Scorn
5.9
Scorn

Jeu de Ebb Software, Aethek et Lustmord (2022PC)

Cachez moi ce sexe alien que je ne saurais voir...

Bien évidemment on va commencer par parler de ce qui saute comme une évidence, oui le jeu est MAGNIFIQUE, le jeu impressionne par ses visuels, par ses architectures vraiment singulières, cette symbiose entre la mécanique et la chair au point où celles-ci ne peuvent être distinguées l’une de l’autre. Les influences sont évidentes, on va éviter de le répéter ici car ça va être chiant mais je dois avouer qu’elles sont trop présentes par moments certains panoramas semblent vraiment sortir tout droit de Prometheus.


Mais une fois sorti du champ visuel et technique ( car il faut avouer que le jeu est vraiment impeccable sur ce point à l’exception de très léger freeze par zone mais qui sont loin d’être dérangeantes) bah le jeu peine à briller.


Parlons de l’ambiance. Autant la sensation de découverte fait vraiment son effeten début de partie, autant la direction artistique se montre assez vite lassante. Au début c’est sympa on découvre cet univers, sa désolation, sa mélancolie, son altérité, le jeu sort des séquences mémorables avec des images qui te laissent bouche bée et puis vient un gros ventre mou au milieu du jeu et tout ce que j’ai décrit s’évapore, et le tout peine à se réinventer, on se retrouve dans une succession de couloir qui se ressemble beaucoup trop. Il faut attendre la dernière partie pour que le jeu commence à te parler à nouveau avec l’intégration d’une nouvelle thématique au sein de la diégèse, et qui franchement est bien foutu.

(LE SEXE, DU CUL)


En vrai j’ai un peu envie de comparer ce jeu à Inside, ils se ressemblent énormément, ils cherchent tous les deux à générer des affects assez semblables : mise en avant de l’ambiance, environnement hostile envers le protagoniste, pas de dialogue ni d'histoire, univers criptyque, des énigmes enfin bref. C’est en mettant Scorn en comparaison avec un chef d'œuvre comme Inside qu’on se rend compte que Scorn à vraiment pas grand chose pour lui à l’exception de ses visuels. Les énigmes ne sont pas très stimulantes, elles sont même ennuyeuses voire pas claires, voire ridicules dans le pire des cas.

(notamment à la fin ou le jeu demande de nous mutiler le bras pour interagir avec le moindre élément genre 7-8 fois au point ou ça en devient vraiment comique) .


Les combats sont le plus gros point noir du jeu, ni stimulant ni bien penser, le jeu en devient vite punitif et ça devient très vite frustrant car tu peux pas y faire grand-chose à essayer d’esquiver des attaques avec une maniabilité qui n'est pas vraiment faite pour (Mention spéciale pour le combat de Boss vraiment chiant et mou avec en plus un design pour ce boss vraiment pas à la hauteur de tout le reste).


L’ambiance est assez décevante dans sa globalité, là où Inside te prend aux tripes, je trouve que Scorn à pas grand-chose sous la dent à quelques exceptions près, car par moments le jeu parviens à mettre en scène une forme de désespoir et de douleur qui fonctionne particulièrement bien.

(Pour ceux qui ont fait le jeu je pense que vous voyez de parler que ce soit le bonhomme compresser dans le cocon lançant des cris d'agonie malsain, cette créature gigantesque qui va être soumis à moulte violence par notre faute sans qu’elle la possibilité de se défendre ou bien encore la fin que je ne détaillerais pas plus).


À l'heure actuelle où j'écris cette critique le jeu vaut 36 balles, clairement l’acheté pas, il dure 3-4 heures et ce ne sera pas les meilleurs 3-4 heures de votre vie, aux pires faites le sur le gamepass.

Car Scorn ce n'est vraiment pas le jeu le plus stimulant qui soit, il essaye au moins, parfois il y arrive, parfois non.


Doom_Slayer
5
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le 26 oct. 2022

Critique lue 36 fois

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