Retour aux classiques (2018)

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Un film étonnamment prenant. J'ai été très agréablement surpris par ce film, qui se la joue thriller / descente aux enfers pour un jeune paysan un peu trop impliqué dans son travail... C'est bien interprété, ça change de ce qu'on voit d'habitude, l'histoire est bien fichue, bref c'est assez sympa faut le reconnaître. Un bon gros 7 d'encouragement. (Commentaire rapide, ça fait deux semaines que je l'ai vu, j'ai encore du retard dans mes notations !)

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Un peu trop comédie américaine random à mon goût. Les touches d'humour ne me parlent pas du tout, et voir des acteurs vieillissants pour lesquels j'ai une vraie sympathie n'a pas suffit à me faire entrer dans le film. C'est divertissant mais tout de même très convenu et facile. Bof bof, y'a clairement mieux à voir.

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Je crois bien que c'est mon premier Bunuel... bon au moins on peut dire que j'ai enfin commencé à m'intéresser à sa filmographie, mieux vaut tard que jamais ! Une vraie ambiance particulière se dégage dans ce film, un malaise grandissant qui nous submerge littéralement pour un final des plus défaitiste qui soi. Excellente fin d'ailleurs, chose assez rare pour être soulignée, elle m'a totalement convaincue et laissé bouche bée. Deneuve possède une aura aussi fascinante qu'étrange, elle colle à la perfection au rôle qui lui est attribué. Une bien belle découverte qui m'a fortement donné envie de continuer à découvrir le cinéaste, je vous le recommande !

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Premier film au cinéma de l'année, et on commence direct par du Kawase : on pouvait difficilement faire mieux à mes yeux ! Bon je vais pas vous faire mariner, c'est loin d'être son meilleur film, mais ça reste une énième belle expérience d'un point de vue humain. Le film a le mérite de nous projeter dans un monde souvent très peu connu du grand public, le monde de l'audiodescription. On y découvre les quotidiens croisés d'une femme qui prête sa voix à l'exercice et d'un photographe célèbre qui peu à peu perd ce qui lui est le plus cher : la vue. Romance non-dissimulée, le film essaye de parler d'émotions de manière générale, et surtout du travail qu'il faut fournir pour arriver à comprendre l'autre.

Le sujet de base me touche particulièrement et son approche est toujours très respectueuse et portée vers l'acceptation de l'autre. Kawase et ses acteurs arrivent à bien retranscrire les différentes émotions ressenties par les personnages, avec entre autre ce qui m'a le plus marqué : la peur que peut représenter le moindre obstacle quand on ne peut l'appréhender. On notera un travail plus qu'exemplaire sur les sons et la musique; obligatoire compte-tenu du sujet traité, vous en conviendrez. A vous de voir si le sujet vous touche, si vous n'êtes pas allergique à la romance à fleur de peau, mais personnellement j'aime le style très simple de Kawase donc je me suis vite laissé prendre au jeu. Chacun de ses longs métrages est une vraie déclaration d'amour au Japon, à ses habitants ainsi qu'à ses paysages. C'est toujours ultra dépaysant et rien que pour ça, ça fait un bien fou !

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Le concept vendait du rêve sur le papier, que ce soit dans sa manière d'appréhender le deuil ou juste dans sa forme, il avait tout pour me plaire et ça n'a pas manqué. Simple, faisant preuve d'une vraie pudeur à l'égard de personnages pourtant fictifs (chose qui me plaît beaucoup lorsqu'elle est respectée de manière générale), "A Ghost Story" fait parti de ces oeuvres qui demandent au spectateur de se plier à ses règles et qui ose tenter des choses sans chercher à plaire au plus grand nombre.

Au delà de l'histoire et des symboliques défendues, très bien traitées au passage, il y a un vrai jeu autour de ce que représente le fantôme dans l'imaginaire collectif et surtout l'image enfantine de ce dernier. Drap blanc, apparaissant brièvement aux fenêtres, à l'origine des bruits bizarres qui surviennent pendant la nuit... Des détails qui n'en sont pas et qui ajoutent un affect supplémentaire au personnage, contrebalançant un peu la distance qui aurait pu se créer du fait de son mutisme.

Visuellement c'est impeccable : que ce soit au niveau du format de l'image, carré offrant un vrai coté intimiste à l'oeuvre, ou dans ses jeux de couleurs, son grain et sa lumière. J'ai trouvé que l'ambiance globale qui se dégageait était assez glaçante et invitait vraiment le spectateur à se taire et suivre l'histoire dans le plus pur des silences. L'oeuvre est également très poétique et sait exactement ce qu'il faut montrer ou non et à quel moment le faire. C'est juste, c'est original, c'est touchant et beau dans tous les sens du terme, j'ai été conquis, je vous le recommande chaudement !

