2013 en albums et mixtapes entre autres choses bruyantes et brillantes.

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Du Boards of Canada comme l'on peut en espérer de Boards of Canada : il n'est pas réellement surprenant dans la forme et, pourtant, lorsque l'on s'y plonge, on se dit qu'il manquait définitivement cette pièce à l'Oeuvre du groupe. J'apprécie particulièrement l'imagerie qui a servie à la promotion de l'album, comme bien souvent chez BoC : il y a là du sens quand d'aucun pourraient y voir qu'un simple opus dans la ligne directe des précédents.

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L'on pouvait penser, quand Goblin sortait, qu'il serait dur pour Tyler de faire mieux et d'aller encore plus loin dans l'exploration de son génie créatif par la suite : et bien, en fait, on s'est trompés.

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Aucune note, aucun ajout à une quelconque liste sur ce site. Et pourtant, il s'agit ici de la meilleure mixtape sortie cette année, ni plus ni moins.

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Une alternative efficace à l'avancée massive du Trap music dans le monde du Hip-Hop, annoncé comme étant un classique avant même que quiconque ne puisse l'écouter mais, il faut croire que, parfois, les prédictions peuvent être justes, et si Bada$$ peut se montrer arrogant, et si la formule n'est pas un renouvellement en soi, il faut reconnaitre que sa musique, en tout cas, sait traverser les écoutes sans prendre les rides qu'elle se voudrait avoir.

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C'aurait pu être une note supérieure, mais il faut bien admettre que les chansons de cet album ne sauraient s'écouter indissociablement les unes des autres. Quoi qu'il en soit c'est un excellent moment de divertissement dans lequel l'on peut se réconcilier avec Orelsan - ce qui est d'ailleurs mon cas - et enchainer sa lecture sans aucun mal, quitte à n'y prêter qu'une oreille distraite.

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Excellente surprise que cette mixtape, aux ambiances variées et aux productions efficaces, quoi que peuvent en dire ceux qui pensent que Chance est bien trop surestimé, l'on ne peut que constater l'évidence : il s'agit là d'un chef d'oeuvre, à mon sens, qui laisse espérer une suite toute aussi exemplaire.

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Et oui.

Rien à rajouter à la présence de Kaaris dans cette liste; c'est du son grossier, découpé à la machette, parsemé de moments complètements cons, et c'est ce qui le rend indispensable, bordel. Certaines phases ne peuvent s'empêcher de rentrer dans votre crane pour s'y loger durablement, quand d'autres sont là juste pour faire marrer. On prends des baffes et on rigole, décidément, cet album est chouette, n'écoutez pas les pisses-froid qui ne connaisse le Rap que depuis qu'il est sensé avoir été mieux avant. Il ne fait aucun doute que le prochain sera encore meilleur.

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L'un des meilleurs album de Bonobo, aussi simplement que ça, tant il n'y a aucune fausse note là dedans : tout est extrêmement cohérent malgré la diversité des ambiances et des sons, et l'on y revient inlassablement, et l'on y reviendra certainement encore dans une vingtaine d'années. Parfait.

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Le gros truc de l'année, ou quand Daft Punk déçoit tout le monde en sortant leur meilleur album à ce jour ET le plus représentatif de ce qu'ils sont : pas pour rien que l'on trouve leur masques respectifs sur la pochette.

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Si Blue Chips 2 s'avère plus faible que le premier, Saaab Stories est, en revanche, mieux produit, plus homogène et dès lors, plus pertinent, même si il ne brillera pas pour ce que Action Bronson rappe très bien dessus : il se contentera d'être là, de faire sans forcer, et livre une performance tout juste moyenne. Plaisant, cependant, pour une soirée où l'on écoute sans vraiment entendre.

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Il est difficile pour l'auditeur lambda de dissocier Davodka de Hugo (TSR). Une astuce : l'un est meilleur techniquement et lyricalement et se trouve dans cette liste.

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Passé tristement inaperçu, peut-être l'album le plus grisonnant et sombre de Flunk, il aurait été parfait qu'il sorte en hiver, car là est la saison qui lui correspond en substance. Donnez de l'amour à ces dix morceaux, bon sang, car ils le méritent.

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Ca va être compliqué de trouver quelque chose à dire là-dessus, je veux dire : sans paraitre pompeux et lourd. C'est... du Nosaj Thing. Sorte d'Amon Tobin en devenir, pour décrire grossièrement la chose. Sa présence ici est due au seul fait que ce soit sorti cette année : je conseille davantage son EP Drift, bien plus représentatif de l'homme.

