Bon....


Bon !


Zelda.


J'ai une relation assez conflictuelle avec cette saga. Ayant l'âge d'avoir commencé sur la Game Boy et le Link's Awakening (merci de ne pas insister, c'est impoli), je n'avais pas été transcendé par l'esprit. En revanche, je fus vite conquis par les saga Pokémon et Mario.


J'ai donc tragiquement laissé passer les réputés Majora's Mask et Twilight Princess. Que je finirai par rattraper d'une manière ou d'une autre. mais ne nous dispersons pas.

Cependant mon désintérêt poli pour Zelda fut stoppé net par la claque de Botw et les -vraies- centaines d'heure passées sur ce sujet.


Contrairement à beaucoup, les graphismes, l'ensemble des décors et le minimalisme de la bande sonore me convenaient (et convient) vraiment. Sans être expert, j'ai compris que l'on attribue cette "sous-performance" aux capacités techniques de la Switch, rendant là, l'équation pour Totk insoluble.


Même console, même univers ? Bis repetita ?


C'est un peu le sujet en fait.


Avant d'écrire cette critique, j'ai survolé les critiques négatives pour flageller un peu mon ressenti plus que positif. On a les déviances qu'on mérite, que voulez-vous...


Et parce que j'ai un côté bienheureux, certains des points érigés en critiques acerbes sont pour moi une force. L'argumentaire suit.


On ne pourra pas échapper à une double critique et du jeu et d'une comparaison avec son prédécesseur. Il nous faut revenir à Botw pour comprendre Totk.


Introduction à un monde déjà connu

Rarement une introduction ne m'a paru aussi glauque. Zelda et Link, terrasseurs du Fléau que l'on nomme Ganon, s'enfonce profondément dans les sous-sols du château. La princesse est en effet convaincue, les réponses à ses interrogations s'y trouvent.


Cependant défier l'interdiction de rentrer dans un caveau va entraîner des conséquences puisque leur entrée dans une cavité va perturber un rituel en cours aboutissant au réveil d'une momie pas du tout cheloue. Après les quelques menaces de circonstances, Link alors au sommet de sa puissance (Master Sword, tous ces cœurs et endurances) perd tout et se fait évacuer dans les airs, la princesse, elle, disparaît mystérieusement tandis que le château se fait soulever dans les airs.


Link échoue sur ce qu'il découvrira comme une île flottante -bien nommée île du Prélude- et son aventure commence.


Franchement, j'ai de la peine pour ceux avec qui j'ai discuté avant la sortie du jeu et qui dénigrait la pratique de Botw des sanctuaires et des quatre créatures divines en expliquant que les donjons des anciens étaient tellement mieux, et bla bla mais que Totk allait résoudre ce sujet en nous refoutant des vrais donjons.


Une seule réaction digne de notre époque : MDR.


Non seulement, cent-vingt et quelques nouveaux sanctuaires sont prêt à vous faire mourir d'ennui mais les nouvelles menaces sur les villages sont visuellement différentes mais ô combien identiques dans leur fonctionnement. Totk n'a rien révolutionné, loin de là.


Continuité ou retour en arrière ?

C'est la vraie question, vous ne trouvez pas ?


Link a toujours ses quelques capacités pour interagir avec son environnement, toujours ses soucis de cœurs, d'endurance et toujours cette crainte de durabilité et d'armure pas assez renforcée.


Bon, disons-le clairement : sur la plupart des sujets, Totk fait soit la même chose soit moins bien que son prédécesseur.


Première crucifixion : les nouvelles capacités n'ont pas grand intérêt dans le jeu. Pour ce qui est d'assembler des objets entre eux, sauf à de rares occasions, mon esprit -brillant- n'aura pas besoin d'être stimulé. Tout ou presque peut être accompli autrement. Seul le délire des planeurs m'amuse un peu. Pour Amalgame, autant vous le dire tout de suite, il ne me sert que pour améliorer les flèches et en réalité, je préférais les différentes flèches de Botw. En comparaison, j'utilise beaucoup plus mes capacités dans Botw... donc bon


Deuxième crucifixion : c'est quoi cet arrangement de pouvoir ? Une fois sur deux, je dois courir après mes spectres pour pouvoir déclencher mes pouvoirs; notamment cette conna*** de Riju qui semble prendre un malin plaisir à être le plus loin possible de moi. On finit vraiment par se lasser.


Troisième crucifixion : c'est encore plus le n'importe quoi pour les armes que dans Botw. Ayant volontairement affaibli toutes les armes en métal, le jeu te laisse improviser en permanence rendant de facto les combats plus longs et plus ardus. Cette volonté de remettre une couche sur ce concept controversé ne va pas aider le jeu à se faire des alliés.


Ne pas jeter le moblin avec l'eau du bain

Dans un esprit fraternel, élevons nos esprits et apprécions les offrandes de Nintendo (à lire avec le son qui résonne dans une Eglise).


