Atmosphère

Ce jeu a pas mal fait parler de lui dans les cercles pc indé. En effet il faut reconnaître que son approche visuelle et son sound design, très datés, sont incroyablement efficaces et mettent mal à l’aise comme seul les tas de pixels mal animés peuvent parfois le faire. Gros throwback aux point & click pc des années 90 qui ont fait la gloire de Sierra, The Cat Lady joue franchement plutôt bien, ou du moins plutôt simple. Sa narration regorge d’humanité et de moments d’une sincérité qui fait mouche. Elle est aussi un peu décousue, mal rythmée et parfois complètement wtf comme si on avançait à tâtons sans savoir où on allait. Il est probable que le développeur ait conçu le jeu exactement comme ca d’ailleurs, au feeling, d’où des séquences parfois hors propos où des dialogues qui détonnent. Cela dit la vraie valeur de ce soft est vraiment dans son approche de l’horreur très humaine, donnant une forme horrible à des problématiques du quotidien, dégageant parfois une profonde mélancolie, et -ca y est je vais l’ecrire et me décrédibiliser- c’est quelque chose qui s’etait perdu depuis Silent Hill 2. Au milieu du fatras de PT clones, jeux de course a pied et de zombie-shooters, The Cat Lady apporte enfin de l’émotion-et c’est quelque chose qui, j’espère, reviendra beaucoup plus sur le devant de la scène ces prochaines années.
Pour ceux qui ont aimé: checkez Downfall Redux. Il est moins apprécié mais vaut franchement le détour ne serait-ce que pour son humour et -lui aussi- pour l’extraordinaire ambiance que Rem Michalski a su lui insuffler avec son esthétique si particulière.