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Autant le dire tout de suite : la note aurait été de 9 si Arts martiens et ...Iam étaient sortis en double album, et sous un seul titre. En l'état c'est très simple : il s'agit du meilleur album d'IAM depuis L'école du micro d'argent, chose plutôt étonnante d'ailleurs : ils sont en meilleure forme quand sonne la fin. Bien sûr, parler aujourd'hui d'IAM résonne à l'oreille des plus sceptiques comme la preuve d'un manque de culture rapologique neuve et fouillée; ce que je peux aisément comprendre, pour ce que le groupe sait avoir une tendance fâcheuse à se montrer... plutôt énervant et omniprésent pour un peu tout et n'importe quoi. Mais ici, j'ai redécouvert un groupe que longtemps, j'ai laissé de côté pour m'intéresser davantage à ce qui se fait en dehors de l'hexagone. Bref, un retour duquel l'on espérait rien et qui s'avère être le bienvenu. Petite précision, car je l'ai cité, mais ....IAM est absent de la liste : bien trop en deçà de celui-ci.

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2013 est décidément l'année des retours miraculeux : QOTSA est certainement celui qui m'aura le plus surpris, et pour cause : je n'étais, avant cet album, pas spécialement informé sur la chose qu'est QOTSA, je l'écoutais distraitement, en me disant que, définitivement, il lui manquait, à cette musique, le petit truc qui pouvait finir de me faire adhérer au groupe. Et je regrette, un peu, de n'avoir percuté que maintenant. Autant dire que c'est un indispensable de l'année, chose que les médias conçus pour un lectorat de hipsters à mèche n'ont pas oublié de faire remarquer.

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Mi-déception que Magna Carta, cependant qu'il a cette tendance, comme le sont les LP de Jay-Z (exception faite de l'ignoble chose sortie avec les ignobles Linkin Park) a se bonifier avec l'écoute. Au moins un peu. Peu mémorable, il n'est bon qu'à moitié, ce qui pourrait expliquer son titre en deux parties, par ailleurs. Mais présent tout de même dans cette liste pour ce qu'il est, un album moyen, très moyen, certes, mais d'où sortent des éclairs de génie et qui aura provoqué un engouement assez étrange.

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On peut tout à fait ne pas être atteint d'une quelconque maladie neuronale, ni prendre - comme le disent ou pensent les bouffons du net - telle ou telle substance et trouver de la symphonie et de la grandeur dans la musique d'Autechre, et c'est ici un parfait exemple pour s'en convaincre.

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La Dream-team qui ressort ses chutes de studio et ses inédits, avec de petites lacunes par endroits et une tracklist pas toujours cohérente et pourtant, comme le Radio Bitume de Lino, on se sent beaucoup mieux quand on l'a écouté, et on en reprendra encore jusqu'au prochain.

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C'est comme si on avait confié la B.O. de Django Unchained à Ghostface plutôt qu'à RZA. Inutile d'aller plus loin : c'est l'excellence au service du sublime, quand bien même Ghostface ne se montre pas tout du long particulièrement emballé par ce qu'il est en train de faire, du moins c'est ce qu'il semble. Mais la production est foutuement bonne et efface quelques peu les faiblesses d'icelui, tout en y ajoutant ce côté cinématographique plutôt bien amené. Je recommande davantage aux habitués de Ghostface : pour les autres, allez plutôt voir ses anciens opus, et vite.

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Cf. : Demigodz. Et, quand même, quelle superbe pochette.

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Passé le flow rébarbatif, et quelques phases téléphonées, on ne peut qu'apprécier la propension de l'hyperactif Lucio à créer des morceaux qui, pris à part et écoutés non en boucle mais isolément, effacent la quasi-totalité des apprentis paroliers. Même si le MC n'est pas encore tout à fait au sommet de ce qu'il est, je suppose, capable de faire, cela reste une bonne mise en bouche pour, une fois pour toute, un véritable second album (le premier n'étant pas aussi bon qu'espéré) qui créera la surprise et surtout, le renouveau.

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J'aurais voulu mettre la mixtape conjointe de Hyacinthe et de L.O.A.S., sortie il y a peu : en attendant qu'elle se trouve sur ce site, j'ai placé celui-ci. Et bien que ne l'ayant pas entièrement écouté, je ne m'avance pas vraiment en lui donnant un 7. De toute manière il faut bien l'admettre : mettre des notes, c'est bon pour l'école des fans, les profs et les journalistes de petite moralité (non, ce n'est pas un pléonasme).

