Ça faisait longtemps que je me demandais pourquoi diable il m'était impossible de finir ce foutu GTA IV. Pourtant je m'étais dis que cette fois c'était la bonne, j'irai jusqu'au bout. Et bah non. C'est une fois le compteur affichant 15 heures de jeu que le problème m'est apparu comme une évidence : dans GTA, je me fais chier. Et royalement.

Saints Row me semblait donc être le moyen idéal de me réconcilier avec ce genre de jeu sandbox, qui consiste à nous lâcher dans une ville pour y faire n'importe quoi. Et bien force est de constater que la recette concoctée par Volition fonctionne, et ce, foutrement bien.
Car tout d'abord, la grande force de Saints Row par opposition à son éternel jumeau diabolique, c'est de ne jamais se prendre au sérieux. Le soft nous confronte à des situations toutes aussi grotesques les unes que les autres, avec un humour des plus crétin mais c'est bien là tout le charme du jeu. Oui c'est cru, oui c'est gros, mais c'est génial. Vous connaissez ce genre de mec que vous amenez en boite, qui se torche la gueule toute la soirée et qui fini par danser torse-nu au milieu de la piste en draguant tout ce qui bouge ? Le genre de type qui a le sang tellement chaud une fois bourré qu'il serait capable d'embrouiller le vigile ? Bah Saints Row, c'est ce gars là.

Le jeu est en somme un gigantesque délire, assumé du début à la fin. On nous demande de remplir des missions toutes prétextes aux plus grandes folies, le tout emmené par une team de troufions limite attachants. Ainsi, on se laissera surprendre par les différentes situations proposées par le jeu, allant de l'assaut d'une base militaire avec un avion de chasse, à la descente dans un club sado maso. Certains crieront à l'humour trop pipi caca, trop débile (à l'image du Penetrator, croisement entre une batte de base-ball est un godemichet), mais on leur répondra que c'est justement là que réside toute la force de ce Saints Row : The Third.

Car s'il y a bien une chose que n'a pas oublié Volition, c'est avant tout de développer un JEU. On se contrefout du réalisme soporifique de GTA, accentué par ce gameplay d'une rigidité insupportable. Saints Row : The Third amuse le joueur, rapidement, et de A à Z, profitant d'un gameplay des plus souples et des plus accessibles. Alors certes on n'a pas de système de couverture, mais au final c'est surement une lourdeur en moins. Le jeu n'en reste évidemment pas exempt de défauts, à l'image de sa technique vieille de trois ans. Mais au final est-ce réellement important ? On soulignera aussi sa quête principale un peu trop expéditive, dans le sens où le déroulement et l'enchaînement des missions parait trop rapide, bien que là encore on ne lui en tiendra pas rigueur tant les à-coté sont nombreux et fun, boostant considérablement la durée de vie. Un petit mot sur la bande-son qui nous plonge complètement dans le trip, avec en prime Satisfaction de Benny Benassi et Power de Kanye West et Dwele qui justifient à elles seules l'achat de ce titre.

Au final, on retiendra ce Saints Row : The Third comme un gigantesque défouloir, où tout est permis. Un univers délirant au service d'un jeu bac-à-sable complet, fun, et qui prend tout son sens en coop' online. Seul ou à deux, Saints Row est amusant, et c'est bien là l'essentiel à l'heure où le jeu vidéo tant de plus en plus au réalisme sans saveur. En fait, Saints Row c'est le mec qui se met une mine et qui s'éclate toute la soirée. GTA c'est le gars relou, qui préfère regarder les autres danser.
El-Nikow
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le 4 déc. 2011

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