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Grise. Voilà une manière concise mais précise de décrire l'expérience proposée par ce film, dont je tairais le nom français tant il est le seul reproche que j'ai à lui faire. Une expérience juste et nuancée, qui s'attaque aussi fort à la noirceur et la violence qu'à l'espoir et l'humour. "3 Billboards" dynamite en quelques sortes les attentes, n'offre pas vraiment ce qu'on pensait voir en lisant le synopsis pour proposer quelque-chose de plus honnête et humain. Il refuse de répondre aux questions qu'on serait en droit de se poser à sa lecture pour se focaliser sur ses personnages, les sonder en profondeur pour ressortir ce qu'ils ont de meilleur, mais aussi de pire. Porté par des acteurs qui jouent admirablement bien leurs rôles respectifs, il nous secoue dans tous les sens, offrant un vrai ascenseur émotionnel aux spectateurs.

Petite ville qui donne envie de partir visiter les terres américaines, images soignées et BO entraînante / de qualité, l'oeuvre jouit d'un enrobage à la hauteur de son propos. On pourrait aisément lui reprocher, à trop vouloir se dépêtre du manichéisme, d'en faire beaucoup, mais j'ai personnellement - au risque de passer pour un bisounours - été touché par sa volonté de mettre en avant le meilleur qui sommeille en chacun. C'est d'autant plus agréable que la salle a été très réceptive, respectueuse quand il le fallait, mais n'hésitant pas à rire aux moments les plus opportuns. Qu'on adhère ou non, le message global de l'oeuvre est positif et bien amené, je suis conquis. Parce qu'au final, hormis peut-être pour le principal suspect, on est vraiment amené à avoir de l'empathie pour chaque personnage de ce film. Même ceux qui de prime abord sont de vraies enflures, finissent par laisser entrevoir des faiblesses. A moins d'être purement insensible, cela créé fatalement un attachement envers ces derniers.

Je vous laisse le découvrir, je m'arrête là pour ce commentaire, mais pour le moment 2018 s'annonce comme une bien belle année cinéma, hâte de voir ce que nous réserve la suite !

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Pas trop le temps ni la Foi de m'attarder ici, mais en deux mots, "Pentagon Papers" est un bon film qui bien que sans grandes surprises s'avère très intéressant et prenant. Pas de secret ici, le casting aide pas mal, la réalisation est propre mais offre au final à l'oeuvre une saveur qu'on ne connait que trop bien dans le cinéma américain et le monde du biopic de nos jours. La musique est elle aussi banale et n'apporte rien de particulier, si ce n'est éviter les blancs sonores bien entendu... Reste que le sujet m'a vraiment captivé. D'autant plus qu'on évite l'éternel écueil de la sur-explication, ce qui fait plaisir parce qu'on laisse au spectateur le soin de comprendre à son rythme les ficelles de l'histoire. Du coup oui, bon film, allez le voir si ce n'est pas déjà fait. C'est un Spielberg, je ne suis pas son plus grand fan mais bon c'est presque un devoir que de s'intéresser un minimum à ce qu'il a encore à nous proposer de nos jours !

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J'ai pas mal réfléchi avant de noter ce film. Il possède un cachet assez singulier et ne ressemble pas vraiment aux autres films japonais qu'on a l'habitude de voir, que ce soit dans sa forme ou dans sa manière d'aborder les relations avec ses personnages. A l'image de son histoire, il est en quelque sorte coincé entre deux cultures, donnant un rendu global intéressant, assez particulier qui fonctionne plus ou moins à certains moments.

Jetant un regard assez pessimiste sur le Japon, mettant plus en valeur ses cotés les plus sombres (pression sociale, suicides, frustration sexuelle...) que le reste, "Oh Lucy !" est un film difficile qui malgré ses quelques moments de pur relâchement et de chocs des cultures insouciants laisse un vrai goût amer en sortant de la salle. Un casting qui ne m'a convaincu qu'à moitié, même si avoir Koji Yakusho au casting est toujours un plus non négligeable, et quelques scènes un peu confuses mais dans l'ensemble c'est plutôt une bonne expérience, surtout lorsqu'on remet en perspective le fait qu'il s'agit d'un premier film pour sa réalisatrice.

Encourageant, bon film même si pas des plus mémorables, il faudra vraiment voir ce que nous proposera Atsuko Hirayanagi dans le futur !

