2018 - Cinéma

Annotation :

Film qui t'emballe pif paf pouf, pour te faire vivre un thriller politique, familial, et féministe tout en même temps. C'est hyper excitant, et ça parle de tout cela tout en mesure, en intelligence, avec finesse, hésitations et paradoxes. Une joie. On regrette quelques passages un peu forcés et larmoyants sur la fin. Le titre français est un peu étrange.

Annotation :

J'ai toujours pensé que les grecs étaient les grands héros de la guerre de Troie, avec ses Ulysse, ses Nestor, ses Achille, ses Ajax. Les troyens, des orientaux, aux moeurs étranges, de l'autre côté de la mer. Le mérite de ce film aura été de briser cette vision.

Annotation :

Une histoire virevoltante, pleine d'idées fantastiques. La grosse grenouille, le bouffeur d'enfants, la dernière épreuve... Et puis la grande idée, c'est de donner pour cadre l'espagne franquiste de la fin de la guerre, incarnée par le glaçant colonel. Un type parfaitement caricatural et jouissif dans sa plus pure violence et monstruosité, symbolisée par plusieurs attributs kiffants: sa volonté d'être un héros, d'être père, d'être excessivement conformiste dans les codes du mondes (j'ai adoré la scène du dîner ou tout le monde se lève, lorsque la mère enceinte doit sortir de table), d'être très très soigneux...

Annotation :

Encore une fois des seconds roles de ouf, hyper creusés, sauf les soviétiques un peu péraves.
Le voisin, très Amélie Poulain, qui drague le type du diner en bas, gros loser, avec ses chats, qui met sa perruque pour sortir.
Le grand méchant, qui lit un bouquin de self awareness "Positive Thinking", qui s'achete une pure Cadillac, qui bouffe ses bonbons de merde.
La femme de ménage afro américaine qui fait des blagues sur leur taf, qui papote, et dont on imagine bien la vie de famille. Globablement le point de vue des femmes de ménage est super chouette.
L'héroine muette, qui joue un peu le rôle de faire valoir à tout ça.
Toujours une violence bien crue.

Annotation :

Un micmac totalement fou d'images, de flashbacks, flashforwards, lumières, couleurs, sons... Un rythme de narration totalement unique. L'humour fait penser à un animé, avec des gags grotesques. Franchement une expérience unique, une folie de producteur. Un scénario a la hache qui fonctionne avec cette ironie constante.

Annotation :

Du bon et du moins bon. Un film choral pour composer un tableau du Maroc moderne : le professeur berbère qui ne peut plus éduquer dans sa langue, le jeune marocain homosexuel, les fils de la haute pétés de blé, le restaurateur juif qui n'est plus chez lui, la femme qui ne peut plus se saper comme elle veut. Une galerie de personnages sans grande complexité, mais qui associés ensemble, rendent compte de la complexité de la société marocaine actuelle. Les dialogues sont la plupart du temps absolument horribles et mal joués, en particulier avec la femme sexy et son mari qui bosse. Ils parlent en français et c'est un supplice. Mais on apprend beaucoup, et deux trois moments de vraie poésie, dans les montagnes de l'Atlas notamment.

Annotation :

Amin me fait penser à mon pote JB. Très beau, très séduisant, assez mal à l'aise avec les filles. Amin est surtout obnubilé par cette fille, Ophélie, qu'il ne peut pas avoir. A cause d'elle, il se désintéresse de toutes les autres jeune fille de Sète. C'est le récit d'un été en 1994, dans la communauté Tunisienne de la ville. On imagine un âge d'or, c'est même peut-être ça le sujet du film, un âge d'or où les populations d'origine immigrée, et les populations locales créent ensemble un lieu de tolérance, une communauté locale de respect, un truc familial. Les années 1990, c'est encore une période où l'on peut y croire, on trouve une mixité, qu'on imagine pouvoir se répandre en France. 4 ans plus tard, c'est la finale de la coupe du monde. Les mécanismes qui soudent cette communauté sont ceux de l'été : la séduction, le sexe, le charme, les jeux de plage. C'est assez vulgaire ce film, mais c'est simple, c'est joyeux aussi, le cul, la drague. Ca tombe juste. Ca colle. Et dans un océan de discussion plutôt sans intérêt, quelques évocations politique : la guerre du Golfe en arrière-plan, et le mec d'Ophélie, qui est là-bas, qui surveille le ciel sur le Charles de Gaule.

