2021, en espérant paradoxalement voir moins de films cette année...

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1er janvier

Revu, peut-être pour la dixième fois, ça m'a semblé une manière douce de commencer cette année.

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revu

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4 janvier, première gifle cinématographique de l'année !

C'est magnifiquement filmé, irréel avec un côté documentaire, maniéré mais spontané, sérieusement drôle et rythmiquement délicieux. Avec une si belle photo noir et blanc, Jean-Pierre Léaud, des Porsche 911, et une musique de Komeda je ne m'attendais pas à être déçu, mais l'étrange poésie qui s'en dégage va bien au delà de tout ça !

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Putain mais que c'est beau !!

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Revu

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C'est pas mal, il y a des idées. Mais si le film possède un cheminement non dénué d'intérêt, et parvient à avoir une vraie identité sur certains aspects, il verse trop souvent dans une mise en scène classique, voir bateau, "à l'américaine".

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Revu après beaucoup trop de temps, aucun changement pour moi, toujours aussi beau, puissant, aussi esthétique qu’intelligent, tout en restant beaucoup plus digeste que la plupart des chanbaras. Que ce soit pour l'incroyable mise en scène de Kobayashi ou les regards, toujours exagérés mais justes, de Nakadai, ce film fait parti des immenses leçons de ce que peut-être le cinéma.

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Intéressant, mais un peu bâclé sur la fin, je ne connais pas plus que ça la vie de l'immense Mitchum mais résumer ses 25 dernières années en disant qu'il a joué dans des films en s'en foutant me semble un peu léger. Déjà c'est oublier son dernier rôle, dans, excusez du peu, Dead Man.
Idem pour ce qui est de son engagement en faveur de la guerre du Vietnam, ça aurait tendance à le faire grandement baisser dans mon estime mais j'aurai aimé comprendre un peu mieux ce qui l'a amené à ces positions.

Par contre il lâche, surtout au début, de ces punchlines !!

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Deuxième rencontre avec le cinéma de John Ford, Le massacre de Fort Apache, sans me subjuguer, m'a plutôt plu, contrairement à La charge héroïque qui m'avait fait fulminer.
La description du bellicisme de Thursday, de même que son absence totale de remise en question parce que "C'est moi le chef, tais toi, et remets bien ton chapeau !" est efficace, quoique parfois trop appuyée, et sert totalement le propos. Une bonne partie des autres personnages sont un peu faibles dans l'écriture, se limitant souvent à des simples fonctions scénaristiques. Les 5 dernières minutes sont à la fois décevantes et intéressantes, cette espèce d'happy end forcée a un côté carton-pâte assez énervant. Mais voir que ce personnage, aussi obtus qu'auto-centré, est acclamé à titre posthume comme un héro alors qu'il a envoyé des centaines de soldats se faire tuer dans une guerre stupide que tout le monde, sauf lui, souhaitait éviter, dénote une ironie et un pessimisme qui ne sont pas pour me déplaire.

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Un film que je voulais voir depuis mon enfance, attiré par son titre, et l'image de gaffeur virtuose qui colla à Pierre Richard à partir de ce film, que l'on retrouvera dans l'un des films important de mon enfance : Les fugitifs.
Au final je ne savais rien de ce film, et en le lançant j'ai très vite pensé à une autre série de comédie d'espionnage découverte récemment avec beaucoup d'amour, La panthère Rose.
Sauf que Pierre Richard n'est pas Peter Sellers, là ou le britannique accaparait toute l'attention du spectateur avec un jeu et des gags très exubérants, notre grand blond national le fait sans s'imposer, avec légèreté. C'est d'ailleurs presque surprenant de constater qu'il est celui qui cabotine le moins ici, même si le cabotinage d'un Jean Rochefort ou d'un Bernard Blier, servis par une mise en scène simple mais bougrement efficace, j'en veut bien à tous les repas !
Ah et je ne conclurai pas sur la robe de Mireille Darc, préférant laisser parler l'imagination.

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Claque esthétique, servie par des acteurs tous plus justes les uns que les autres dans le malaise qu'ils jouent ou créent, une mise en scène vertigineuse, expérimentale sans tomber dans la caricature.
Ajoutez à ça la force du message et l'étendue des possibilités d'interprétation pour obtenir ce film, qui en rebutera certainement plus d'un, mais qui possède un charme des plus étranges.
Et qui entre chez moi en résonance avec d'autres œuvres marquantes : Le nazi et le barbier d'Hilsenrath pour le thème, ou encore Carnival of Soul pour son atmosphère.

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Je m'étais plutôt bien préservé de toute information concernant ce film, résultat c'est bien évidement un choc, la photo est magnifique, le casting à un goût de caviar (toujours un grand plaisir de voir Donald Pleasence) et le film passe son temps à nous surprendre, ne nous offrant quasiment rien de ce que l'on attend de lui, ou du moins jamais de la manière avec laquelle on l'attend. Il me faudra donc un certain temps pour le digérer correctement, et d'autres visionnages afin d'être à nouveau choqué comme il se doit.

