Tchia peine à convaincre, et c'est bien dommage. Dommage car dès que l'on lance l'aventure, la note d'intention des auteurs est claire et enthousiasmante. Ce jeu à pour but d'explorer une culture jusqu'alors intouchée par le medium. Et c'est bien la grande, et malheureusement unique, réussite du titre. Car oui, la balade en Nouvelle-Calédonie est rafraîchissante, et la culture locale joliment présentée. Oui, la musique est belle, et la méthode proposée pour traverser ce modeste open world est cohérente et intéressante.
Mais faire des phases musicales les seules éléments originaux du jeu n'est pas assez, et devient même redondant. Mais devoir gérer deux-trois jauges différentes pour pouvoir se déplacer librement, ça brise complètement le sentiment de liberté initial apporté par la possession des rochers et animaux. Mais, et surtout, proposer un monde construit comme un jeu Ubisoft, avec ses points d'observations et sa floppée de collectables inintéressant, c'est se tirer une balle dans le pied.
Ambition démesurée par rapport aux moyens disponibles? Peut-être. Tchia n'en reste pas moins une petite pause fraîcheur et dont l'intérêt culturel est avéré. Dommage donc que ludiquement, ce soit à la ramasse.