"Les jeux vidéo c'est pas bien, ça apprend aux enfants à devenir violents, et pi c'est tout !". Cette phrase, qu'est-ce que j'ai pu l'entendre, et à chaque fois, elle m'énervait au plus haut point. La peur de ce qu'on ne connaît pas, de ce qu'on maîtrise mal, peut faire faire ou dire tellement de conneries.
Allez, trêve de polémique, certains en seront toujours convaincus de toute façon. Remarque, faut avouer qu'avec un produit comme "Mortal Kombat" (rien que le "K" fait un peu peur), il y avait au moins de quoi s'interroger. Je tiens cependant à rassurer ces personnes : j'ai passé des heures dessus et je n'ai arraché le coeur ou coupé la tête de personne (Kano, Kitana ou Kung Lao s'en chargeaient mieux que moi, inutile de leur piquer leur boulot, merde !). Quant aux déséquilibrés, ils n'ont pas attendu les jeux vidéos pour exister.
Bon, j'avais dit que je fermais la parenthèse. Venons en au fait. "Ultimate MK3", pour les intimes, fut sans doute le plus jouissif des Mortal Kombat "première période". Je veux parler de ceux que l'on pouvait trouver sur les consoles 16 bits (je n'ai que très peu connu les suivants, de toute façon). Le truc qui m'intéressait le plus, moi, dans un jeu de baston, c'était qu'il y ait le choix de personnages le plus large possible, et là, avec plus d'une vingtaine (fait assez exceptionnel à l'époque), croyez-moi, j'étais bien servi (certains étaient même cachés). Evidemment, il y avait toujours cette espèce de bizarrerie récurrente dans les MK, à savoir que pas mal de persos se ressemblaient un peu trop, mais bon, les concepteurs avaient exaucé mon souhait. Et ils n'avaient pas fait que ça, les sagouins. Ils avaient tout d'abord conservé cette ambiance "réalistico-glauque", cette gore attitude sans doute héritée des films d'horreur des années 60 à 80. Ils avaient ajouté de nouveaux modes de jeu, développé les combos au point d'en faire de nouveaux finishers appelés "Brutality" (et pour être brutal, c'était brutal) ; ces derniers étaient aussi difficiles à réussir que les fatalités classiques, mais c'était quand même sacrément la classe d'y arriver. Si l'on ajoute à ça les "Friendship" et autres pitfalls, on commençait à avoir un sacré éventail pour humilier plus ou moins violemment son adversaire. Une profusion de tout : voilà qui résume et caractérise efficacement la capacité de divertissement qui émanait de "Ultimate MK3", et en fait un parfait bilan des premières années de la saga. C'était sans doute un défouloir un peu moins politiquement correct qu'un autre, mais on avait l'impression que la durée de vie du jeu frisait l'infini. Du coup, le plaisir aussi.

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le 30 mars 2011

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Psychedeclic

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