Le premier épisode d'une série, peut vouloir dire différentes choses: l'épisode qui est le plus pauvre, celui qui est le plus bordélique, ou bien le plus ambitieux. Dans le cas d'Ys, il s'agit probablement de l'épisode le plus pur. Ce que j'entends par là est qu'Ys 1 est le B.A.BA de la série, un véritable condensé de l'action rpg japonais sur micro. Veuillez-vous référez aux ingrédients: rapidité, simplicité, guitare et batterie en chaleur pour la musique, forte teneur en boss, grosse patate dans la gueule qui va droit à l'essentiel, et esprit japonais façon Falcom, en témoigne les traces de PC-9801 que l'on peut retrouver.
Ys 1 est court. Il peut se finir en 7 heures assez facilement. Il est aussi très cliché. Le jeune chevalier Adol Christin s'en va péter la gueule aux monstres qui terrorisent le village et le château avoisinant afin de sauver une jolie fille des mains crochus du sinistre sir qui veut conquérir le monde grâce aux forces du mal. Il doit pour cela récupérer les 6 livres d'Ys qui referment un grand pouvoir. Falcom fait alors la même chose que tout le monde, sauf qu'il le fait à sa sauce. C'est à dire, un Zelda en très rapide. Quand Link gazouille dans les prés sur de la musique qui fait "papoum papoum", Adol Christin sprint droit sur ses ennemis en leurs décrochant la mâchoire sur de la musique qui fait bouillonner l'adrénaline " http://www.youtube.com/watch?v=HplgXxaKu5c ". Un élément curieux du jeu, il n'y a pas de bouton d'attaque. Tout ce qu'il faut faire est de foncer sur les ennemis. Attention, il faut les toucher sur les côtés et non de face. L'astuce est que c'est plus facile à dire qu'à faire en raison de la vitesse du jeu. Ys évite les dialogues trop longs, l'exploration qui devient laborieuse, les puzzles bidon. Il préfère nettement assurer le rythme en maniant très bien le bâton et la carotte. Lorsque le scénario vous donne un objectif, il n'y a pas ou très peu d'intermédiaire. Oubliez les quêtes à la con "tuez 10 sangliers" ou "ramène les poules dans le poulailler". Ys cherche très rarement à rallonger artificiellement sa durée de vie. Son but, c'est de vous permettre d'avoir une action rpg dans un univers cliché de château/monstres/princesse à délivrer sans les côtés chiants et en misant sur la re-jouabilité. Cette dernière ne sous-entend pas une laborieuse quête de "collectionner 100% des trucs machins cachés aux 4 coins du mondes dont tout le monde se branle". Il s'agit plutôt de plusieurs niveaux de difficultés à maitriser, car tout n'est pas question de faire monter son personnage en niveau, mais de dextérité et de maitrise pur et dur. Le fait est qu'on atteint très vite le niveau maximal 10 (!), et que l'équipement disponible dans le jeu correspond seulement à 5 variantes d'épées, d'armures et de boucliers. La difficulté réside surtout au niveau des boss, souvent coriace, parfois injuste, mais toujours très gratifiant à battre. Du challenge à l'état brut. Et quand il n'y en a plus, il y'en a encore, avec le mode Time Attack qui consiste à battre tous les boss du jeu le plus rapidement possible.
Adol Christin fait partie de la sainte trinité des héros de jeu vidéo, les deux autres étant Doomguy et Serious Sam. Un héros courageux qui va droit au but et qui ne déçoit jamais. Quelqu’un sur qui on peut compter. Ys a toujours été une valeur sure, cependant, la question sera peut-être : pourquoi le 1 plus qu’un autre ? Tout d’abord, il n’est pas vraiment question de faire un classement ou quoi que ce soit : chaque épisode à son charme et ses spécificités. Ceux du premier ? Sa pureté. Il va droit à l’essentiel. C’est votre dose d’action rpg jap Falcom droit dans vos veines, avec ce qu’il faut de fantaisie bien ringarde. Ys 2 est sa suite directe et utilise le même style et le même moteur. On peut même le considérer comme la 2eme partie du même jeu plus que d’une suite, Ys 1 et 2 étant même vendu uniquement ensemble sur Steam. Cependant, Ys 2 apporte un système de magie, et dispose d’une plus grande richesse que son prédécesseur sur bien des points. C’est donc la même chose, mais avec plus de tout, ce qui change déjà suffisamment d’éléments pour moi pour qu’Ys 1 reste unique : un véritable porte étendard de l’esprit Ys.