Le film est long mais nous installe dans un rythme fou, avec très peu de séquences, mais toutes très longues. Kechiche installe le temps de l'été, les retrouvailles embarrassées de l'été, les longues discussions de plages, les soirées en boîte (longue longue). On aimerait avoir plus de discussions fortes, et quelques personnages plus forts. Certains sont franchement trop insipides, genre Rohmer sans le côté intello, ça gêne. Je pense à Charlotte et à sa pote évidemment.

Il faut aussi, surtout, impérativement, parler de la première scène. Une scène de sexe tellement érotique, sensuelle entre Ophélie et Tony. Cette scène porte tout le film, tout le désir pour Ophélie est transmis au spectateur dans ces premières minutes. Alors, l'association à Amin est immédiate. J'ai un point de vue de mec. Difficile de dire comment une fille prend cela. Cela et tout le reste, tout ces mini shorts filmés vulgairement, ces twerks, ces booty shakes… On a l'impression d'être dans le gonzo reportage par moment.

A boire et à manger, quelques instants de grâce immenses. Un amour immodéré pour Ophélie.

Annotation :

I told you not to fall in love with me.
Eva que j'ai vu à la Filmo, un samedi très beau, à la séance de 14h. Un film dans la galaxie des histoires de psychologie destructrice et malsaine, qui m'a fait penser à Bitter Moon de Polanski notamment, à the servant du même Losey aussi.
Jeanne Moreau en harpie infâme, Stanley Baker en écrivain menteur manipulé qui jouent au couple SM, qui se poussent à bout, se font mal.
C'est malsain. L'imagination s'excite sur le passé de ces deux là. Que cherchent-ils dans ces rapports de domination/soumission. Stan Bayer qui cherche à expier un péché, celui d'avoir pompé le livre de son défunt frère, et qui ne se livre qu'à cette femme horrible qui lui fait tant de mal. Jeanne Moreau, c'est plus mystérieux, on sait qu'elle a habité Lyon. Elle s'appelle Olive, mais ce n'est pas l'olive qui a séché au soleil, celle de laquelle on tire l'huile savoureuse. C'est l'olive dure et amère qui pousse sur l'arbre sec. D'ailleurs elle se fait présenter comme "Madame Olivi". Elle corrige froidement "Olive". Il n'y a rien d'italien, de suave chez elle. Il n'y a que la force détructrice. L'étrangeté et le mystère de son personage est aussi rendu par son écoute compulsive the Billie Holiday. La voix, le destin les plus cassés de la musique enregistrée. Par là est sa blessure. Son pêché originel.
Le pêché originel qui ouvre et cloture le film par un bas relief de la place saint marc.





- Do you find me attractive?
- Cruel, vicious, destructive...
- Let's see what you can do. Don't fall in love with me.

Des personnalités en acier trempé, "I'm one of those, I cant change, you know me".

Annotation :

Bon j'avais pondu tout une critique qui a disparu, donc je vais pas me rechauffer à écrire. Mais un film sans idée autre qu'esthetique, et on se fait chier.
Le souci c'est qu'on ne croit pas une seule seconde à cet espèce de bel éphèbe à la noix. Un coup je joue du piano, un coup je vais dans mon coin secret où je me baigne seul, un coup je lis des piles de romans, un coup j'égrène quelques accords à la guitare. Franchement ce personnage est grossier. Et s'il était moche ou mal sappé ou asociable, ou violent, j'en sais rien, il serait peut etre intéressant, ou même s'il disait au moins un truc intelligent, pourquoi pas. Mais c'est pas le cas. Un moment il explique à Michael Stuhlbarg que tel monument au mort honore les tués d'une bataille de la première guerre mondiale. Et à lui de répondre un truc du genre "you're such a smart boy"... On se contente de dire que le type est smart, de lui mettre dans la main des bouquins, et de planter l'histoire dans une famille d'intellos cosmopolites. On nous fait acheter au rabais le fait qu'il est intéressant, ou doué. Le pompon, c'est sans doute le moment où il se met à saigner du nez (climax narratif), où il sort de table, s'isole, et pousse un feulement cassé "I'm such a mess". Au secours.

Et sinon qu'est ce qu'il se passe? Pas grand chose d'autre qu'un gigantesque lookbook : Elio en chemise, Elio et son marcel, Elio s'habille en total jeans, Elio change de maillot de bain. Olivier met sa chemise Ralph Lauren verte, puis la bleue, puis son tshirt bleu clair.... On a déjà instagram pour ça. Pas la peine de nous pondre 2h de film.

