Que dire d'Umineko ? C'est pas simple, surtout quand on ne peut s'empêcher de la comparer à Higurashi (Le Sanglot des Cigales).


Du coup, à cause du Sanglot des Cigales, ce n'était pas évident de se mettre dedans.
Higurashi nous demande de résoudre quelques mystères via les indices disséminés dans les quatre premiers épisodes.
Il y a cette histoire de règles XYZ à comprendre, mais surtout une sacré résolution.


Umineko pourrait faire penser qu'il en sera ainsi au premier chapitre, mais dès le premier salon de thé on sait que cela ne suivra pas la même logique.
La vraie erreur pour moi a été de m'attendre soit à quelque chose qui n'avait rien à voir, soit à quelque chose qui avait un lien avec Le Sanglot des Cigales, or ce n'est ni l'un ni l'autre : il faut le considérer au final comme un autre jeu qui reprendra tout de même deux ou trois choses du Sanglot au niveau des mécaniques, tout en proposant


des personnages qui n'ont rien à voir, même quand on revoit Bernkastel qui est au final une autre Bernkastel... Mais pas une histoire de Kakera mais comme si on avait eu une sorte de "bad end" au Sanglot des Cigales...


Personnellement, je m'en suis rendu compte à partir de l'épisode 5 ou 6.
Pourquoi ai-je attendu si longtemps ?
Parce qu'il y a ces histoires de sorcières et d'effets spéciaux magiques qui ne m'intéressaient vraiment pas du tout... C'est quelque chose qui est nouveau dans cette SN, et qui au final n'a qu'un intérêt limité.


Non, la vraie force de cette SN qui vaut un 10/10 c'est l'approche du roman de mystère que je vais spoiler plus bas car pour moi on y gagne à le savoir dès l'épisode 1 : un meta univers avec la triptyque narrateur ultra non fiable, vérité en rouge (Red Truth) et hypothèses en bleu (Blue Truth).
C'est une fois qu'on a compris ça qu'on peut sereinement tenter de comprendre ce qui se passe.
Je conseille à ce sujet une interview très intéressante de Ryûkishi (Answer to the Golden Witch sur le wikia). 1 - il y a vraiment une solution pour chaque mystère 2 - il faut se baser sur la vérité en rouge.
Du coup, on a un héros, Battler, qui oscille entre le parfait crétin et le génie... Sur les premiers chapitres, on a souvent vraiment envie de lui dire d'arrêter de faire de la merde...
(en revanche ça donne aussi des passages vraiment rigolos, comme les célèbres "small bombs")
Selon cette interview l'auteur voulait mettre des situations encore plus compliquées mais s'est retenu à cause des réactions.
Si c'est pour mettre des scènes de magie qui servent à rien à la place, c'est dommage ;)


Pour résumer ce que j'en pense jusqu'à présent : j'ai réfléchi dans le vide entre l'épisode 1 et 4 (maintenant je vais devoir les regarder à nouveau pour me faire les vraies déductions, après avoir compris qu'il fallait douter de toute la narration et juste partir des vérités en rouge...). J'ai pas été aidé par les scènes de magie qui m'ont complètement sorti de l'intrigue.


Les épisodes 5 à 7 furent ensuite beaucoup plus sympa (Erika ^^), on passe plus de temps sur le meta univers et le fonctionnement, c'est quand même plus intéressant.
Et l'épisode 8 avec sa conclusion...


Et là replouf, parce que je n'adhère pas au point de vue de l'auteur.


Sérieux, finalement faut se dire que la magie existe et se réfugier dans ce monde illusoire ? Parce que la vraie fin c'est la magic ending. Et la trick ending n'est pas très satisfaisante non plus.


Au final ce jeu a eu deux effets, il a révolutionné ma compréhension des mystery. C'est vraiment un jeu qui fait comprendre ce qu'est un roman policier, et c'était un peu le but de l'auteur. Paris plus que réussi, et c'était une idée de génie !
Second effet, l'histoire est du coup bien moins intéressante que celle du Sanglot des Cigales :( Disons qu'émotionnellement, je m'attendais à quelque chose d'aussi fort que l'histoire de Shion, à des personnages aussi charismatiques que Rena etc. Et ce n'est pas le cas.
Cette note c'est un mix entre 6/10 d'histoire et d'histoire des personnages, et un 10/10 pour la réflexion qu'il m'a procuré et qu'il me procure encore !

Tsht
8
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Créée

le 30 déc. 2016

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Tsht

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