2020 côté bulles et planches. - Mes lectures BD 2020.

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Voilà, j'en ai fini avec ma relecture de Death Note en black edition, et si ce n'est pas aussi bien que dans mes souvenirs d'ado, ça reste quand même un thriller à suspense très efficace, avec quelques ficelles certes, mais intelligent tout de même, qui questionne la notion de justice et celles du Bien et du Mal de manière assez réussie.

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Assez incroyable, Matt Kindt réinvente le comics de super-héros, dans une histoire complexe où les zones d'ombre s'éclaircissent peu à peu, en suivant une héroïne ordinaire perdue au départ comme le lecteur, mais qui va être entraînée dans une spirale narrative peuplée de personnages aux super-pouvoirs bien étranges et quasiment omnipotents.

Difficile à résumer en définitive, ça se situe à mi-chemin entre Watchmen et Kingsman pour simplifier, mais avec les super-pouvoirs en plus, et c'est tellement au-delà de ça dans la manière dont c'est conté ainsi que dans la modification de la perception de la réalité que la BD génère à la fois chez ses personnages et son lecteur.

Lindelof a préfacé ce premier tome, allez-y, c'est de la bonne.

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Bouleversant.

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Une très grande bande dessinée, vraiment plaisante à lire par les réflexions philosophiques qu’elle transmet. Chaque personnage est en quelque sorte un stéréotype mais personnellement j’ai pu m’identifier à au moins une partie de chacun, ce qui fait la grande force de ce roman graphique. L’histoire est assez simple, mais elle est prétexte à la mise en avant de nombreuses pensées intelligentes sur la vie ou sur la métaphysique, bien véhiculées par un dessin qui tire au maximum profit du média, jusque dans la typographie des paroles de chacun qui représente par exemple leur caractère propre. Rien que les noms des personnages sont géniaux et renvoient presque tout le temps à leur histoire personnelle. Asterios Polyp est typiquement le genre de mec paumé qui va apprendre de ses erreurs à travers les péripéties qu’il va vivre, faisant de cette BD un roman graphique initiatique et rendant le personnage au départ assez détestable, de plus en plus attachant. Et cette fin magnifique vient conclure parfaitement un récit à la fois jouissif dans la forme comme dans le fond.

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Pas loin du 9, c'est de mieux en mieux.

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L'histoire principale est sympa mais finalement assez peu originale sur ses révélations, et sombrant trop facilement dans de l'action classique avec un Batman invincible au détriment de la profondeur qui faisait le sel du premier tome. Même le dessin est un peu moins bon. Les trois récits bonus sont de qualité inégale et ternissent un peu la bonne image de l'ensemble, mais globalement j'ai quand même passé un bon moment et ai dévoré ce comics.

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En ce moment, je passe ma vie à Gotham, pour le meilleur (multiples revisionnages de TDK, découverte des Burton…) et pour le pire (Batman & Robin). Les comics n’échappent pas à ma découverte assez tardive de cet univers, et Harleen fait clairement partie de mes lectures préférées dans le monde de Batman, au point de l’ajouter à mon top 10.

Il faut dire qu’en tant que grand lecteur de romans, je reste vite sur ma faim pour des BD comme Mad Love ou Killing Joke, que je trouve excellentes, mais malheureusement bien trop courtes. Ici, c’est tout le contraire, on n’est pas loin du roman graphique même avec un comics qui approche les 200 pages. Cela permet de revisiter l’origin story de Harley Quinn avec un approfondissement et un ton beaucoup plus sérieux que Mad Love vraiment bienvenus. On est pas du tout dans le copier-coller idiot de la bande dessinée culte. Au contraire, Stjepan Sejic prend des libertés qui payent car elles sont toujours respectueuses du matériau de base et des mythes entourant chacun des nombreux personnages présents.

Certains trouveront ça trop bavard, mais force est de constater que l’histoire est extrêmement crédible. Le fait de développer point par point le basculement de Harley Quinn vers son amour pour le Joker le rend pertinent et explicable. De même, fournir des explications scientifiques à la folie des super-vilains de Gotham, qui conduirait à la possible existence d’un remède, est une très bonne idée qui permet à la BD de questionner aussi notre rapport à la peine de mort et à la volonté de réhabiliter des criminels qui semblent de toute façon perdus pour toujours.

En bref, c’est excellent pour peu qu’on soit fan comme moi des personnages du Joker et d’Harley Quinn, et le dessin est magnifique. Foncez.

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Un peu décevant, la couverture est presque mensongère pour un comics qui centre certes son histoire sur le Joker et sa première rencontre avec Batman, mais dans lequel il n'est finalement pas si présent car les points de vue se multiplient. Je l'aurai certainement vite oublié, même s'il y a également de bonnes choses.

Annotation :

Comme dans Harleen, le Joker et le.la psychiatre qui le traite sont au coeur du récit. Une relation ambiguë s'installe également entre les deux protagonistes principaux, le Joker usant de son pouvoir de manipulation envers le soignant. Le twist sur le docteur arrive un peu tôt et est assez facilement devinable, peut-être parce qu'il est amené un peu trop progressivement. Mais il n'en demeure pas moins que l'histoire est très plaisante, plaçant la folie au coeur de ses enjeux. La narration sous forme de conte candide et innocent aidée par l'analogie entre le clown de la télé et le Joker participe au malaise du lecteur. De même, on est très proche du Joker de Killing Joke et parfois même de celui de Todd Phillips, ce qui avait tout pour me plaire.

Annotation :

Qu'est ce que c'était drôle ! Cette rapide lecture m'a provoqué des rires aux éclats tout du long. Son humour fait mouche et se renouvelle constamment pour toujours surprendre son lectorat. La situation de base est très absurde et son développement permet à l'auteur de se moquer de la société, des médias, des politiciens dans leur ensemble, mais aussi de lui-même, et reprend beaucoup de clichés connus pour les tourner en dérision, toujours avec beaucoup de succès. Une grande réussite.

Annotation :

Une très bonne surprise (enfin demi-surprise, car quand 93Drake_ nous conseille un comics, on est rarement déçu) ! Formellement, je suis déjà fan de ce style très old-school qui rappelle Year One, avec ses traits très grossiers, et ses couleurs sombres mais cartoon. Ce dessin se met au diapason d'une histoire très dark justement, où la folie et la paranoïa sont au coeur des enjeux encore une fois, mais transposées dans un monde où Batman ne serait qu'un personnage de BD et où son alter-ego a une vie qui lui ressemble étrangement. C'est long mais ça permet de développer quelque chose de très intéressant et différent de ce qu'on a l'habitude de lire à Gotham.