Tout n'est pas à jeter dans ce film tout de même. La photo est assez chouette. Il y a de l'humour qui est bien vu, notamment dans le personnage d'Oliver en grand dandy show off.
J'ai aussi bien aimé la scène où ils vont repêcher une vieille statue antique. C'est fait avec beaucoup de légereté. Avec un côté un peu fantastique.

Bref, dispensable.

Annotation :

"Ils savent danser les charpentiers?"

Simone Signoret avale toute la caméra. Serge Reggiani a des yeux de chien battu. Claude Dauphin aka Félix Leca avale lui aussi toute la caméra. Mais c'est quoi ce charisme de fou de ces acteurs, qui gouaillent à mort, et ne donnent pas l'impression de jouer pour autant !

Et vasy qu'on se met bien à la guinguette ! Et viens flaner à Joinville le pont!

Jacques Becker a tout de même pondu quelques chefs d'oeuvre.

Annotation :

Poussif, héros sans charisme. Un point de vue touchant de l'animal dans un monde inhumain.

Annotation :

Reporter de guerre.
Les khmers rouges

Annotation :

Magistral. Big up pour la scène de Shining, en particulier. Pour la course de voiture aussi. Les bonnes références.

Annotation :

On ne peut pas mettre moins de sept à ce film tant il est personnel, et tant il suit les plaisirs d'un homme qui ne demande rien d'autre que de se faire plaisir. Et avec ça un fourmilement de bonnes idées: les flashbacks incessants, les "wait" qui coupent l'action pour donner à réflechir les personnages autant que les spectateurs, les jeux sur les estampes japonaises, le gore, avec l'antenne plantée dans le crane du jeune héros, et puis le japonais qui n'est pas traduit.
Aussi des breaks super cools, genre le sushi break, et des personnages trop bien, en particulier la chouette qui m'a rendu ouf.
LE problème de toutes ces bonnes idées, c'est qu'elles ont souvent pour effet de sortir le spectateur du film, et sacrifie beaucoup à la blague. En plus, et c'est d'ailleurs lié, j'ai trouvé qu'il y avait pas mal de petits problemes de rythme.

Annotation :

J'ai peiné à croire à l'homosexualité d'Arthur.
Quelques rythmes foireux, concernant Jacques

Annotation :

classic shit

Annotation :

Lane Scott en fauteuil qui te dit d'aller au bout de tes rêves. Brady qui scanne des déodorants dans un supermarché, ou qui chevauche le dakota su sud à vélo. Gloire et misère, mouvement et immobilisme, un film en clair obscure. J'ai aimé la veillée autour du feu, au début du film, qui dit la nature, qui dit la foi, qui dit le feu, la prière pour Lane.
Chloé s'attaque frontalement à son héros, elle tient son sujet, celui de l'après rodéo, et ne cède pas.

Annotation :

super film faussement prétentieux

Annotation :

Assez lent.
J'aurais kiffé un gros twist a la usual suspect a la fin. Mais non c'est trop brumeux.

Annotation :

Excellent malgré 20 min en trop.
Question traitée avec respect et tendresse.

Annotation :

Sandrine Bonnaire absolument renversante.
Le mystère de cette fille dont on ne dit jamais exactement ce qu'elle a fui.
Les mensonges des gens autour, qui la violent, la maltraitent
Elle, qui est sauvage, qui parle mal, qui est dure, on sait pourquoi
La femme qui pousse la grande tante en maison de retraite
La grande tante qui trouve en Mona sa confidente, le temps d'une cuite au cognac.

Annotation :

les amours qui passent

Annotation :

Brillante ecriture des personnages, un peu de what the fuck dans l'histoire surtout vers la fin, avec l'idée de ouf de cassel qui consiste a faire accuser le boss de la boite de nuit.

Mais la rencontre des 2 personnages est parfaitement brillante, emmanuelle devos en vieille fille complexée et seule, avec son pb de surdité qui l'éloigne encore un peu de ce monde, ce qui la pousse a s'approcher de cassel, type qui n'a rien a voir... Epoustouflante ecriture.
La scene a Pole Emploi ou elle rédige la fiche de poste est folle, "je veux qu'il ait des belles mains".

Annotation :

super belle histoire de ouf
personnages glacants du frere et de la soeur "he was the sadest of us all"
l'alcool "if I were you Id go to the country club - no I prefer this booze"
la folie depressive et paranoiaque qui s'empart du mec quand il apprend sa sterilité

Annotation :

"fuck-a-guy-briliant"
Le cul a la fin partout
Le délire juif arabe
La religion qui empeche tout
très fun