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J'ai passé un bon moment, j'avais besoin de regarder un truc débile j'ai eu ce que je voulais, reste que c'est tout de même pas ma cam de base et que je ne ris pas vraiment devant ce genre de films. Le casting est assez collector, on sent tout de même une vraie envie de faire marrer et de se marrer tout court, chose très agréable dans tous les cas et ce indépendamment de la qualité. On se moque de soi-même, on hésite pas à se moquer des métiers du cinéma, de la richesse et d'autres sujets qui font parti du quotidien de ces super-stars qui jouent toutes le jeu ici. C'est d'ailleurs sans doute là que se trouvent tous les moments qui m'ont fait le plus sourire. Sympa, je suis pas le meilleur client mais je lui reconnais de vraies qualités !

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Rien de bien mémorable, rien de particulièrement original ou intéressant, mais un bon divertissement qui a eu le mérite de me faire penser à tous les merveilleux films que l'Amerique a pu nous offrir durant la glorieuse décennie des 90's. A défaut d'avoir un scénario béton ou des personnages très bien écrits, le film a le mérite d'être prenant de part le sujet sombre qu'il utilise comme toile de fond, lui donnant un côté malsain et une ambiance singulière et efficace. Un casting sympa, composé d'acteurs pour lesquels j'eprouve une vraie sympathie... même si défendre Cage n'est pas le plus simple avec ce film. Idéal pour une soirée ciné en famille, pas forcément si vous recherchez la perle rare en matière de thriller crado

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Un film qui fait beaucoup de mal, qui prend aux tripes et qui nous malmène pendant 1h30; cette heure et demie qui passe vite et s'avère interminable à la fois... Projetés dans le quotidien d'une famille déchirée par un divorce aux circonstances somme toutes assez graves à en croire la mère et ses enfants, nous découvrons la situation compliquée imposée à un gosse qui va devoir retourner chez son père qu'il craint plus que tout, seul. Minimaliste mais d'une efficacité redoutable, le film n'est qu'une succession de confrontations réalistes et difficiles à encaisser. "Jusqu'à la garde" est une oeuvre qui met les nerfs à rude épreuve, toujours sur le fil, à deux doigts d'exploser à chaque instant.

L'oeuvre sait jouer avec les silences et faire traîner les scènes quand il est judicieux de le faire. C'est également un modèle en matière de gestion des sons, la plupart des bruits du quotidien devenant assourdissants à mesure que la tension augmente. Les scènes d'introductions et de fin sont également de grandes réussites, et confirment le succès de l'oeuvre dans sa globalité: c'est indéniablement un très bon film. Acteurs tous très justes, Ménochet absolument terrifiant, rien à dire c'est excellent.

Le cinéma français n'est pas mort, il est juste gangrené par toujours plus de films médiocres qui finissent par ternir son image. C'est dans ce genre de films sociaux qu'on excelle vraiment, qu'on retrouve de très belles oeuvres de nos jours encore et ça me fait fortement plaisir de voir des films de cette qualité là. Un must-seen de cette année 2018, il est parfois bon de se faire du mal, donc allez-y !

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Si "Phantom Thread" ressemble de prime abord à une bonne romance parmi tant d'autre, il s'agit en réalité d'un objet filmique bien plus complexe que ça. L'histoire démarre avec un grand créateur de mode, à qui tout semble sourire, qui, lors d'un de ses nombreux burn-out, est frappé du coup de foudre romanesque type: le riche bourgeois qui tombe amoureux de la fille de province maladroite. Si au départ elle finit par s'adapter à la rigueur de ce monde qui n'était pas le sien et par s'habituer aux crises enfantines de l'artiste, les choses vont vite finir par évoluer, et pas forcément de la manière la plus attendue, croyez-moi...

Ici pas d'amour lisse et gentillet, le coup de foudre romantique de conte de fée cache en réalité une passion dévorante (on est même pas loin du sens premier de ce terme) et des rapports de forces marqués et violents qui basculent au fur et à mesure que leur relation avance dans le temps. Cependant, malgré ce coté très malsain et éprouvant, il s'agit bien là d'amour véritable, dans une des ses formes les plus bizarres certes, mais bel et bien celui qui a tout pour durer et qui retient prisonnier le spectateur devant son écran.

Une double prestation exemplaire, une esthétique très soignée, qui propose une réalité glaçante et assez impersonnelle pour les décors de vie en milieu mondain et un coté presque surréaliste pour les quelques scènes d'échappatoires, un thème principal volontairement lancinant mais raccord avec l'univers qui s'avère tantôt grandiose et tantôt étouffant; la formule est efficace et fonctionne à merveille. "Phantom Thread" n'est pas un film qui cherche à plaire, assumant à fond ses choix jusqu'au bout, mais qui marquera sans doute cette année 2018 de part son passage dans tous les cas, et ce qu'on l'aime ou non ! En tout cas mon avis devrait vous aiguiller sur ma position perso.

