On vous aura sûrement dit du mal de TimeShift. Comme quoi il s’agit d’un FPS médiocre comme ils s’en pondaient par centaines en 2010’ sous l’Unreal Engine 3 ; eh bien, non. Ce n’est pas vrai. TimeShift est fun, et, TimeShift dissimule un amour fou pour F.E.A.R.


Vous aimez F.E.A.R ? Vous allez adorez TimeShift (TS). Sous ses airs de petits budgets et de peu d’envergure, sous son air de suiveur de mode bête, se trouve, en réalité, un réel hommage à FEAR. Comment leur donner tort ? Sûrement se sont-ils demandés « mais en fait, PERSONNE ne veut récupérer le bullet-time ; et FEAR en général ? » et, très bizarrement, personne ne le faisait vraiment sur ce marché, alors, eux, l’ont fait. Ils ont eu raison de le faire.


TS est une itération du FPS-action à la FEAR, en retirant tous les éléments d’horreur et de claustrophobie, pour ne garder que l’action et deux trois silhouettes de puzzle. TS est centré sur le shoot, sur la lecture de niveau, le skill, et tout de même sur du die & retry pour certaines sections, quoique le jeu permette un haut de niveau de skill, très satisfaisant. Car le bullet-time est beaucoup plus développé que dans FEAR, et nous avons ici trois actions sur le temps : ralentir, qui sera celle qu’on use le plus, Pause, qui stop complètement le temps mais consomme beaucoup d’énergie, et carrément le Reverse, qui permet de revenir quelques secondes en arrière, mais consommant toute l’énergie de la nanosuit (petit air de Crysis, bien sûr, c’est le jeu majeur du contexte temporel du dev de TS)(action ne pouvant réalisé être post-mortem ; donc, si tu vois un ennemi avec un shotgun arrivé d’un coup en close quarter, que tu recharges, mais que ta barre est pleine, tu peux : ralentir le temps, changer d’arme et tirer avant l’autre, stopper le temps, voler l’arme du type, récupérer ses munitions et s’en servir pour le tuer avec ses propres balles, ou revenir en arrière, avant d’avoir décidé de recharger, et permettant éventuellement de contourner, ou en tout cas, de considérer le tout un instant : tout ceci exige une simple pression de touche, assignée à chaque pouvoir).


Qu’est-ce qu’un gunfight dans TS ?

Déjà, c’est le tout du jeu. L’introduction sans mécanique temporelle nous force d’abord à beaucoup se déplacer à couvert, car on meure très rapidement. Pour justement permettre ce changement radical de gameplay à l’acquisition de la nanosuit, qui va nous faire aller au-devant de l’ennemi, jusqu’à carrément activer la pause pour ramasser l’arme d’un ennemi, qui se retrouvera sans arme au sortir de la pause, et donc au début du combat.

Cette mécanique n’est pas enseignée par le jeu, disposant d’un tuto très light, mais d’un gameplay plus abouti et profond qu’il ne paraît au premier abord. Plutôt qu’être un gimmick, le fait de retirer une arme d’un ennemi a eu des conséquences sur mes planifications de fights.

Un combat dans TimesShift, c’est l’équilibre entre la vie, la nanosuit, et les munitions. Voici la balance permanente que propose TS. Et il la gère bien. Quand on comprend le rythme du jeu, et qu’on swing entre les états d’urgences (pour chaque manque, trouver son comble) ; TimeShit procure des moments de gaming intenses. Il permet des longues séquences qui peuvent se parcourir d’une traite si on exploite pleinement le potentiel du jeu.


Est-ce que c’est pas trop dégueu ?

Ben, franchement, je vais te dire : non. TS exploite l’UE avec une certaine expérience, et a choisi de placer son univers dans une situation où il pleut constamment pour aussi exploiter les acquis dans un nouveau challenge.

La musique est complétement invisible et le sound design assez désagréable. Les armes sont bien modélisées et possèdent des bonnes animations de rechargements, mais leurs sons permanents et juxtaposés, sans compression, donne mal au crâne. Mieux ne vaut pas jouer au surround à ce jeu.

C’est gris et pluvieux, mais les couvertures se détruisent et les balles démolissent les murs.


L’IA ?

Forcément, bien loin de FEAR. Mais qui peut prétendre à ce niveau, en réalité ?

TS propose une IA rageuse et qui se bat, avec la dose de mouvements, d’initiatives, de contournements AVEC couvertures, et on éprouve un réel plaisir à se mesurer aux ennemis. On notera que toutes les grenades se transforment en sticky bombs si elles touchent un ennemi, l’immobilisant immédiatement, et le transformant en bombe humaine, dont l’on peut choisir l’explosion, puisqu’il suffit de jouer avec le temps et de tirer sur la grenade (non tutorialisé par le jeu).


TS ne se prétend rien d’autre qu’il n’est ; un FPS couloir qui rend hommage à FEAR, et qui se permet, en douce, pas mal d’innovations, et en plus, s’avère très fun si on le prend au sérieux. Une très, très chaude recommandation. Si vous aimez FEAR, si vous aimez le FPS avec un twist qui propose une vraie approche différente du gameplay pour peu qu’on s’y intéresse, alors TimeShift vous proposera une expérience davantage que satisfaisante.

Virka
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le 10 nov. 2022

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