La DreamCast aura quand même été une sacrée machine. Une machine maudite également ... Pour ma part, j'ai boudé jusque tard ce qui fut la dernière console du mastodonte Sega, qui se repositionna ensuite uniquement dans l'édition de jeux vidéos, laissant sa place sur le volet hardware aux 3 grands que nous connaissons aujourd'hui : Sony, Nintendo et Microsoft. Ce qui a fait la qualité de la Dreamcast - comme toute console - c'est la qualité de ses jeux. En proportion, la Dreamcast reste dans mon inconscient comme l'une des consoles bénéficiant du plus grand nombre de jeux "cultes" ou références : Shenmue, Resident Evil Code Veronica, Virtua Tennis, Skies of Arcadia, SoulCalibur, ... Mais la DreamCast fur également porteuse de nombreux jeux un peu décalés et tirant parti de façon intelligente des capacités techniques de la consoles : Samba de Amigo, Jet Set Radio ou encore Space Channel 5 et son héroïne charismatique et charmante : Ulala.

Space Channel 5 est donc une série de jeux vidéos (2 pour être exact) sortie initialement en 1999 (Space Channel 5) et en 2002 (Space Channel 5 Part 2). La fin des années 1990 et le début des années 2000 étaient marquées par un nouveau genre de jeux, les Rhythm Games, tirant parti des nouvelles capacités des consoles à produire des musiques de qualité (avec les nouveaux supports CD) puis, plus tard, des nouvelles possibilités issues des accessoires contemporains.

Space Channel 5 est donc la déclinaison Sega du Rhythm Game. Et, à l'instar de la série Sonic, par laquelle Sega avait réussi à proposer une alternative de qualité au genre de la plate-formes, grâce à la création d'un héros charismatique et réussi, Space Channel 5 est avant tout basé sur une héroïne qu'on oublie pas : Ulala.

Le scénario de cette Partie 2, portée aujourd'hui sur PSN, est plus oubliable. Des espèces de martiens de l'espace ne trouvent rien d'autre à faire que de comploter contre les humains et leur président crooner, de les emprisonner et de les forcer à danser sur des rythmes peu funky. Ulala, brillante et jeune reporter, va devoir user de toute sa groove attitude pour contrer les plans de ces petits aliens et pour libérer ses congénères de la menace extra-terrestre.

C'est du Rhythm Game, donc le principe du gameplay n'est pas bien compliqué. Il faut appuyer sur les bonnes touches au bon moment. Et plus spécifiquement reproduire les schémas rythmiques, plus ou moins compliqué, de ses adversaire, se servir de ses lasers au bon moment pour contrer la racaille alien, esquiver avec rythme, ... Le principe fonctionne globalement bien, même s'il m'est arrivé de pester contre certaines imprécisions dans la retranscription de certains rythmes et la tendance vacharde du titre à changer les durées des phases de démonstration puis de reproduction des rythmes à tapoter.

Outre la qualité du character design de l'héroïne principale du titre, SP5P2 montre également une capacité à nous attirer dans sa toile grâce à une ambiance très "Austin Powers". Le scénar', il faut bien l'admettre, est globalement assez con, mais on se plait vraiment à délivrer les hordes de pauvres otages du déhanchement car le jeu dans son ensemble est animée par une partition musicale parfois inégale mais bien rythmée. Bref, on ne se prend pas au sérieux et ça transpire la bonne humeur.

Vous aurez même durant l'aventure principale l'occasion de croiser un certain Space Michael incarné par le légendaire (et peut-être pas mort ?) Michael Jackson, qui agrémentera certaines chorégraphies de ses pas mythiques et certaines chansons de "Ooooouuu !" caractéristiques.

Niveau technique, c'est du portage DreamCast, donc c'est complètement dépassé, mais on d'y fait quand même. C'est étonnant, mais avec les yeux de l'année 2012, les phases de jeu "in game" semblent plus belles que les phases de cut-scene qui bénéficient d'un filtre particulièrement désagréable dit "pixelisation / lissage". Même si elle est un peu orthogonale par moment, Ulala reste bien charmante malgré un traitement esthétique qui date un peu.

A la grande époque (si on considère qu'elle a été grande) des Rhythm Game, se posait toujours la question de l'intérêt du jeu au regard de son coût. Certes, Space Channel 5 Part 2 est un jeu rythmé, sympathique et plaisant, mais le mode Histoire se termine en à peu près 1h30 ... On peut certes ajouter à l'addition un espèce de mode Survival pas si évident que ça et la possibilité de refaire l'histoire dans un Monde 2 à l'intérieur duquel certains personnages secondaires changent, mais on en fait globalement le tour assez vite ! Les jeux DC se vendaient à l'époque aux alentours de 50 Euros, et c'est vrai que pour ce prix, il fallait vraiment avoir envie de tapoter de la manette. Sur le PSN, le jeu est disponible pour moins de 10 Euros, ce qui reste toujours une dépense à considérer pour un portage d'un titre d'une quinzaine d'années, auquel aucune modification n'a été apportée, mais c'est plus acceptable.

Et pour les beaux yeux d'Ulala, on peut mettre plus facilement son petit biffeton.

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le 18 mars 2013

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Red13

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