ça fait long le temps de trajet

Parler de classique quand on parle de Mario Galaxy serait un euphémisme. Tant j'ai l'impression que ce jeu est plus que porté dans le haut du haut du panier des jeux de plateformes 3D. Je ne vais pas tenter de remettre cela en question, je m'en moque, pour dire vrai. Je me dois de dire que l'expérience fût plaisante tout du long, sans réellement me surprendre un moment ou un autre.

J'étais pourtant en droit de m'y attendre, vu ce qui m'était proposé sur le papier. Repenser la convention plus que naturelle de la gravité du haut vers le bas dans un plateformer, ça attire la curiosité. Seulement voilà, ce concept, j'ai l'impression qu'on en a assez vite fait le tour. Dans le sens où le jeu va très vite nous montrer la majorité des mécaniques qu'il utilisera encore et encore. Ce système de plateforme "planétaire" impliquant cette certaine gravité dans certains passages permettant souvent de corriger un manque de précision que peuvent avoir les plateformers 3D contre une potentielle perte d'orientation par moment. Toute l'utilisation du wii motion plus avec surtout l'attaque tornade ainsi que de l'étoile à pointer sur l'écran pour effectuer diverses actions qui, si bien configurer, fonctionne franchement bien. Et je ne parlerai pas des costumes que je trouve, dans cet opus, franchement inintéressant. De ces éléments principaux résultent les principales mécaniques du jeu misent en place très tôt et que l'on va constamment utiliser.

Tout cela pour dire qu'on est très peu surpris au plus qu'on avance dans Mario Galaxy. Ce qui résulte en fait par une perte d'intérêt assez rapide de ma part pour l'opus. Très vite, le jeu s'est cantonné à un jeu "qui se joue bien", à un parfait accompagnateur de podcast. Je ne dis pas que c'est spécialement un défaut, je constate. On est, certes, jamais surpris mais jamais vraiment déçu non plus. Mario Galaxy reste un plateformer 3D pas comme les autres et maîtrise les bases de son concept sans que j'aie eu l'impression qu'il le pousse réellement au fur et à mesure de l'aventure.

J'ai cru comprendre que LA chose qui avait réussie à toucher émotionnellement pas mal de joueurs était l'ambiance. Et oui, j'avoue qu'elle est réussie tout en résultant de l'idée initiale de gameplay. La musique, bien que répétitive, remplie son rôle au sein de l'ambiance et le jeu arrive à nous faire ressentir l'épique de la quête de Mario ou bien l'infini envoûtant de l'espace. C'est ce dernier cas de figure qui aurait apporté à certains un vent de mélancolie, voire de nostalgie. Je dois avouer que je n'y ai pas goûté (oui, oui, même avec l'histoire d'Harmonie)... Mais je comprends ce qui fait qu'on ait pu la ressentir. Je n'ai pas ressenti non plus les environnements des niveaux comme transcendant en eux-mêmes, c'est plutôt le fait qu'ils soient considérés comme des astres et tout ce que cela implique qui rendaient plutôt intéressants ceux qui l'appuyaient le plus.

J'en ressors donc avec certaines questions. Peut-on accepter des oeuvres d'art remplissant pareille fonction ? Peut-on les qualifier de bonnes ? Je ne pense pas être assez impliquer moralement pour lui mettre par conséquent une sale note et le dénigrer allégrement. J'ai apprécié mon accompagnateur de soirées podcast, il m'aide à la concentration. Je pense qu'il est bon de prévenir que ce genre d'expérience peut être proposée par cet opus et de ne pas forcément en attendre trop malgré qu'on soit fasse à un des jeux de plateformes 3D les plus encensés.