Ah, les Tiny Toon... Rien que d'en parler je suis sur que l'air du générique vous revient dans la tête. Cette série produite par Steven Spielberg et créée par Tom Ruegger est une série d'animation qui a été diffusée entre le 14 septembre 1990 et le 17 avril 1994 sur le réseau Fox aux États-Unis, et diffusée en France à partir du 26 janvier 1991 en France sur Canal+ puis France 3. Elle comporte 98 épisodes, qui mettent en scène le parcours de jeunes Toons à la ACME Loonuversity qui ambitionnent de devenir de véritables stars du dessin animé. Mais cela n'est pas si simple...
La série reprend, en plus jeune et plus moderne, le concept des Looney Toons. Le héros est un lapin, Buster Bunny ( doublé en VF par Luq Hamet) accompagné de Babs Bunny, une lapine rose, les seconds rôles sont tenus par Hamton, un cochon qui rappelle Porky Pig, et Plucky Duck, un canard vert. On y trouve aussi Calamity Coyote, Dizzy Devil, Ptit Minet et Shirley.
Du côté des méchants, c'est un humain du nom de Montana Max qui tient le plus souvent ce rôle, avec Elmyra. Même si cette dernière n'a pas d'intentions malveillantes au départ, elle s'y prend tellement mal que ça tourne court...

En 1992, Konami a décidé de ne plus être un éditeur exclusif à Nintendo. C'est ainsi que certaines licences de dessins animés, à commencer par les Tortues Ninja et les Tiny Toon, se retrouvent également chez Sega. C'est ainsi que la Megadrive vit venir à l'été de cette même année Tiny Toon Adventures: Buster's Hidden Treasure.
Le jeu sortit en même temps que Hyperstone Heist, une version édulcorée de Turtles in Time pour la 16 bits de Sega histoire de bien nous occuper pendant les grandes vacances. Mais ici, Konami nous a pondu un jeu totalement nouveau par rapport aux opus sortis sur consoles Nintendo. Pour notre plus grand bonheur ? Réponse dans les lignes qui suivent.

L'histoire du jeu commence alors que Buster, qui triait les livres dans la bibliothèque de Loonuversity tombe sur une ancienne carte au trésor. Bien évidemment, Montana Max , toujours avide de richesses, subtilise la carte et compte bien mettre la main sur le trésor. Pire encore, il s'associe au Docteur Gene Splicer qui a lavé le cerveau des compagnons de Buster grâce à un casque spécial pour empêcher que ces derniers ne le devancent. Et pour mettre toutes les chances de son côté, il fait kidnapper Babs, Shirley et Fifi. Buster a donc une triple mission : sauver ses amis du diabolique docteur, délivrer les filles et retrouver Montana Max.

Le jeu se présente sous forme d'un jeu de plates-formes, et lorsque l'on commence, on est sur une carte qui nous rappelle les derniers Super Mario de l'époque. En tout, il y a 7 grandes zones à traverser chacune composée de trois ou quatre niveaux de jeu, représentés par une étoile jaune, et un niveau difficile ou une session de boss représentée par une étoile rouge. Certains niveaux ont deux sorties, ce qui signifie que certains niveaux sont cachés. Ils sont de plus très vastes pour un jeu du genre. Il est possible de revenir dans un niveau que l'on a déjà passé, sauf ceux des boss. Il faut toutefois signaler que la difficulté progresse assez vite : si les deux premiers mondes se passent assez facilement, cela se compliquera dès les grottes. Pour les boss, ils sont loin d'être inoffensifs et vous devez la plupart du temps faire attention à deux choses : les mouvements de Splicer ( c'est lui qu'il faut taper), et surtout, le comportement de votre ami qu'il détient sous son contrôle, sans compter les pièges du décor. Cela peut parfois vous jouer des tours.
Mais Buster n'est pas en verre et peut, au départ, encaisser deux coups ( représentés par des cœurs en bas à gauche de l'écran) avant de finir en civet. Cependant, en trouvant une cloche, cela lui permettra d'augmenter son énergie d'un cœur et ils peuvent, bien entendu se cumuler. Mais cela ne vaut que pour la vie en cours. Ça ne change pas si vous gagnez des vies supplémentaires, notamment via le score, mais si vous en perdez une, vous reprendrez au début du niveau ( il n'y a pas de checkpoints), avec seulement trois cœurs. Ceci dit, il faut faire attention, si Buster atterrit sur des pointes, c'est la mort instantanée qui l'attend, peu importe son niveau d'énergie.
Heureusement, le jeu comporte des continues infinis et des mots de passe si jamais vous éteignez la console. Ces derniers sont toutefois révélés lors de l'écran de continue...