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Bon... J'avais vraiment envie d'y croire, mais j'dois dire que je suis un peu resté sur ma faim une fois de plus. C'est nettement plus divertissant que "Civil Wars", dont il est la suite directe, mais j'ai trouvé que le film était assez brouillon. Au risque de passer pour un vieux con avant l'heure, je trouve qu'à trop vouloir faire du spectaculaire, on finit par proposer des oeuvres qui nous bombardent tellement de "toujours plus" que ça en devient indigeste. Je plaide une fois de plus coupable, je ne connais pas l'univers de base, donc mon avis est basé sur le film en tant que tel, film inscrit dans la saga filmique initiée par Marvel depuis quelques années maintenant.

On vit dans un monde où même les origin story's sont désormais contraintes par les règles fixées dans les autres films et doivent avant tout coller à la saga avant d'avoir une âme propre. Ca se sent clairement dans le visionnage par moment qu'on travaille avec la main sur le frein en terme de prises de risque. L'histoire en elle-même n'est pas si mauvaise mais se termine en un claquement de doigt, une frustration de plus. En soi le film était nécessaire pour redorer l'image d'un personnage balancé à l'arrache dans un mauvais film, pour lequel j'ai bien plus de sympathie désormais je le reconnais, mais ça s'arrête là, une oeuvre sans grand intérêt à mes yeux.

Après j'dois reconnaître que les acteurs sont plutôt tous cool dans l'ensemble, ils font le taf et on revoit quelques visages connus ou figures montantes du cinéma actuel, et ça c'est vraiment sympa même si ça ne fait clairement pas tout, bien entendu. Y'a beaucoup trop de FX pour moi, j'ai de plus en plus de mal avec les films qui sont quasiment entièrement numériques. J'aime l'authentique et je reste persuadé qu'il y a moyen d'y aller plus molo sur ce point sans enlever de l'epicness au résultat final et ce sans faire exploser le budget, même si je pense que financièrement y'a des gens plus à plaindre que les types engagés par Marvel... Bof donc, pas une purge mais ça reste un film mineur et oubliable.

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Des retours très encourageants, une pluie de nominations aux oscars, une bande annonce alléchante... tous les astres étaient alignés pour que l'expérience proposée par Del Toro soit excellente, et ce fut bel et bien le cas pour moi. "La Forme de l'eau" fait parti des ces rares oeuvres qui, au delà de leur qualité propre, offrent un vrai moment de cinéma hors du temps, qui nous transporte comme dans un rêve, dans un univers unique qui semble tout droit sortir de notre imaginaire. Plus qu'un film, c'est un conte que nous raconte ici le cinéaste, le genre d'histoire étrange et merveilleuse dont il a le secret, le genre d'histoire qu'on écoute enroulé dans une couette un soir d'orage.

Puisant plus que jamais dans ce qui a fait sa patte, Del Toro offre un nouveau film de monstre qui cette fois se présente sous la forme d'une histoire d'amour entre une femme muette et une créature mi-homme mi-poisson. Si dans un sens l'histoire n'a rien de réellement original dans ses grandes lignes, elle n'en reste pas moins prenante et touchante, véhiculant un message important d'acceptation des différences. L'oeuvre s'articule autour d'une poignée de personnages très bien développés et écrits, offrant aux spectateurs la possibilité d'éprouver une vraie empathie à leur égard. Cela passe bien entendu également par les interprétations des acteurs, tous justes et parfaits dans leurs rôles respectifs.

Mais si je ne dois retenir qu'une chose de cette expérience c'est bel et bien le travail sur l'ambiance et l'univers proposé ici par Del Toro. "La Forme de l'eau" est un film purement et simplement magnifique visuellement. Le travail sur les décors, les couleurs et la lumière est époustouflant, il nous transporte dans un monde qui semble à la fois réaliste et tout droit sorti d'un rêve. L'ambiance américaine XXe ainsi que son coté sombre et humide m'ont beaucoup fait penser à la saga de jeu Bioshock, qui proposait d'ores et déjà un style assez singulier qui fascinait autant qu'il effrayait. La musique et son thème principal en particulier sont également de très bonne qualité et participent activement à la réussite de l'oeuvre.

Même si "La Forme de l'eau" possède quelques touches sérieuses et graves, il n'en reste pas moins un film qui m'a fait passer un moment plus qu'agréable, je suis sorti vraiment satisfait du cinéma et je vous le recommande chaudement ! Un immanquable de 2018, sans conteste.

