J'ai beaucoup aimé The Messenger durant sa première moitié. La prise en main est simple, la difficulté progressive et on va de gauche à droite dans des niveaux linéaires. Pas de mécaniques de rogue-lite à la mord-moi le zob, pas de monde ouvert à la Metroid, juste un jeu de plateforme à l'ancienne un peu modernisé par un arbre de compétences tellement linéaire qu'il n'est franchement là que pour décorer.


L'écriture est rigolote et le personnage du marchand avec ses histoires interminables et ses blagues meta m'a beaucoup plu. Tout va bien, donc. Jusqu'à la "Tower of time".


Là, la difficulté s'emballe et on passe une ou deux fois la barrière de la frustration, mais rien de critique. Le boss de la tour, c'est autre chose. On bascule clairement dans de la bonne grosse frustration des familles, avec un pic de difficulté ridiculement raide, un combat à 12 phases sur lequel je suis mort un paquet de fois avant de lâcher l'affaire.


Un mois plus tard, j'ai quand même décidé de voir la suite, mais le charme est rompu. Après la tour, le niveau suivant est tout aussi difficile et le gameplay un peu bancal qui jusqu'à n'avait jamais été un problème devient trop imprécis quand le jeu devient aussi exigeant.


Je pense au bash-jump qui demande de sauter et frapper en même temps. Pendant la moitié du jeu, on peut le faire en deux temps, en frappant puis en sautant, car les timing sont permissifs. Mais dans la seconde partie, ça demande tellement de précision qu'il faut apparemment appuyer sur les deux boutons en même temps. Sauf que ça ne marche pas. Enfin, si, mais une fois sur trois. Il y a des moments où ça passe et d'autres où un seul des deux inputs passe, sans trop de logique.


Bref, va te faire foutre. Déjà, c'est bizarre de faire une belle courbe de difficulté bien dosée pendant la moitié du jeu et de se chier dessus à ce point sur la suite. Il n'y a aucune progression, ça s'emballe d'un coup. C'est d'autant plus dommage que j'avais bien apprécié les premières heures, mais la seconde partie ne m'apporte plus aucun plaisir. Je veux bien m'acharner sur un Celeste où le gameplay est précis, mais pas rager sur des contrôles approximatifs.

Ezhaac
5
Écrit par

Créée

le 10 avr. 2020

Critique lue 599 fois

6 j'aime

Ezhaac

Écrit par

Critique lue 599 fois

6

D'autres avis sur The Messenger

The Messenger
LinkRoi
8

Une histoire à raconter ?

Parlons de The Messenger !Je vais spoil le twist mid/late game dans cette critique qui de toute façon a été spoil dans les trailers, mais je préfère prévenir.Le premier contact avec le jeu est une...

le 2 juil. 2023

13 j'aime

2

The Messenger
Sytarie
8

Ninja Gaiden 2.0 ou... ?

C'est avec beaucoup de curiosité que je me suis lancée sur un des gros jeux indés de cette année : The Messenger. J'avais en effet beaucoup aimé les Ninja Gaiden et une ""suite spirituelle"" un peu...

le 8 déc. 2018

9 j'aime

The Messenger
Ezhaac
5

Critique de The Messenger par Ezhaac

J'ai beaucoup aimé The Messenger durant sa première moitié. La prise en main est simple, la difficulté progressive et on va de gauche à droite dans des niveaux linéaires. Pas de mécaniques de...

le 10 avr. 2020

6 j'aime

Du même critique

Martyrs
Ezhaac
9

Expérience traumatique

Peu de films ont su me retourner comme l'a fait Martyrs. Je vais éluder le débat stérile sur la légitimité du thème de la torture au cinéma et partir du postulat que la vocation première du film...

le 21 juin 2010

85 j'aime

4

Vidocq
Ezhaac
8

Paris gothique en numérique

Le film qu'il vaut mieux ne pas aimer quand on veut briller en société, tant il se traine une réputation usurpée de nanar. Alors c'est le moment de m'empoigner les couilles et de les poser sur ce...

le 16 janv. 2011

64 j'aime

16