Les graphismes sont un des points forts du titre : les sprites sont gros, on reconnaît parfaitement les toons, et les décors de fond sont vraiment exploités à l'extrême avec des effets spéciaux en arrière plan. Du très bon travail qui ne trahit aucunement le dessin animé : c'est beau et coloré, et lorsque l'on connait la palette limitée de la Megadrive, les programmeurs de Konami ont fait fort. Certains ennemis sont même tirés directement du dessin animé. Le Level-design est en général très bien conçu avec de nombreux pièges qui risquent bien de vous transformer en pâté de lapin si vous n'y prenez pas garde. Les niveaux regorgent de salles cachées où vous attendent des bonus.

Le jeu est fluide, le tout bouge bien, et l'animation des personnages rappelle vraiment celle de la série animée. Le jeu ne ralentit pas On appréciera de les voir se chamailler sur pas mal d'écrans... Les mimiques de Buster nous rappellent également le dessin animé...

Les musiques sont toutes aussi bonnes : souvent entrainantes, rigolotes, entre airs inédits et reprise de la musique du dessin animé, cela donne au jeu une ambiance survoltée et le son grésillant du processeur de la MD ne se ressent pas. Une des meilleures bandes sons pour un jeu de plates-formes à n'en pas douter. Parfois avant de lancer une partie, je me prends à écouter les musiques dans le sound test des options... D'autant que vous fredonnerez les airs une fois la console éteinte, parce qu'elles restent dans la tête.
Les bruitages ne sont pas en reste. Ils sont nombreux et bien développés.

La jouabilité est très bonne, Buster peut sauter ( normal, c'est un lapin), courir, mais aussi rebondir contre deux parois par une succession de sauts. Cela peut parfois vous sauver la mise... Un bouton vous servira a appeler un allié en cas de problème, si vous recoltez 50 carottes, réparties dans les niveaux. En général, il s'agira de Sneezer (une souris), Little Beeper ou l'espèce d'oiseau amorphe du nom de Concord Condor. Ils peuvent vous à vous débarrasser des ennemis environnants, mais pas à franchir des passages périlleux comme c'était le cas sur la version Game Boy. Attention toutefois, car si vous appelez votre allié, cela peut vous pénaliser lors du calcul du score à la fin du niveau.

La durée de vie n'est pas en reste : c'est un jeu long, avec une quarantaine de niveaux, et tous les faire vous demandera du temps, heureusement, il y a un système de mots de passe pour vous aider à continuer d'un jour à l'autre. D'autant que les derniers niveaux deviennent véritablement très difficiles et les boss sont vraiment coriaces.

Beau, fluide, long, bénéficiant d'une ambiance unique, Tiny Toon Adventures Buster's Hidden Treasure s'impose sans mal sur deux plans : celui d'être une référence du jeu de plates-formes sur Megadrive et une des meilleures adaptations de la franchise toutes consoles confondues. Pour une première, Konami a frappé fort, très fort, et prouve qu'un jeu à licence peut donner quelque chose de véritablement excellent mais aussi différent de l'autre version 16 bits (excellente aussi).
On peut le trouver à petits prix, donc pour les collectionneurs, n'hésitez pas, c'est une pièce de choix qui se doit de faire partie de votre ludothèque Megadrive et rétrogaming.
Julius
8
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le 28 déc. 2010

Modifiée

le 15 août 2012

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Julius

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Tiny Toon Adventures: Buster's Hidden Treasure
Popcorn
7

Critique de Tiny Toon Adventures: Buster's Hidden Treasure par Popcorn

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