Il y a des jeux qui commencent fort, qui accrochent dès les premières heures, et puis… qui s’essoufflent. Tyrant’s Blessing appartient à cette catégorie.
Dès le départ, le jeu séduit avec son esthétique pixel-art soignée, son ambiance tactique bien rodée et une promesse: proposer une alternative intelligente aux tactical RPG exigeants façon Into the Breach, où chaque décision compte et où l’erreur se paie cher.
Et sur ce point, il réussit plutôt bien… du moins au début, car on reviendra sur un bon vieux into the breach.
Le système de combat est engageant. Il mise sur un gameplay au tour par tour où chaque action doit être réfléchie à l’avance, obligeant à anticiper les mouvements ennemis et à optimiser ses propres placements. Il y a un vrai plaisir stratégique dans ces premières parties, un sentiment de contrôle qui pousse à expérimenter avec les différentes classes et compétences. Chaque affrontement demande de la planification, et les mécaniques sont suffisamment claires pour être vite prises en main tout en offrant un bon degré de profondeur.
Mais très vite, un problème se pose... La répétitivité.
Si l’on est d’abord captivé par les mécaniques, l’absence de véritable renouvellement dans les affrontements commence à peser sur l’expérience. Les situations tactiques finissent par se ressembler, et on peine à retrouver ce sentiment de découverte qui animait les premières heures.
Là où un jeu comme Into the Breach réussissait à surprendre en permanence avec des variations de gameplay et une montée en complexité bien dosée, Tyrant’s Blessing semble rapidement tourner en rond.
Là où le bât blesse aussi, c’est dans la gestion de la progression. Le système de roguelite est intéressant sur le papier, mais manque un peu d’impact. On aurait aimé une plus grande variété d’événements, des choix plus marquants, ou même une narration plus dynamique pour nous impliquer davantage. Le jeu peine à donner un vrai sentiment d’évolution, ce qui finit par limiter l’envie de relancer une partie après plusieurs tentatives. Le comble du rogue like quoi...
ATTENTION Tyrant’s Blessing n’est pas un mauvais jeu. Il a de belles idées, un gameplay engageant au départ et une direction artistique plaisante, mais il manque ce petit supplément d’âme qui le rendrait réellement mémorable. Son principal défaut reste son manque de variété et de renouvellement, ce qui l’empêche de rivaliser avec les meilleurs jeux du genre. On y passe un bon moment, surtout au début, mais difficile de s’y accrocher sur le long terme. Un tactical sympathique, mais qui ne parvient pas à se hisser au-delà de la moyenne.