SoulBlade
7.6
SoulBlade

Jeu de Namco et Sony Interactive Entertainment (1996PlayStation)

Comme pour Alive 2007, Live in Texas, Disasterpieces, et Live aus Berlin version CD, on est en présence d'un objet assez cher à mon cœur pour de multiples raisons, cela ne veut pas dire que mes autres critiques n'étaient pas personnelles, mais là, c'est presque comme un membre de la famille (il a l'âge d'être mon petit frère, et l'exemplaire que j'ai a passé tellement de temps à mes côtés qu'il pourrait en raconter des choses s'il pouvait parler, le bougre m'a vu grandir ! On s'est mis d'accord pour qu'il garde certaines choses qu'il a dû voir et entendre pour lui, je lui fait confiance, après tout, lui, comme d'autres, ne m'a jamais trahi !) avec qui on a passé de supers moments, des souvenirs marquants, etc.

Dans le titre, je parle de légende, un terme qui pourrait aussi bien s'appliquer à celle de Soul Edge (et plus tard Soul Calibur) dont il est question dans le jeu, qu'à celle des jeux dont elle est l'antagoniste, à savoir Soul Blade ici présent et les SoulCalibur qui suivront.


La légende de Soul Edge, l'épée maléfique (et plus tard de Soul Calibur, l'épée des esprits), et la légende des jeux de combats appelés Soul quelque chose (qui auraient quand même pu garder Soul Blade comme base, pourquoi avoir basculé sur SoulCalibur, vous en aviez marre d'être neutre et avez voulu rejoindre le camp des gentils, c'est ça ?), ces jeux aux intros qui te laissent sur les fesses de part leur beauté pour l'époque et les musiques épiques qui les accompagnent, qui t'aspirent dans leur univers dès les premières minutes de ta toute première partie, ces jeux aux musiques magnifiques, aux arènes resplendissantes, aux combattants ultra charismatiques, aux graphismes toujours au top de leur époque, à la prise en main immédiate, à la palette de coups suffisamment variée pour ne jamais se lasser d'un combattant et pour permettre à tout le monde de se faire plaisir, des jeux fluides, aux modes de jeux suffisamment variés pour ne jamais se lasser car ils offrent toujours un truc à faire, où les bonnes idées s'enchaînent (les ring out, les armes, très variées elles aussi dans leurs propriétés, à débloquer ou à acheter, les montées de niveau), etc. : tout a commencé ici.


Ici est lancée une machine inarrêtable (et qui ne fera une pause que 16 ans plus tard, mais c'est un autre sujet).


« Bon c'est bon, le mec a personne sous la main alors il baise un jeu vidéo, on a compris, c'est des jeux parfaits nianiania », alors déjà, pour les curieux sur ma vie privée, adressez-vous donc à ceux dont je fais mention en spoiler (et encore, j'ai pas cité tout le monde, y en a d'autres qui viendront ramener leur fraise, mais chaque chose en son temps), et ensuite, non, Soul Blade, dans absolument tout ce qu'il contient, n'est pas parfait à 100 % (ah ça y est, il va venir faire chier sur des détails, « pourquoi les personnages ne parlent pas dans leur langue natale et surtout dans l'usage qu'on en faisait au XVIe siècle, vu que ça se passe à cette époque ? » et « pourquoi on a pas toutes les armes en entamant le jeu ? », c'est ça ? Pas exactement mais l'idée est là jeune freluquet) :


