Swan, swan, hummingbird, hurrah

"We are all free now of this stupid VN !!!"

Ca fait quelques mois que j’essaye de lire des VNs, et qu’à chaque fois je finis par l’abandonner par pur ennui. C’est bête franchement, j’ai demandé des conseils aux connaisseurs qui m’ont filé une liste de VNs potentiels de m’intéresser, dont Swan Song. « Une histoire qui évolue, plusieurs protagonistes, des thèmes sombres, on n’est pas très loin de la réalité. ». Vraiment ? Si certes, tout cela reste vrai, il n’en reste pas moins que Swan Song n’est qu’un énième VN qui regroupe tout ce que je déteste de plus dans la culture populaire japonaise.

On pourrait parler de ces personnages, que des ados. C’est fou cette tendance, je sais bien que la plupart des lecteurs de VNs sont des otaku amateurs de lolitas ou bien, comme on me l’a expliqué, des salariés mal à l’aise dans le monde du travail qui ont la nostalgie de leur adolescence, mais quand même… Si la quasi-totalité des VNs est ainsi, CA CRAINT SEVERE….
Et puis super ces personnalités qui reviennent sans cesse. Oh tiens, un otaku qui est mal dans sa peau ! Oh tiens, une tsundere qui fout le bourdon ! Oh tiens, un chef de groupe un peu plus mature que les autres ! Ce qui est désespérant, c’est de voir que cette narration multiple n’apporte rien de particulier en plus. La première fois que vous êtes avec l’otaku et qu’il livre ses pensées, il reste sans surprise la personne frustrée que vous connaissez depuis le début. Tsss, vous vous souvenez des personnages d’Higurashi ? …

Quand j’ai su que l’histoire était sombre et qu’elle se passait après une catastrophe sismique, je me suis dit qu’on allait sans doute avoir un VN qui se rapprocherait d’un The Last of Us ou bien The Walking Dead, avec des survivants mi-homme mi-bête. Ouais, bah que nenni. Il y a des défauts d’écriture massifs, on ne se sent jamais sur le qui-vive dans ce VN. La survie apparaît comme une promenade de santé, tout ce qu’il y a de plus simple. C’est car à la place, on se concentre sur les personnages et ont créé des scènes terriblement creuses pour les développer (ce moment où le médecin qui vient d’apparaître commence à faire un long monologue pour parler de sa rencontre avec le héros pianiste, il y a des années. Ce n’est juste… pas intéressant à lire quoi ? O_o).

Bon, oui, ça reste un peu sombre quand même. Il y a un viol par exemple. Il y a un paquet de scènes H même, mais là aussi c’est assez drôle… Pour décrire la première, une musique érotique toute mignonne, des dessins assez laids, des couinements par-ci par-là de la part de l’actrice… Voilà, une scène de porn dans un VN classique, tout ce qu’il y a de plus banal. C’est plutôt drôle je trouve car ce genre de scènes qui font interdirent les VNs aux moins de 18 ans ne sont pas choquantes pour un sou, au contraire même, je les trouve tout aussi pudiques que les romances qu’on a l’habitude de nous servir, elles en sont la parfaite continuité…
Plus tard je l’admets, les scènes H se veulent un peu plus violentes. Mais je me demande toujours : Sont-elles vraiment nécessaires ? Ou plutôt, est-ce le seul moyen qu’ont trouvé les scénaristes pour rendre plus mature leur histoire, au lieu de vraiment se concentrer sur les personnages ?

Le vide consternant qui règne dans cette œuvre a fait que, malgré toute ma bonne volonté, j’ai abandonné avant même que je finisse l’acte 2. Et pourtant, j’avais juré que je n’écrirais cette critique qu’après avoir complété l’œuvre. M’en fiche, je tenais à exprimer mon ras-le-bol général à l’égard des VNs classiques.