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Avant de commencer à parler de "Pacific Rim", je tenais à dire que je suis très content pour Del Toro et l'avalanche de prix qu'il a pu gagner avec cette cérémonie des oscars et son "The Shape of Water" ! Pour le meilleur film ça reste à débattre selon moi, même si j'ai beaucoup aimé, mais meilleur réalisateur, direction artistique et BO, c'est amplement mérité... cette ambiance me hante toujours depuis mon visionnage la semaine passée. Trêve de bavardages, revenons au film qui nous intéresse ici, un truc bien moins envoûtant mais plus bourrin et riche en action décomplexée: "Pacific Rim".

Un scénario random d'histoire de mécas géants, qui rend hommage à la culture du Kaiju japonais, avec une armada de personnages bien clichés, de la surenchère, des explosions et des swordx-machinas: vous l'aurez compris, la subtilité est absente mais l'oeuvre offre un vrai divertissement généreux à regarder avec de la nourriture grasse dans son canapé. Ce qui fait que ça marche et sort tout de même du lot, c'est la petite touche Del Toro, à savoir un bestiaire bien soigné et assez inspiré en terme de design. Des créatures aussi improbables que réalistes dans un sens car, au delà de l'exagération toujours plus exacerbée sur leurs options high-tech, ils sont très bien détaillés et - contrairement à beaucoup de film du genre - elles apparaissent longtemps à l'écran, permettant ainsi aux spectateurs de les "étudier" en détail. Bon ça reste assez débile hein, me faites pas dire que c'est intelligent et crédible comme histoire !

"Pacific Rim" a beau ne pas être un film majeur du cinéma des années 2010, il faut reconnaître que c'est sympa à mater. J'ai toujours été fan de créatures monstrueuses et autres étrangetés... j'éprouve donc logiquement une vraie fascination, quasi-enfantine, pour le cinéma de Del Toro, avide de découvrir de nouvelles bestioles inconnues et effrayantes. Un film dédié aux grands enfants fan de robots géants qui tabassent des monstres encore plus géants !

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Au fond de moi, j'ai envie de mettre plus parce qu'il a une vraie envie de bien faire et un super travail graphique et d'animation dans ce film, mais c'est difficile d'aller chercher des points ailleurs... Après une séquence d'introduction vraiment très prometteuse, le film part dans un scénario ultra cliché et attendu, bombardant le spectateur d'un tas de choses qui ne seront jamais exploitées par la suite, pour toujours revenir dans une forme de facilité d'écriture qui au mieux ne convainc pas, au pire fait soupirer de dépit. Je pense vraiment qu'on est en droit de s'attendre à des choses plus profondes lorsqu'on aborde un film d'animation japonais d'anciens membres du studio Ghibli: c'est juste lisse, sans saveur particulière. Le film m'a fait un peu penser à l'expérience que proposait "Le Royaume des Chats" qui manquait lui-aussi cruellement de consistance et qui se perdait dans son envie d'en faire toujours plus. Une petite déception, un film pas super encourageant pour l'avenir du studio Ponoc. Hosoda m'avait également déçu avec son dernier long métrage, mais prions pour que "Mirai" soit exemplaire, sinon il faudra se reposer sur Shinkai voir de nouvelles têtes pour espérer découvrir de bons films d'animation japonais en salle.

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Euh... J'avoue que là je suis un peu perdu, je ne sais pas si Hellboy premier du nom ressemblait aussi à ça, mais j'ai le souvenir d'un divertissement certes, mais bien plus noir et serieux pour le coup... Là c'est facile et affublé d'un humour vraiment pas terrible. Hormis les créatures y'a rien de bien intéressant, je me sens comme abandonné. C'est très décevant je trouve, je pense ne jamais revoir le premier de peur d'altérer encore plus le bon souvenir que j'avais de ce personnage. J'ai du mal à comprendre les retours parfois très positif à son égard.

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Excusez mon manque de verve aujourd'hui, mais je ne sais que dire si ce n'est que ça fait du bien de voir de temps en temps un film léger et généreux qui certes ne bouleversera pas son époque ni le cinéma de manière générale mais qui propose un excellent moment sur l'instant. Des personnages très caricaturaux mais pour lesquels on se retrouve vite à éprouver une sincère sympathie ainsi qu'une ambiance calme et enivrante, dans ce "Lady Bird" tout est fait pour proposer une petite tranche de vie sans prétention à prendre telle qu'elle nous est proposée. C'est assez drôle, très bien interprété de manière globale, y'a pas grand chose à redire: malgré quelques légers remouds c'est un bon feelgood movie. Sans être LE film à voir cette année, il est idéal pour les gens qui regardent d'un oeil nostalgique leur adolescence, avec un petit sourire un poil moqueur sur le coin des lèvres en repensant aux gamins maladroits qu'ils étaient alors !

