléments marche à merveille.

Si vous avez aimé Resident Evil 1, Il n’y a pas de raison pour que vous n’aimiez pas Realm of the Haunting. Et si l’envie vous prend de vouloir entrer dans un manoir hanté durant une nuit lugubre, la question ne se pose même plus.
leo03emu
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le 26 janv. 2013

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