Le cœur du jeu c’est vraiment l’étiquetage de plantes : on a un livre qui nous donne des indices sur les plantes, et il nous faut faire correspondre ces indices aux caractéristiques des plantes qu’on a sous les yeux.
C’est assez basique, mais ça fonctionne, parce que chaque nouvel étiquetage de plante nous débloque une nouvelle description dans notre encyclopédie de la verdure, tout en faisant avancer l’histoire via quelques lignes de dialogues, ou bien par un petit mot qui nous est remis par l’un ou l’autre de nos interlocuteurs.
L’interface n’est pas parfaite, parce que la manipulation des objets se veut organique, ce qui est bien, mais que parfois ça manque un peu trop de naturel pour que ça marche. Bon ça ne nous bloque pas hein, mais c’est par exemple pénible de ne pas pouvoir passer du mode plein écran au mode « fenêtré » lorsqu’on compulse l’encyclopédie.
Niveau ambiance, ça ressemble beaucoup à du Failbetter (Fallen London, Sunless Sea...), en moins sombre, et surtout en beaucoup moins aride (les textes sont très courts, et tout est traduit) : Angleterre, occultisme et XIXème siècle. On a quelques péripéties à la Lovecraft, qu’on va résoudre grâce à nos amies pleines de chlorophylle, mais ça ne vole pas très haut, et ça n'est jamais follement prenant.
Un aspect plus intéressant du jeu, c’est les petites phases de puzzle, pour nous permettre de trouver de nouvelles plantes. En gros on a une carte du monde magnifique, et on va recevoir des indices plus ou moins codés pour aller explorer telle ou telle case de la carte.
Bref, le jeu n’est jamais génial, mais il alterne intelligemment entre ses différentes phases qui se répondent entre elles, et ça lui permet de maintenir notre intérêt tout du long. Il possède de plus une ambiance que j’ai bien aimé, et pour finir il a l’intelligence de ne pas trop étirer dans le temps le peu qu’il propose, puisqu’il se boucle en un peu plus de 5h00.
14/20
PS : C’est pas fait exprès, mais je sortais tout juste d’Obra Dinn, et c’était rigolo de voir que, si l’ambition n’est pas la même (pas de dioramas monochrome ici, juste des descriptions à lire), le principe était finalement très similaire.