Je t'invoque, Viking, pour traverser cette armée de morts et de zombies

Alors concrètement, on s'est effectivement relevé, mais à force de butter encore et encore contre cette soi-disant armée, on peut finir par se considérer comme l'un des cadavres animés qu'il y a dedans. Cela dit, je n'ai pas croisé d'autres mort-vivants que moi-même dans le début du jeu, donc on se contentera de parler de la flore; des serpents, des araignées, et même des fleurs géantes qui vous lancent des boules de spores au visage.

Le problème est que, en début de partie, deux coups suffisent à nous mettre au tapis et à exaspérer Odin (qui doit nous ramener une fois de plus). Alors en connaissant un peu les trucs, sur le premier stage, il n'est pas difficile d'atteindre un équipement qui nous laisse quatre coups avant d'atteindre la mort, mais le tout réside dans le fait que même une chose aussi simple que ne pas se faire toucher devient juste impossible dans ce jeu.

Officiellement, Volgarr c'est du néo rétro, dans tous les sens du terme. Déjà pour le graphisme, qui cependant ne pique pas les yeux puisque la 2D est assez jolie, mais également pour la musique motivante même si elle fini pas gonfler un petit peu au bout de quelques minutes de jeu. Mais surtout, oui, surtout, parce que le jeu se veut être dans la descendance de Super Ghouls'n Ghosts'n co. Le truc, c'est que ça pourrait si Volgarr the Viking ne finissait pas par se révéler plus dur que ses confrères de l'époque. La maniabilité passe difficilement pour moi qui ne suis déjà pas douée aux jeux de plateforme, et je ne parle pas du côté peu pratique des roulades qui partent quand elles le veulent bien, la complexité a faire un saut en avançant en même temps et le javelot qui ne se lance qu'en utilisant deux touches. C'est littéralement du par cœur musculaire, et un par cœur douloureux à obtenir. Au bout d'une heure de jeu, j'avais avancée, mais tellement peu que ça m'aurait presque donné envie de pleurer.

Car c'est ça, une épopée épique qui devrait s’égrainer sur environ sept niveaux mais dans laquelle je ne parviens même pas à obtenir le premier point de sauvegarde tant tout, des sauts aux attaques, est au millimètre près. C'est à peine si les créateurs ont pensé au fait que nous, joueurs, voulions peut-être une part un peu plus importante que celle de la personne qui prend sa règle et vérifie si le prochain saut est au moins faisable. Mais je ne vais pas m'amuser à dire que le jeu est punitif comme j'ai pu le lire sur nombre de sites. Non, même si on enrage de ne pas arriver à avancer, on ne peut que reconnaître que, comme dans Dark Souls, si on se fait toucher, c'est uniquement de notre faute. Volgarr est un jeu qui réclame de la rigueur, de l'entrainement, un peu de courage, peut-être même quelques calmants, mais qui est loin d'être mauvais une fois la prise en main enclenchée. Le tout est sans doute d'apprendre les stages un par un dans le moindre détail, mémoire musculaire à l'appui, pour avoir une chance de finir le jeu.

Quant à finir le jeu avec sa véritable fin, bon courage - j'ai entendu dire qu'il fallait parvenir à finir le jeu d'une seule traite pour pouvoir l'atteindre. Si vous êtes téméraires au point de vouloir rajouter un mode hard, ce but pourrait bien être votre solution.

Pour ma par, Volgarr est une bonne surprise, bien que pas le jeu sur lequel je compte revenir personnellement.

[ VOD :
- http://fr.twitch.tv/myepanda/b/480970595
- http://www.youtube.com/watch?v=5DSoO3H9sHI ]