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Très bon western moderne. On met de coté l'epicness pour parler du déclin du Far West, du raz-le-bol général voir même de la déprime ambiante. Le ton est sérieux, la scène d'intro envoie déjà pas mal du lourd et annonce la couleur.... Bref une belle surprise, j'aime beaucoup le style plus noir et sérieux qu'il adopte ici et je vous le conseille vivement !

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Mon premier Mario Bava, vu au cinéma dans le cadre d'une soirée spéciale avec le confrère Bondmax ! Expérience très sympathique, assez difficile à évaluer car on sent que les limites viennent principalement du petit budget... malgré tout le film se débrouille vraiment très bien et ce même au niveau de ses effets spéciaux, la plupart étant tellement bien pensé qu'on excuse bien vite les autres plus maladroits. Même si l'idée est avant tout de créer ici un divertissement qui surfe sur la vague des succès américains de l'époque, Bava y insuffle une ambiance visuelle vraiment exceptionnelle, surtout en terme de couleurs, proposant une palette surréaliste qui donne un cachet unique au film. Sans cette DA de qualité, le film aurait juste sombré dans l'oubli, mais c'est tellement propre esthétiquement qu'il mérite le détour rien que pour ça. Une belle entrée en matière, avec en plus une présentation très intéressante avant, c'était pas mal.

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Le film qui pose les bases du Giallo. Rien que pour ça il méritait d'être vu, et quoi de mieux que de le découvrir en pellicule et au cinéma ! Visuellement l'oeuvre est exceptionnelle, la maîtrise des plans est indéniable, les lumières elles aussi sublimes (rien que dans la scène d'introduction <3) mais c'est surtout le jeu sur les couleurs qui est parfait ici. J'ai retrouvé tout ce que j'avais déjà adoré chez Argento, je pense que je devine d'où vient son inspiration du coup maintenant !

Le générique est déjà à lui seul très intéressant, avec sa présentation des différents rôles et interprètes accompagnés de mannequins, premier indice qui m'a fait beaucoup penser à l'idée que le film ressemble à une partie de Cluedo géante avec ses personnages fonctions tous suspects à tour de rôle. Les meurtres sont détaillés le plus possible, de la traque jusqu'au moment moins glamour du débarrassage de corps, violents et chargés en tension sexuelle, filmés de manière très intimiste, voire quasi gênante. La BO est sympa même si elle n'égale pas celles proposées par Argento, ajoutant un petit plus à l'ambiance déjà très bien léchée.

Reste que l'histoire en elle-même se perd un peu trop sur la fin à mon goût. A croire que la marque de fabrique du cinéma italien des années 70-90 consiste à saboter sa propre oeuvre afin d'éviter à tout prix de la rendre parfaite (je pleure encore à chaque fois que je repense à celle de "Profondo Rosso"). Dans tous les cas l'expérience vaut le détour, j'ai passé un super moment devant ce film important de l'histoire du cinéma. On en voit plus, et peut-être même verra plus jamais, des films de ce genre sortir de nos jours, donc si vous avez l'occasion de tenter l'expérience comme moi, foncez tête baissée !

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Le film a tellement divisé les foules que je n'ai pas pu résister, j'ai trouvé un petit moment de temps libre et j'ai tenté l'expérience pour me faire mon propre avis... résultat des courses, pas de choix de camp pour ma part, une petite déception (surtout quand je repense à "Ex-Machina) mais surtout beaucoup de chose à en dire.

Déjà, oui, j'ai pu lire un peu partout que certains effets visuels sortent un peu du visionnage, je me range de ce coté là également. J'ai eu énormément de mal avec certains choix esthétiques un peu trop cheap et quelques FX pas dingues, surtout au niveau des animaux. Quand un film de SF part dans des concepts aussi fous et qu'en plus il s'égare en tentant d'aller toujours plus loin dans les idées visuelles, il a intérêt à être irréprochable, et ce n'est malheureusement pas le cas ici. Ensuite, y'a clairement des incohérences scénaristiques qui sont trop grosses pour être excusées. Je ne suis pas du genre à râler sur ça en général, mais si l'intrigue avance en étant quasi exclusivement basée sur un châssis bancal, on risque vite de tomber dans l'exaspération du coté du spectateur.

