Je l'ai cherché depuis des années. Son prix n'a cessé de croitre, en même temps que mon envie d'avoir cet œuvre entre les mains.

Il est vrai qu'on m'a souvent mis en garde de sa pauvreté mais qu'importe, ma curiosité doit être rassasiée.


Cette curiositée sur sa mauvaise presse qui l'a rendu tristement célèbre (et justifiant son prix modeste de nos bras). Une question se pointe à mes lèvres à chaque fois que l'on prononce son nom.


"Est-ce justifier ?"


Nous sommes habituées à questionner le jeux vidéo sur ses violences gratuites et immorales, goudronnant possiblement nos esprits d'idées vengeresses et perverses. Ils sont une porte ouverte à nos démons enfouis auquel il faut prendre garde.

Un des hommes politiques nous explique qu'ils sont une origine maligne à combattre, sans pour autant questionner la libre circulation des armes dans son territoire. Il y va de même à proposer une solution convaincante contre les tueries de masse dans les écoles : armer les professeurs.


https://www.tradingsat.com/actualites/informations-societes/trump-veut-reguler-la-violence-dans-les-jeux-video-le-secteur-plonge-en-bourse-874347.html

https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/02/22/donald-trump-envisage-d-armer-les-enseignants_5260574_3222.html

Une fois pincer la joue pour identifier le réel du rêve, le jeu se trouve en ma possession lors de la fête de Noël.

Nous avons pris une pause pour savourer l'instant et mis le disque dans la PlayStation 2. L'aventure peut enfin débuter.


Des journées plus tard, nous avons terminés Rule of Rose avec la bonne fin. Nous délivrons notre verdict.



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Rule of rose n'est plus un jeu à mettre entre toutes les mains, comme les vieillissantes premiers opus de Résident Evil ou Silent Hill. Il est dû à son gameplay imprécis et rigide et à son histoire qui se dévoile à la bonne fin du jeu. Ces défauts ne m'ont été nullement un obstacle décisif à ma progression, alimenter par ma passion dévorante pour ce type de jeu narrative et psychologique.


Points négatives :


Ce jeu est sorti en 2006. Il est l'un des successeurs de Project Zero (2002) (ps2) et Silent Hill 2 (2001) (ps2). Par malchance, sa venue a été éclipsé par des géants du domaine, Final Fantasy XII {ps2) et Zelda Twiling Princess (wii).


"Si James Sunderland avait la grâce d'une benne à ordure, Jennifer a la souplesse d'une voiture sans direction assisté".


Bien que les développeurs aient compris les erreurs de déplacements (déplacer vers une direction selon le joystick et non un pivot), l'héroïne malchanceuse souffre encore de difficulté de fluidité sur le gameplay : la gestion de l'inventaire, la collectes des objets à terre, le dépôt des offrandes et le combat.

Nous ne pouvons pas ranger notre sac à notre convenance. Si cela est important, nous devons aller vers une poubelle pour y déposer l'objet puis le remettre dans la case souhaitée. De plus, nous ne pouvons pas le laisser tant qu'il est recherché par notre cher ami à quatre pattes Brown. Il faut aller en conséquence dans l'inventaire, effacer l'objet, retourner à la poubelle pour le déposer.


La collecte est un autre point noir à aborder. Comme dans Dark Corner of Earth (xbox), si l'objet ne se trouve pas dans la "zone de vision" du personnage, il n'interagit pas avec. Il nous ais arriver souvent de tourner autour afin de le ramasser sans succès.


Le dépôt des offrandes est également rigide. Nous devons remettre les objets un par un pour avoir enfin la récompense. Il est difficile de savoir en premier lieu ce qui peut être donner ou non, en quelle quantité et pour quoi. Nous avons dû déposer 11 billes une par une pour savoir que nous aurons une tarte entière comme bénéfice et nous l’avons fait plusieurs fois.


