2019 dans mon panier neuf (livres)

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8 novembre

Je ne connaissais Gibrat que de (bonne) réputation. Je découvre son dessin et ses couleurs exceptionnels, avec ce beau livre offert par une collègue. Mais pas que. "L'Hiver en été" n'est pas qu'une collection très grand format de dessins reproduits ou inédits de Gibrat, c'est aussi une interview de lui menée par son amie, la chroniqueuse Rebecca Manzoni.

Celle-ci, quoique fort intéressante car revenant notamment sur la technique du dessinateur, demeure un peu trop superficielle à mon goût mais rythme agréablement le défilé des planches. Cet aperçu du dessin de Gibrat donne envie d'en découvrir plus sur son oeuvre, et notamment sur la partie récit qui donne vie à ces beaux personnages.

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6 septembre

Le temps était long depuis ma dernière visite chez Duras, de sorte que j'en ai pris le moins possible pour avaler "Moderato Cantabile". J'ai toujours pour le style durasien une admiration consommée. Elle met en récit avec un rythme et une approche spécifiques une histoire qui chez d'autres pourrait paraître triviale. La manière dont elle aborde son sujet - une rencontre angoissée - sous des prismes aussi variés que le récit est court, est particulièrement efficace et déroutante, et ne lasse de me surprendre.

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6 septembre

Mon intérêt pour la pensée de Spinoza le partage à ma perception de l'auteur qui en parle. Si la démarche de vulgarisation proposée par Frédéric Lenoir est louable, j'ai toujours un doute quant à la qualité et l'honnêteté intellectuelle de ce genre de travaux chez un auteur qui n'est pas un spécialiste. Fort contestable, ce biais n'en a pourtant pas moins gêné ma lecture de ce "Miracle Spinoza". En revanche, si tant est que la lecture proposée par Lenoir soit correcte et neutre, elle m'a convaincu de l'intérêt crucial que nous devrions porter à cet auteur avant-gardiste chez qui je retrouve certains de mes schémas de pensée.

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12 août

Une intéressante expérience sociologique dont Marivaux a cru bon de tirer une pièce dont il peine à trouver un fin. Mais les presque trois siècles qui sont passés depuis rendent ce propos abscons, médiocre, bas de plafond et profondément sexiste.

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16 juin

Essai autobiographique plaisant de Gracq qui nous parle de Nantes, ville que j'ai eu la chance d'habiter un an, avec un certains sens de l'approche géographique du subconscient. Le style est ampoulé, parfois beau. J'ai un peu de mal avec l'intransigeance de l'auteur quand il aborde certains sujets : Angers, surtout. Lire autre chose qu'une BD m'a fait du bien.

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14 avril

Un beau portfolio d'aquarelles qui révèle, parfois, le don de Star pour le dessin. Le propos énigmatique, rare, stéréotypé, peine à m'enlever.