50h de jeu au compteur en deux semaines. J'ai d'abord un peu testé le jeu avec la France. Ca a vite été un fiasco, une économie complètement déficitaire, aucun soutient politique, bref pas fameux. Après m'être renseigné pour apprendre de mes erreurs, je lance ensuite ma vraie campagne, cette fois avec l'Angleterre.


Priorité à l'agriculture et au développement du commerce. Je me jette contre l'Ecosse dans une guerre d'usure où je prends les villes en les affamant. Rien ne presse, il faut d'abord consolider ma nation insulaire avant de se dévoiler au monde, même si je m'empare rapidement de la Bretagne française (Rennes) et du Pays-de-Galle alors communautés neutres. Le Royaume-Uni tout entier est ajouté à la couronne de Guillaume le Conquérant. Mes champs sont fertiles, ma puissance maritime est solide, ma flotte commerciale nourrit mon économie. Je me sens fort et la France fait l'erreur de m'attaquer à Rennes. 3 tentatives de sièges toutes infructueuses, tandis que le reste de son royaume se fait dépecer. Au Sud, l'Espagne s'empare de Bordeaux, à l'Est Milan remonte le Rhône et fait main basse sur Dijon, et le Saint-Empire Romain Germanique traîne dans les parages de Metz.


La France est un cadavre, qui mettra du temps à mourir mais que les forces européennes vont se partager gaiement. Le Portugal, son seul allié, lui offre un peu d'air contre l'avancée espagnole. Je choisis de m'allier avec les dits espagnols, et après une conquête rapide des Flandres je joue le rôle du marteau quand Milan a celui de l'enclume. La royauté française se réfugie piteusement à Toulouse et Marseille tandis que Milan me déclare la guerre. Les combats sont rudes, d'autant que la présence envieuse des Danois sur mes possessions flamandes m'empêche de me battre sereinement. L'alliance inattendue que me propose le richissime Danemark me permet de me jeter à corps perdu contre Milan et d'arrêter son offensive avec la seule perte d'Angers. Milan choisit de signer une trêve. Grosse erreur de sa part, car cela me permet d'achever la France, son ennemi d'hier qui était devenue son allié naturel dans sa lutte contre l'envahisseur impérialiste anglais, c'est à dire moi.


Pendant ce temps, la Pologne accomplit avec succès la croisade du Caire auquel mon prince héritier participait. Guillaume le Conquérant meurt de sa belle mort. Nouvellement roi, mon chef de faction se fera descendre lors de son retour de terre sainte par les navires français, dernier geste fort de ce peuple fier avant son asservissement à la couronne britannique.


La destruction de la dynastie capétienne ne m'est d'ailleurs pas pardonné par le pape qui m'excommunie. Un peu sous le choc, je profite de l'absence de guerre en cours pour rediriger mon économie du militaire vers le religieux. Des églises jaillissent de terre, des prêtres parcourent mes fiefs et un tribut généreux au Pape finit par réchauffer la relation avec Rome. La mort du Pape, et le soutient de mes cardinaux au candidat espagnol qui remporte le Saint-Siège achèvent de lever l'opprobre qui pesait sur mon royaume. Je peux de nouveau guerroyer l'esprit serein. Gêne, Milan et Venise autrefois possessions de la dynastie milanaise tombent toutes dans mes mains au cours d'une campagne longue, pénible, violente et meurtrière pour les deux camps. Le Saint Empire, me voyant occupé en Italie m'agresse à partir de l'Alsace. M'assurant une alliance avec la Sicile, qui règne en Corse et Sardaigne, pour m'éviter un triple front, je remporte rapidement la bataille des Alpes. Le Saint-Empire ne s'enfonce pas très loin dans mon territoire français, et privé de ses citadelles alpines, recule même fortement contre l'adversaire danois qui l'agresse au Nord.


