Fear the power of the Free2Play Side

Depuis la reprise de la licence Star Wars par Disney, on savait - dans la plupart du temps pour notre plus grande joie - qu'on allait bouffer du sabre laser à toutes les sauces. C'est ainsi, dans la continuité de l'impulsion de la nouvelle trilogie, qu'EA nous a sorti le traditionnel jeu F2P sur tablettes et mobiles. J'ai nommé : Galaxy of Heroes !

Le principe du jeu est lui aussi traditionnel, mais plutôt efficace : regrouper une escouade constituées de héros de l'univers Star Wars (incluant les films mais également la série de la Guerre des Clones) pour combattre ... d'autres escouades constituées de héros de l'univers Star Wars (incluant les films mais égal.... vous avez compris).

Tout le schéma classique du F2P est présent : les personnages cadeaux dès le début du jeu, l'aventure qui démarre tambour battant, l'énergie à récupérer pour enchaîner les combats, l'argent de base, les cristaux plus compliqués à obtenir, les modes de jeu qui se débloquent avec votre montée en puissance, puis le ralentissement de la courbe de progression qui incite de plus en plus à aller dépenser un peu de vrai argent pour obtenir toujours plus de personnages et les fameuses promotions pour rendre vos guerriers plus efficaces et résistants sur le champs de bataille.

Passés les premiers jours, Galaxy of Heroes devient un Free 2 Play auquel il est possible de jouer sans dépenser d'argent, mais qui demande par contre beaucoup de temps, de suivi et de discipline pour maintenir une évolution de vos équipes de combat. En un mot, il va falloir s'armer de patience et d'une méthode bien huilée pour ne pas tomber dans le piège de la Carte Bleue.

Bénéficiant de l'habillage de tout l'univers Star Wars, Galaxy of Heroes présente des attraits certains qui font qu'on a envie d'y revenir : incorporer dans son escouade un personnage qui a de la gueule plutôt qu'un vulgaire Sergent Clone, ou tout simplement satisfaire notre collectionnite aïgue ...

Néanmoins, Galaxy of Heroes pêche pour moi sur 2 écueils significatifs.

Le premier, c'est le caractère assez limité des combats. En effet, chaque personnage possède une attaque de base (qui peut être upgradée et développer elle même des capacités spéciales) ainsi qu'une ou deux attaques spécifiques qui, quand elles sont utilisées, demandent un ou plusieurs tours de combat pour se recharger. En outre, vos héros disposent de capacités uniques susceptibles d'apporter un bonus dans l'exécution des combats et certains disposent même de capacités "de chefs" qui affecteront positivement les stats de votre escouade pour peu que vous les mettiez en première position de votre équipe.

Alors, certes, les joueurs disposant de la patience et de la méthode mentionnées plus haut (ou tout simplement qui sortiront le porte-monnaie) auront la possibilité de personnaliser leur escouade de combat, avec des personnages disposant souvent de profils spécifiques (tanks, attaquants, générateurs de bonus d'attaque, healer, ...). Mais il n'en reste pas moins que les combats manquent significativement de profondeur stratégique et tactique et qu'on se retrouve assez facilement à exécuter en boucle les mêmes patterns de combat.

L'autre défaut touche également le domaine des combats. Car, bien que Galaxy of Heroes propose tout un tas de modes de jeu différents, aucun ne permet de se confronter à autre chose qu'une IA. Même le mode de jeu permettant de combattre des escouades créées par d'autre joueur ne vous permettra de mener autre chose qu'une confrontation contre l'ordinateur. Mouais ...

Galaxy of Heroes n'est donc ni plus ni moins que ce qu'on attendait exactement de lui : un Free 2 Play, bénéficiant néanmoins de tout l'attrait de l'univers Star Wars. Le jeu n'est pas désagréable, on se motive à tenter d'obtenir ce Darth Sidious ou ce Boba Fett qu'on aime tant, mais comme tout Free 2 Play, Galaxy of Heroes se borne à satisfaire et à frustrer nos instincts primaires de joueur.

L'objectif final étant bien entendu de passer du Côté Obscur du Free 2 Play : plus rapide, plus facile, plus séduisant.

Oui Maître, mais plus cher ...