Ça tomb sous le sens.

La trilogie Tomb Raider initiée en 2013 prend fin avec Shadow of the Tomb Raider, nouvel épisode des aventures de Lara Croft dans une sorte de remake moderne inspiré par les nombreux jeux en open world des années 2010 et la saga Uncharted (qui se voulait elle même être d'inspiration "Croftienne", la boucle est bouclée).

Si le premier épisode était tout juste correcte et le second plutôt agréable à parcourir, le troisième volet fait dans la continuité, proposant un monde constitué de zones semi ouvertes avec son lot d'activités annexes, dont la plus intéressante reste l'exploration de tombeaux optionnels composés d'obstacles à franchir et d'énigmes à résoudre. Si la réflexion requise pour résoudre ces dernières n'est pas de très haut niveau, elles restent rafraîchissantes et donnent un rythme plus posé au jeu, entre deux gunfights et autres escalades.

Concernant les affrontements justement, ils demeurent très classiques : il s'agit souvent de zones façon "arènes" avec son lot de couvertures, barils explosifs et caisses de munitions permettant de faire un carnage dans les rangs adverses. Du vu et revu, mais qui fait son taff, en gros.

Graphiquement, le jeu propose des environnements plutôt jolis, de la jungle foisonnante de végétation et d'animaux exotiques au village de la population locale.

Là où le bat blesse, c'est peut être dans la répétitivité de certains gimmicks de gameplay un peu grossiers qui finissent par lasser, comme par exemple ces temps de chargement cachés où Lara se faufile entre deux murs ou rampe dans un tunnel (ce qui arrive bien trop souvent), ou encore ces quelques séquences scriptées où notre héroïne doit échapper à un tsunami/tremblement de terre/menace quelconque dans des fuites en avant qui n'ont rien de transcendantes et semblent vouloir reproduire l'intensité de celles -bien plus mémorables- d'Uncharted mais sans y parvenir.

Shadow of the Tomb Raider conclut l'histoire amorcée en 2013 et même si son scénario, ses personnages et rebondissements manquent d'originalité et restent caricaturaux dans l'ensemble, cette nouvelle Lara aura tout de même su donner un second souffle à une licence vieillissante tout en ouvrant les portes du Tombeau à de nouveaux venus (tels que moi).