Après ça reste divertissant et même si dans la globalité je râle beaucoup sur ce film, y'a quelques trouvailles originales qui s'avèrent très intéressantes, comme les plantes à forme humaine, la sculpture morbide de la piscine ou les cris odieux du cochon-ours-balrog-zombie-alien. Le symbolique du phare est également très efficace, pas nouvelle mais efficace en général et une fois de plus ici. Un 5 sévère mais qui témoigne de ma vraie déception. Je partais sans à-priori, avec une réelle volonté de lui laisser une chance, mais il a été bien moins bon que ce que j'espérais. Dommage, gros potentiel un peu gâché à mes yeux.

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Excellent divertissement. Le scénario est très mauvais mais quelle expérience jouissive... J'ai beaucoup apprécié le fait d'être à ce point bombardé par les références pop culture, jeux vidéo et musicales, la démarche est poussée à l'extrême et ça fonctionne étrangement bien. L'action et les FX sont assez bluffants, moi qui râle souvent sur le tout numérique je suis forcé de reconnaître que les scènes d'action dans l'Oasis sont superbes et très bien foutues. Le film n'hésite pas à se moquer de lui même par moment, offrant des scènes qui assument leur coté ridicule pour ne privilégier que l'expérience fun et décomplexée. La balance entre Oasis et monde réel est plutôt bien gérée, y'a de belles idées de design dans les deux mondes, on crioit à cette dystopie légère sans problèmes. Sans être le blockbuster le plus mémorable de la décennie, "Ready Player One" est à mes yeux un film à savourer pour ce qu'il est, à savoir un mix outrancier de références qui ne sont là pour une seule et une unique raison : faire plaisir aux spectateurs. Je serai ravi de le revoir dans quelques mois !

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Vu sur Arte par hasard à 1h du mat au lieu d'aller me coucher ! Belle surprise pour un film dont je n'attendais pas grand chose, j'ai été pas mal charmé par l'ambiance assez malsaine qui se dégage du film de manière générale. Le personnage de Garcia tue avec une facilité déconcertante, laissant le spectateur avec la désagréable impression que le crime n'est jamais puni. Habilement, l'oeuvre propose un retour aux instincts primaux, illustrant à merveille la phrase "manger ou être mangé" mais dans le cadre du travail avec un poste quasi saint à la clef. C'est immoral, ça fait écho à des tas de problèmes de notre société qui sont malheureusement encore d'actualité de nos jours, bref un bon film.

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A la fois très bel hommage et biopic intéressant, "The Disaster Artist" essaye de nous raconter du mieux qu'il peut l'histoire haute en couleur du devenu culte "The Room" et de son célèbre duo Wiseau-Sestero. Le résultat est à la hauteur des attentes, les frères Franco sont impeccables, les scènes du film respectées à fond, c'est drôle et ça amplifie encore plus le côté mystique du matériel de base, bref un bon moment. Le film évite l'écueil de tomber dans la moquerie, créant plus une vraie empathie solide pour le personnage dingue qu'est Tommy, malgré son coté flippant et ultra possessif. Je ne connais pas le bouquin donc je ne peux pas comparer personnellement, je reste sur cette note globalement positive en vous disant qu'il mérite le coup d'oeil !

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Expérience sympathique qui pour autant ne dépasse pas les autres aventures romantiques d'un été, formule très connue, malgré une très bonne réal et des acteurs plus que convaincants. J'ai autant aimé qu'été exaspéré par le coté bourgeois qui se dégage de cette troupe de personnages, la majorité d'entre eux devenant assez vite attachants, mention spéciale pour le père. Le personnage de Elio est très bien écrit, il se construit une carapace beaucoup trop mature pour son âge qui se brise par moment pour laisser place à une vraie vulnérabilité qui fonctionne à l'écran. La fin est à mon sens trop étirée en longueur et prévisible, même si elle offre un très beau plan final. Bonne expérience sans pour autant être inoubliable.

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Sans être un grand film, "Chappie" a le mérite d'être un divertissement original qui assume son parti prix à fond et qui n'hésite pas à construire son histoire autour d'un groupe (Die Antwoord) et de son univers malade et étrange, quitte à occulter le reste et se perdre dans certaines facilités qui ont le don de me faire soupirer... En tant qu'oeuvre cinématographique c'est oubliable, les personnages sont pour la plupart de vulgaires clichés ambulants, y'a des tas de décisions stupides qui s'enchaînent par moments, mais niveau SF il propose certaines choses qui changent de ce qu'on a l'habitude de voir. Le film tourne principalement autour de l'intelligence artificielle, animée par le personnage de Chappie, qui constitue son point fort en créant un vrai attachement pour ce dernier et son évolution au cours des différentes péripéties. J'ai passé un bon moment devant, j'suis pas ultra fan de la musique de Die Antwoord mais c'était marrant de les voir jouer leur propre rôle à la caméra. Sympa sans plus.