Nouveau seigneur de l'Italie du Nord je constate que la nation de Vienne ne possède plus sa ville mère. Loin d'être moribonds, la cité marchande s'est délocalisé sur les Balkans où elle avait repoussé les forces milanaises avant de grignoter progressivement l'Empire Byzantin. Refoulé en Asie, celui devra se soumettre aux Mongoles, nouveaux maîtres du monde musulman, pour ne pas disparaitre complètement. Dans la Péninsule ibérique, le balais étrange que se livre Portugais, Espagnols et le califat des Maures tourne en faveur des premiers. Mon allié espagnol m'appelle au secours. Levant une immense armée de mes lignes arrières, dirigée par une nouvelle génération de généraux anglais, je traverse les Alpes pour affronter le royaume du Portugal, depuis longtemps excommunié par le pape espagnol. A noter aussi que les états papaux avaient d'ailleurs pris un morceau de la façade littorale orientale de la péninsule.


Un jeu d'alliance très fort unit les pieuses nations catholiques. Toutes fidèles au pape, Angleterre - Espagne - Danemark - Pologne - Vienne et Sicile sont alliés mutuellement. Face à un tel front uni, le Saint-Empire fond comme neige au soleil. Ses possessions occidentales ont été récupéré par le Danemark tandis que je me suis chargé de ses villes les plus à l'Est. Il a été laborieux de m'emparer de Bologne en Italie qui était tombé dans ses mains. Le Portugal lui, livre une belle résistance, mais la marée humaine sous laquelle je le noie lui laisse peu de chances. Néanmoins, je me garde bien de rendre les villes à mon allié espagnol, qui se sent bien encerclé avec sa seule capitale de Tolède.


La technologie se développe et désormais on perce les murs à coup de bombardes. Les papes défilent, dont un pape anglais "Marionnette I" à la vie malheureusement trop courte (il avait été élu à un âge avancé). Certains me réclament de cesser la guerre avec le Portugal moribond ou le Saint Empire réfugié dans sa dernière citadelle. Je m'exécute pour mieux reprendre les conflits et les terminer pour de bon une fois la paix du pape passée. En Ibérie, confiant dans mon allié Espagnol et ne souhaitant pas le trahir pour rien au monde, je me tourne vers la menace musulmane. J'achève la Reconquista en les boutant hors d'Espagne et traverse le détroit de Gilbraltare pour porter les saints écritures sur les côtes africaines. Je dois dire qu'entre l'Egypte polonaise, et la Tunisie sicilienne, je n'étais pas un pionnier en la matière. A l'Est de mon empire, je ne suis entouré que par des alliés ou presque. Danemark et Vienne principalement. Seul la Hongrie, excommuniée, touche légèrement mes frontières. Désireux de ne rompre aucune alliance tout en souhaitant continuer à m'étendre, je déclenche un petit conflit avec elle, principalement des affrontements frontaliers sans réelles conséquences.


A ce stade j'en suis à un environ 120 tours et aucune nation prise individuellement ne rivalise avec ma puissance, ma richesse ou ma population. La vache à lait française m'a mise sur le toit du monde. Et en très peu de temps la situation va se fragiliser. Premièrement, un pape scandaleusement jeune est élu. Son mandat va durer ce qui me semblera une éternité. Deuxièmement, la façade unie de la chrétienté suite à l'élimination des portugais et germaniques va s'écrouler très rapidement. La Pologne et Vienne rompent en premier l'union sacrée. Je reste fidèle à Vienne, faction extrêmement puissante, frontalière de mes possessions italiennes, et également en guerre contre la Hongrie, tandis que la Pologne me parait une lointaine nation présente plutôt sur les terres de la Russie moderne. Troisièmement, l'Espagne m'attaque et me prend à revers tandis que mes armées progressaient au Maroc. Divisant mes forces entre Maures et Espagnols, je ne réussis à vaincre ni l'un ni l'autre. La nation Maure sera bien éliminée, mais je ne réussis pas à tenir la ville qui se révolte une fois, une seconde et rompt violemment mon troisième siège. Les rebelles sahariens seront domptés par les armées papales elles-mêmes. Quatrièmement le Danemark m'agresse. 3 villes tombent instantanément sous son agression. Mais tout ça je pouvais le gérer facilement encore. Seulement le pape m'ordonne alors de ne pas réagir à l'agression danoise. Refusant de me faire arracher un tel morceau de mon empire, je l'ignore et me retrouve excommunié une seconde fois. Privé du carcan protecteur de la chrétienté, tous mes alliés me lâchent tour à tour…