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J'aurais voulu mettre la mixtape récente dont le titre est Damari Shizukani, dans ce qui est sa version originale, et dont les excellentes productions sont de Eric Dingus. Celui-ci est bien sûr excellent, et Bones reste sur la lignée de ce qu'il fait de façon complètement autistique, sans jamais s'arrêter sur sa lancée, le gars est sur-productif et, n'ayons pas peur des mots, surdoué. Ethelwulf est ce type qui, une fois mis au Rap, ne s'est plus arrêté lui non plus, et continue de jours en jours à sortir des morceaux tous plus sombres et géniaux les uns que les autres. Le plus méconnu de l'un des grands noms de la nouvelle scène Hip-Hop, c'est lui, chose valable avec la quasi-totalité des membres épars et secrets du Rvidxr Klvn. A surveiller de très près : de plus, ses projets sont distribués gratuitement sur le net, ce qui constitue une raison de plus de s'y intéresser, au moins pour prendre la température d'un mouvement post-Trap-fantômatique qui ne cesse de se développer et de passer son empreinte sur le monde du Rap. L'avenir est chez ces mecs, que ce soit su.

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Un peu en deçà du premier volume de ces Colors of Jazz, mais terriblement en avance sur la plupart des productions Chillout et Jazzy, tout pays confondus. Ce que sait faire de mieux le Japon se trouve dans cette musique, dans ce style que l'on ne saurait imiter, à la manière d'un Nujabes qui manque énormément à la scène, et à notre planète de manière générale. Bref, si l'album est difficilement procurable en format physique, il serait tout de même dommage de le rater, pour ce qu'il est une excellente mise en bouche auprès de ceux qui seraient peu tournés vers l'archipel en terme de musique.

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C'est un single et donc, sa place ici paraitrait peut-être un peu discutable; mais en réalité ça n'est bien sûr pas le cas et il n'en reste qu'un très bon moyen de mettre un pied dans la mare du talent de l'Ugly Mane. Encore une fois, il s'agit d'un électron libre venu tout droit du Rvidxr, ce qui constitue encore une fois une preuve incontestable que les génies s'y cachent définitivement et qu'ils sont tous très diversifiés dans ce qu'ils proposent.

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Le Doppelgangaz 2012 (pardonnez l'oubli du titre, il me semble que c'était Shark-truc-chose), si il est légèrement supérieur, aura servit à créer une véritable identité bien discernable à ce groupe, où se croisent deux MCs complémentaires et pourtant aux styles différents. L'on y croise, aussi, un peu d'esprit d'époque, du Gangstarr ou du Mobb Deep qui se dissimule entre les morceaux. Un très bon album, donc, même si je recommande plutôt ce que Doppelgangaz a produit l'année dernière.

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Ce n'est pas vraiment une nouveauté, plutôt une compilation, sa place ici serait dès lors contestable, mais ça m'a fait du bien de réentendre du Busta Rhymes, que j'avais un peu oublié ces deux dernières années. Quoi qu'il en soit, c'est un choc entre deux entités remarquables qui ne manque pas de faire mouche à chaque coin de morceau. Le mixage et le tracklisting sont plutôt très mauvais : mais l'on n'en demandera pas plus, le plaisir est là et, au dépit de l'intérêt de la démarche, se trouve une tuerie auditive de très bonne facture.

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C'est Perfume qui fait du Perfume, ce que ces filles font de mieux, de toute manière. A réserver aux adeptes du genre, cependant : le style n'est pas accessible à tous, c'est évident. Il n'en reste que, ce groupe sait redonner ses lettres de noblesse à une Shibuya-Keï et une J-Pop malmenées par des clichés en tout genre et des fans kikoololisés jusqu'à plus soif. Perfume est nettement plus que ça dès lors que l'on se débarrasse de ces idées et qu'on accepte de se dire que non, il n'y a pas de plaisirs coupables.

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Chrono Trigger rencontre Jay-Z, et inversement. Le génie de 2 Mello est de réussir à coller deux choses qui n'ont de visu, aucun rapport entre elles, et de les rendre presque meilleures qu'elles ne l'étaient. Existe aussi une rencontre entre Nas et Castlevania, mais un peu moins bonne, et un peu plus rébarbative (c'est de Castlevania Nes dont il s'agit, la variation y est moindre, donc). Plus que l'intérêt de trouver un mash-up curieux ici, on notera l'alchimie qui s'effectue agréablement bien. Il faudra bien sûr se tourner, à l'avenir, vers ce que fait 2 Mello pour trouver d'autres choses intéressantes comme celles-ci.

Annotation :

Al'Tarba à domicile est déjà très doué et sait effacer, par ses productions, deux tiers des faiblesses lyricales du Droogz Brigade (un crew d'avenir si il en est, mais encore trop lacunaire); mais c'est encore accompagné d'internationaux qu'il brille davantage. Je me fais tout de même un peu la même réflexion que pour le Demigodz : du très bon à l'oubliable - ajoutons que le Posse Cut a régulièrement cette capacité de tourner en rond au bout de cinq morceaux - il n'empêche que la découverte fût notable et que je me devais de la faire figurer ici.