Annotation :

Je suis aux anges. C'est exactement ce que j'espérais voir, quoique plus beau et plus drôle encore que prévu. Wes Anderson dans l'exercice de son art, au service d'une animation au cachet unique, redoublant à chaque instant d'inventivité pour créer des effets visuels plus inspirés les uns que les autres. La mise en scène et les jeux sur le cadre sont très bien fichus (rien que les zoom-in / zoom-out font un travail dingue), rien n'est laissé au hasard, offrant aux spectateurs une suite de plans plus parfaits les uns que les autres et regorgeant de petits détails croustillants. Les personnages sont très bien écrits, les dialogues mémorables, l'histoire simple mais ayant un vrai sens à notre époque, le casting toujours aussi grandiose, le comique fait toujours mouche, même la musique vaut le détour... c'est juste incroyable, je ne peux rien dire de plus !

Les parades utilisées pour donner de la cohérence à l'univers sont à elles seules une raison d'aller voir le film, il y a un vrai jeu autour des dialogues et des différentes langues parlées dans le film, expliquées par un carton au début du film qui annonce d'entrée de jeu la couleur. L'oeuvre s'insère à merveille dans la filmographie du cinéaste, dépassant même à mes yeux l'expérience proposée par le déjà ô combien mémorable "Fantastic Mr Fox". Rien n'est à jeter dans la filmographie d'Anderson qui confirme une fois de plus avec ce "Isle of Dogs" qu'il est un incontournable du cinéma actuel, merci pour ce moment inoubliable !

Annotation :

"Après la Tempête" m'avait un peu laissé sur ma faim l'année passée. Bien que toujours animé par de bonnes intentions, bienveillant à l'égard de ses personnages et du spectateur qui pourrait s'y identifier, toujours agréable à suivre, il laissait tout de même un souvenir trop léger, un impact quasi négligeable face aux autres oeuvres du réalisateur. Fort heureusement, Kore-Eda est de retour avec un film bien plus percutant aujourd'hui, et c'est le moins qu'on puisse dire.

"The Third Murder" est un film qui torture le spectateur de part la multitude de remises en question qu'il engendre sur les notions de bien et mal, de recherche du profit et de justice au sens le plus large du terme. Ce véritable jeu de dupe est rythmé par des scènes très marquantes de dialogues entre un avocat renommé et son client, un tueur récidiviste qui dès les premières secondes avoue son crime mais qu'il devra défendre pourtant comme l'exige son métier. De fil en aiguille, de petites enquêtes en révélations, tout va devenir bien plus compliqué que prévu pour ce dernier et la vérité de plus en plus difficile à percevoir...

Une très belle expérience, assez différente de ses dernières oeuvres en date et qui à mon sens lui offre un bel avenir dans un style plus thriller qu'à l'accoutumée, même si le côté oeuvre sociale reste prédominant et que les thèmes abordés entrent toujours aussi bien dans le fil rouge de sa filmographie. Je vous recommande chaudement de le voir, il fait parti des films qui, même si le style ne vous atteint pas, forcent à réfléchir et n'hésitent pas à bousculer le spectateur. Le tout agrémenté d'un plan final symbolique du plus bel effet, ça ne se refuse définitivement pas.

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Virée glaçante dans le triste quotidien d'un homme pour qui le sexe est devenu une véritable dépendance destructrice et maladive, coincé dans une certaine forme de routine et de frustration, entretenant en plus une relation compliquée avec sa soeur, "Shame" est un film qui porte bien son nom. D'un pessimisme marqué et assumé qui se ressent jusque dans les choix esthétiques, arborant une palette de couleur aux tons froids, des cadres ainsi qu'une manière de filmer très impersonnelle et détachée, ne laissant quasiment jamais le personnage de Brandon hors champ comme pour l'acculer, l’œuvre expose sans aucune délicatesse cette honte qu'il tente tant bien que mal de cacher.

La réalisation couplée au jeu de Fassbender offre aux spectateurs un bon nombre de scènes marquantes qui arrivent avec justesse à nous faire ressentir les émotions, principalement négatives et surtout intenses, ressenties par Brandon. Plus encore que la tristesse, c'est à mon sens une haine qui anime ce film, un cri contre la solitude, le refus de se confier et la folie de certains mondes dont les bases sont fondées sur l'excès et le vice. "Shame" se place donc à la fois comme un film qui dresse le portrait d'un homme brisé et une critique d'un pendant de la société, dont l'opulence et la joie apparente ne sont que faux-semblants.

Un très bon film, déprimant mais efficace qui n'y va pas avec le dos de la cuillère.