La Sicile m'agresse au Nord de l'Italie, le Danemark en France, la Péninsule ibérique se retrouve dans une guerre de position entre moi, l'Espagne et les Etats papaux qui rappelons le nous y posséder de longue date une ville. Vienne arrête notre alliance mais ne m'agresse pas, le mariage qui unissait nos deux familles y jouant surement pour quelque chose. En Espagne, ce sera une très très longue affaire. Obnubilé par mes vains rêves de conquêtes africaines, agressé par les armées du pape, je mettrais une éternité avant d'achever ces traîtres d'Espagne qui défendront à deux reprises leur dernier bastion Tolède, avant que la troisième tentative mené par mon roi en personne ne sonne la fin de la récréation. En Italie du Nord, beaucoup de morts, mais rien ne bouge concrètement entre l'alliance Pape/Sicile contre moi. Mes attaques sur Florence sont toutes aussi vaines que leurs tentatives de prises de Bologne. Je réussis par contre à envoyer une flotte longue distance du Sud de la France au cœur de l'île sicilienne pour piller leur capitale. La Sicile était un colosse aux pieds d'Argile, trop dans l'ombre des possessions du Saint-Siège que ce soit au Maghreb ou en Italie.


Le front où ma victoire est nette et sans appel est par contre contre le Danemark. Je reprends mes villes perdues, lance une contre attaque foudroyante venue de mes citadelles alpines formant des soldats d'élites. A l'inverse, ma Grande-Bretagne natale produit massivement des armées sans expérience, véritables boules de neiges humaines, que j'expédie par bateau dans le dos de l'ennemie par la Mer du Nord. Le Danemark implosera petit à petit, malmené par mes armées sur terre, tandis que la Russie lui impose son règne sur mer. Mais mes ennuies n'en finissent pas pour autant car ce pape fou lance désormais un appel à la croisade contre ma métropole de Toulouse. La Pologne entre en guerre contre moi, Vienne répond aussi à l'appel. Je crains de ne voir des hordes fanatiques envahir mes terres de Provence. Heureusement après un trop long règne, le pape décède. Nous sommes vers le tour 160 et la tempête est passée.


Les cardinaux britanniques sont désormais en nombre suffisant pour imposer leur candidat sans le besoin d'aucun appuie, et le pape "Marionnette II" devient le nouveau Saint-Père de l'Eglise. Agé d'un peu moins de 40 ans, son règne s'annonce long et radieux pour la nation anglaise. Fini l'excommunication, fini la croisade absurde contre Toulouse, fini la guerre contre les armées saintes en Espagne. Plus riche que jamais, j'achète à prix d'or la paix avec les différents royaumes. La Pologne avec qui je n'aurai quasiment pas croisé le fer, la Sicile que je paye une fortune mais dont je conserve l'île originelle, la Hongrie - front sur lequel je n'avais pas tant progressé que cela. Seul Vienne refuse la paix et s'enfonce dans une politique de domination maritime agaçante.


J'ai désormais plus de 50 territoires. Rappelons que les conditions de victoire sont 45 et la prise de Jérusalem. Je lève d'immenses armées, composées de la fine fleur technologique des armées de la fin du Moyen-Age et pars par la mer vers la terre sainte et Jérusalem. Et Vienne traine dans mes pattes, attaque inlassablement mes navires. J'use de mon influence auprès du pape pour déclenche une croisade vers Jérusalem (rappelons que les armées croisées sont plus ou moins sous protection, en plus d'un bonus de vitesse très avantageux). Mais Vienne choisit l'excommunication et continue de m'agresser. Je finis par passer à la caisse. 150 000 or pour qu'ils me laissent en paix traverser la Méditerrané. J'atteins Jérusalem, assaut rapide, victorieux. L'Angleterre règne sans partage sur le monde catholique de l'Europe occidentale, et vu les troupes que je viens d'amener au berceau du christianisme, le monde musulman s'apprête à connaître un raz de marée.

WeaponX
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le 14 févr. 2022

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