  • Les Critical Edge (dont il faut parfois faire usage dans le mode Edge Master qui permet de débloquer les armes, sans ça, je m'en foutrais, même si elles sont stylées de ouf), ont quand même des commandes pas évidentes,
  • À propos des commandes, je peine toujours à comprendre l'utilité de ce langage venu d'une autre planète pour les touches (« Gauche, Carré, Droite, et Croix », c'est trop simple, appelons ça « 1, B, 2 et K »), ça aussi c'est quelque chose qui fait ses débuts ici et qui cassera les couilles sur les opus suivants,
  • Toujours dans le mode Edge Master, il faut aussi faire usage de prises (« throws » dans la langue de Shakespeare, c'est la même époque en plus lolilol) et de air combos, qui sont déjà bien plus simples à effectuer, mais qui semblent, comme les Critical Edges, avoir été dispatchés aléatoirement et en plus en sous-nombre par rapport aux combats qui ne requièrent aucune capacité particulière (hormis de ne pas être vraiment nul et d'être relativement rapide). Là où je veux en venir, c'est que ce mode, en imposant ce type d'attaques pour TOUS les personnages, aurait réellement pu servir de tuto complet pour maîtriser chacun d'entre eux (comme mentionné plus haut, ce n'est pas comme si ces jeux demandaient une vraie maîtrise pour vaincre en temps normal, mais quand même, je trouve que ça aurait été plus sympa et aidé éventuellement à s'attacher davantage aux protagonistes, alors que chacun d'entre eux mérite qu'on s'attarde dessus, encore une fois),
  • Restons dans le mode Edge Master et abordons Cervantes et le mal nommé SoulEdge (Inferno était en fait là dès le début mais sous un autre nom), qui servent de boss de fin comme pour le mode Arcade (et qu'il faut ici se farcir d'une traite, perdre contre SoulEdge ramène contre Cervantes). Il y a certains cas où les vaincre ne permet pas de débloquer la dernière arme, mais où il faut ensuite rebrousser chemin et tenter de la trouver dans les différentes contrées que l'on a déjà exploré, cette conne (pardon) change en plus de position si on échoue. Ça a beau être justifié par le scénario lui-même (par exemple, Voldo a été chargé de trouver Soul Edge, ainsi est-elle son arme ultime, mais Sophitia a été chargée de la détruire, ainsi Soul Edge ne fait-elle pas partie de son arsenal, et ainsi la blonde va-t-elle reparcourir toute la planète pour compléter celui-ci), c'est quand même très chiant.
  • À propos des fameuses dernières armes, il y a certains personnages où il ne s'agit pas de leur arme la plus puissante et redoutable (mais juste, par exemple, d'un kunai de plus pour Taki et d'un nunchaku de plus pour Li Long), ce qui est regrettable, car on pourrait se dire qu'on s'est tapé tout ça pour rien alors que l'arme ultime avait été obtenue bien avant,
  • Alors que les arènes et personnages en condition de combat restent assez beaux malgré l'âge avancé des graphismes, les fins, qui utilisent le moteur du jeu (et non des cinématiques en FMV contrairement à la magnifique intro), sont étonnamment pas très belles, et l'acting des doubleurs, alors que parfait lors des combats, est à revoir,
  • À part Han Myeong (et encore, le mec pique sa palette de coups à Hwang, un de ses élèves, n'allant même pas piocher vers Seung Mina, sa propre fille, pour en faire un mix digne d'intérêt, ne possède qu'une seule arme, et n'apparaît pas dans les records du mode Option), les personnages secrets (Siegfried!, Sophitia!, et Sophitia!!) sont de la daube et de l'arnaque, il s'agit en fait, comme leur nom l'indique, de costumes alternatifs pour Siegfried (un genre de prototype de Nightmare) et Sophitia (lol on va lui enlever son armure et la foutre en maillot de bain, ça va ravir ceux qui bandent sur des amas de pixels - sûrement les mêmes qui cherchaient le code pour avoir Lara Croft nue, des gens assez tristes -),
  • À ce titre, et bien qu'ils ne soient disponibles que par le biais de codes triche, donner plus de relief et permettre de jouer (sans code triche du coup) avec Tanegashima (avec le style aperçu dans la fin de Mitsurugi), Chie (pourquoi pas en prototype de Xianghua originaire des mêmes contrées), Bangoo (pourquoi pas dans un style annonciateur de celui que Rock, son père adoptif, pratiquera après s'être fait mettre dans l'ombre par l'arrivée d'Astaroth dès SoulCalibur), et Vercci (pourquoi pas dans un style inspiré de Voldo et aussi annonciateur du changement que connaîtra Cervantes), aurait été une bien meilleure idée.

« Et SoulEdge qui est juste un Cervantes plus puissant, ça te pose pas de problème, hein, Puelapisse ? », déjà, j'ai un prénom, et ensuite, non, car sa présence est justifiée par le scénario, parce que pouvoir jouer avec un boss, ça fait toujours plaisir, et parce qu'il pète la classe. Fait pas chier, inconnu que je connais pas.

Ces détails n'entachent que très peu le plaisir de jeu, n'enlèveront pas les souvenirs que je me suis forgé avec, ne me feront pas regretter le temps passé dessus (et que je passerais encore), mais je me dis que pour une première entrée (et même si ça avait été le seul de la saga d'ailleurs, mais ça aurait été dommage de s'arrêter là), il aurait pu frapper encore plus fort, et survivre à ses successeurs, ce qu'il ne semble, malheureusement, pas faire (le nom différent n'aide déjà pas), en tout cas pas de nos jours euh en 2023 (combien de gens ne l'ayant pas connu dans leur enfance ou leur jeunesse mais connaissent la saga SoulCalibur sont au courant de son existence et savent que c'est lui qui a tout lancé ?).


Un jeu auquel on peut reprocher des choses, tout en le considérant sous-coté et en même temps comme un des meilleurs de sa génération (si ce n'est le meilleur, j'ose), oui, c'est possible !

Abris_Cubalys
8
Écrit par

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le 3 juin 2023

Critique lue 20 fois

Abris_Cubalys

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