Premier point : j'ai apprécié et le retour de la carte du précédent et les changements (oui, je suis comme ça). J'apprécie que l'univers s'étende, que l'on gagne une partie aérienne et sous-terraine. Et ce, même si le ciel aurait pût / dû être la pierre angulaire de cet opus... au fond, il s'agit de rester sur terre pour continuer le jeu, c'est-à-dire refaire une carte déjà connue.

Cependant, si Nintendo prend le pari que nombreux ont déjà joué à Botw (il y a dû y avoir quelques jeux de la biscotte sur les chiffres de vente), le joueur ne peut pas tout maîtriser. Les fées se sont barrées on ne sait où (les ayant trouvés vraiment longtemps après mes premiers boss par exemple), les villages et relais sont soit fermés soit endommagés, le climat a changé de tout au tout dans certaines régions. Bref, on connaît mais on découvre.


Deuxième point : les menaces sur les villages me semblent mieux construites. Le peuple amphibie n'est plus menacé par de la flotte (?) mais par de la boue, les Amazones du désert sont menacées par des invasions de zombis, etc. Les temples sont cools, enfin je crois, enfin peut-être (rendez-nous les créatures divines !)


Troisième point : si je suis terriblement frustré par la disparition -sans explication- de toute la technologie sheika, en tant que bon fan boy, je ne peux que durcir de plaisir à la vision des souvenirs du début du conflit entre Ganon-dorf et les héros de cette saga. Comme un petit remake de l'histoire original (Ganondorf qui feint la soumission au roi d'Hyrule, etc). Tout ça pour vous dire qu'il n'y a pas qu'un dragon qui a versé des larmes... soit-disant passant, les souvenirs sont bien mieux gérés que dans Botw. Je trouve que les géoglyphes -ayant découvert ce mot- à l'occasion sont bien intéressant et intuitifs que les souvenirs.


Méchants sous stéroïdes

Les souvenirs sont bien les seuls à être plus simple. Ayant malgré tout une maîtrise correcte des dynamiques de jeu, je reconnais m'être bien fait prendre par des méchants et pas dans le bon sens du terme.


Alors même que les quatre boss et celui du château d'Hyrule ne m'ont pas posé de soucis, les enchaînements de monstres, notamment accompagnées de ces charmantes miasmes n'a pas aidé clairement. Mais c'est aussi ça qu'on aime. Et j'ai toujours autant un faible pour Koga, tiens pendant qu'on y est. Qui a le doit à une quête plus développée.


Bref


Bref


Tout ça pour dire : à bien des égards, ce jeu tient ses promesses. Pas celles auxquelles beaucoup ont voulu croire mais celles de poursuivre sur la lancée de Botw. Une version étendue, enrichie et sensiblement similaire. Un DLC enrichi donc.


De toute façon, on paye déjà plein pot des simples portages de jeux ayant déjà été vendu aussi cher que possible donc bon... On est plus à ça près !


Personnellement, j'y trouve mon compte. Et c'est ça le plus important.

BlackHornet
8
Écrit par

Créée

le 30 mai 2023

Critique lue 176 fois

3 j'aime

BlackHornet

Écrit par

Critique lue 176 fois

3

D'autres avis sur The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom

The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom
Leon9000
9

L'envol du Dragon

J’ai rapidement compris que Tears Of The Kingdom ne serait pas un de mes Zelda préférés.Drôle d’entrée en matière, je sais, mais la question est après tout légitime (et même instinctive) lorsqu’une...

le 24 mai 2023

39 j'aime

5

The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom
Ckai
10

Le Zelda qu'on attendait tous (no spoil)

Je craignais d’avoir du réchauffé et comme beaucoup d’entre nous je ne voulais surtout pas avoir un BOTW 1.5 ou une impression de DLC à 60 balles. Les trailers me donnaient envie : ok on voit le...

Par

le 20 mai 2023

31 j'aime

2

Du même critique

Venom
BlackHornet
3

Venom, le coach qu'il vous faut (pas)

Disons le tout de suite : inutile de se payer un abonnement Meetic et d'écumer les profils. Le plus simple est de s'offrir un symbiote. Le modèle Venom est joignable 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24...

le 11 oct. 2018

15 j'aime

Burning
BlackHornet
5

Génie ou vide de sens ?

Telle est la question. Clairement, on a l'impression de regarder un travail inachevé. Comme si la réflexion se cassait la figure au milieu du film; le reste étant une nébuleuse anarchico-masturbative...

le 17 sept. 2018

14 j'aime

La Cravate
BlackHornet
7

- « Es ce que je suis un connard ? » Probablement pas…

Même si mes quelques amis antifa ne seront pas d’accord avec moi… Ces derniers jours, j’ai beaucoup hésité à aller voir ce film – documentaire. Enième diatribe contre les méchants du FN, ou...

le 9 févr. 2020

13 j'aime

2