Le combat est l'un des aspects du jeu le plus ouvertement critiqué. Par malchance, Jennifer n'est pas une combattante aguerrie, faute à la caméra, une faible résistance et au gameplay. Ces coups sont mous et peu précis. Nous avons souvent frappé le vide en pensant porter un coup à l'adversaire. De même pour nos agresseurs, leurs attaques d'enlacement sont tout aussi imprécis (heureusement pour nous). De plus, lorsque notre héroïne est à terre, elle met beaucoup de temps à se relever pour être aussi vite bousculer par un autre monstre. Il nous est arrivé une ou deux fois de mourir sans qu'on ait le temps de s'échapper de ces guet-apens mortels.

Est-ce pour accentuer la fragilité de Jennifer combattant les créatures tel les héroïnes de Project Zero ?


Les faiblesses du titre se trouvent également sur la description des objets donnés par le jeu. Lorsque nous trouvons un meuble, nous avons un commentaire le décrivant. Par malchance, Jennifer nous donne souvent des descriptifs inutiles alors qu'il y a des affiches ou des messages sur les murs qui ne peuvent pas être lus. Cela est l'une de mes sources de frustration.


La dernière critique négative que je peux soumettre est l'obscurité inerrante du jeu. Nous ne voyons rien. Des portes qui peuvent être importantes nous sont invisibles comme certaines attaques. L’obscurité est telle que nous avons été contraints en cours de jeu de modifier le réglage de notre télé au plus vif. Sachant qu’il n’y a évidement aucun menu pour modifier le contraste ainsi qu’aucun réglage préalable en début de partie (en tout cas de mémoire).



Points positifs :


Je peux clamer haut et fort que Rule of Rose est un jeu courageux. Très peu de jeux de ce type prend comme thématique les angoisses et la cruauté enfantine me rappelant "La nuit des enfants roi" de Bernard Lenteric. L'univers est abandonné par les adultes, se laissant mutiler voire tuer par supposition. Des thèmes très dur passent à travers ce jeu tel que les sévices psychologiques et physiques endurés (adulte vers enfant, enfant à adulte et enfant à enfant) (au nom de quoi ?) et la mémoire.


Notre chien Brown est notre lumière dans cette univers sombre. Il nous permet de rechercher des objets collectables ou servant à l'intrigue. Il faut faire attention toutefois, il n'est pas un combattant contrairement à Hewis d'Hunting Ground (ps2). Il assomme ou immobilise des adversaires le temps suffisant pour que nous portons le coup fatal. Certains trouvent pénible de suivre un chien tout le long du jeu mais je trouve qu'il est un meilleur détective que Bullet (Blair Witch (ps4)) où il faut marteler la gâchette pour espérer trouver un objet. Dans ce jeu, il faut aller dans l'inventaire, indiquer l'objet à chercher et d'appuyer sur triangle pour avoir une réponse claire ("il y a quelque chose"/"il n'y a rien") dans la zone.


Les musiques respirent la nostalgie avec les violons qui apportent de la profondeur et le piano donnant de la douceur. Certes, les boucles sont courtes mais les choix des instruments rendent le tout léger et n'envahi pas l'espace de jeu.


Dernier point positif, si on veut, les indices de l’épouvantail. Je le mets ici uniquement parce que durant le jeu, nous nous amusions à écouter ses fameux indices tellement inutiles qu’ils en deviennent comiques. Je mets également ici les commentaires de la poubelle nous demandant sans cesse si nous voulons la remplir.


Conclusion :


Finalement, est-ce que Rule of Rose n'est-il pas un jeu malchanceux mis sous l'échafaud par des hommes voulant nous protéger du danger ? N'est-il pas mieux d'interroger l'ensemble d'un sujet avant de montrer l'origine du mal seulement à travers u prisme qui arrange certains ?


Maintenant, je peux témoigner : Ce jeu n'a pas de scènes mettant en valeur le viol ou la mise à mort. Certes il existe plusieurs amours lesbiens dans le titre, cependant mis à part lors de la vidéo d’introduction (qui au passage est certes malaisante mais pas si terrible ou explicite que ça) rien n’est montrer même pas un baiser. Nous combattons des monstres et faisons face aux maux qui rongent Jennifer. Comme nous combattons aux cotés de nos héros pour la paix, l'amour et la justice pour nous interroger et élever à notre tour.

Elle n'est pas malchanceuse mais mal entourée.



A bon entendeurs



Les deux balles

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le 19 janv. 2023

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