Pour ceux qui l'on vu: le panneau à la fin du générique m'a très clairement rassuré !!

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Première moitié un peu molle, mais la seconde est vraiment excellente. Comme toujours avec les Marx, très peu de chance d'être déçu.

" - Je vous croyais marxiste.

- Oui, tendance Goucho."

Je l'avais sélectionné ici: https://www.senscritique.com/liste/Watching_Challenge_2021_voyons_voir/2925809 comme film qui se passe essentiellement de nuit, mais force est de constater que le film se déroule majoritairement en intérieur, sans repère temporel, et que les seules scènes extérieures se passent de jour. Il va donc falloir prospecter à nouveau sur cette entrée !

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L'image du selfmade man, pur dans son intégrité a tendance, de base, à m'énerver. Une fois passé ce constat, elle est plutôt bien utilisée dans le discours d'A Most Violent Year, tous autour d'Abel veulent le corrompre, l'utiliser ou le faire tomber. Les exceptions sont ses employés de base, Julian et Alex, dont les mésaventures mettent en avant que si le patron reste droit, ses choix n'apportent pas de réelles solutions dans un monde gangréné par la violence et les faux-semblants. Si lui souffre moralement et nerveusement de ces situations, eux morflent autant sur le plan physique que moral.

Tout au long de ces 120 minutes, deux films que j'aime beaucoup se sont rappelés à mon bon souvenir: Serpico évidement, pour la droiture face à un monde en décrépitude, et Blue Ruin, pour cette vision de l’Amérique qui, même si elle souhaite parfois s'en passer, ne sait finalement pas faire sans les armes.
Si le premier me semble être une référence évidente, l'écho qui se fait avec le second fait état d'un certain cinéma américain, certes violent, mais questionnant ce rapport à la violence, tout en se refusant à la glorifier, et même à l'esthétiser.

Le dernier véritable moment fort du film en est une très bonne illustration, montré sans voyeurisme, la caméra détournant presque tout de suite le regard.

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Revu, et je pense comprendre pourquoi j'en avait si peu de souvenir. C'est que, malgré pas mal de qualités, ce film passe son temps à se gâcher, mettant en place de bonnes idées mais les exploitant mal.

De prime abord le mélange art-martiaux/histoire/romance à ellipse n'est pas pour me déplaire, mais si le premier est très mis en avant, le deuxième est présenté sans grand intérêt et le troisième se loge dans la place qu'il reste, alors que c'est bien là que Wong Kar-Wai excelle. Dommage que ses thèmes de prédilection ne soient ici qu'espèces d'à-côtés qui ne s'épanouissent que trop tard.

Même gâchis du côté des scènes de combat, elles sont magnifiquement chorégraphiées, dans des décors qui le sont tout autant. Alors pourquoi filmer tout ça de si près, avec un montage si saccadé, passant beaucoup trop vite d'un plan à l'autre. Prends du recul, et prends ton temps !! Et puis, film, en montant si nerveusement des plans en slow-motion, tu passes quand même un peu pour un con !

Ah et franchement, si en Chine les trains sont si long, j'ose difficilement imaginer la taille des quais !

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Une pure madeleine, que j'avais vu en salle, puis une ou deux fois à sa sortie DVD, puis plus rien depuis bien 15 ans. Alors peut-être que le préado qui sommeil en moi y est pour beaucoup, mais ce film, à consommer avec modération, me pli en deux. C'est bourré des références pour tout le monde, et ça reste drôle qu'on en comprenne le quart ou les trois quarts.
On est face à la crème de la crème de l'époque (sauf Clavier) qui visiblement prend un plaisir fou à faire vivre ce mélange entre BD franco-belge cultissime et culture populaire début 2000.
Alors non ça n'invente rien, mais ça cri son amour du cinéma, de la création collective, de la BD et de la grosse tranche de rigolade !

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Si certaines pistes avaient été plus approfondies ce film aurait pu être beaucoup plus qu'un film à suspens.

C'est là le principal soucis que j'y verrait, en voulant se concentrer sur l'action, mais sans vouloir s'y limiter, Don Siegel aborde des questions de société absolument fondamentales mais ne fait rien de plus que les survoler.

Alors certes le suspens fonctionne bien lors de cette dernière partie, et cette manière de filmer, parfois en jouant presque la carte de l'aspect documentaire, est très intéressante. Mais parler des rapports blancs/noirs et d'un système carcéral déshumanisé au possible sans véritablement en faire un propos me laisse une impression d’œuvre partielle, au grand potentiel inexploré, assez frustrante.

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Ce huit clos à ciel ouvert suinte de partout, et si l'on a la chance d'avoir pu apaiser sa faim, c'est la soif qui prend le relais. Soif d'eau certes, d'alcool aussi pour certains, mais surtout de sexe pour tout le monde.

Du noir, du blanc, le gris est denrée rare. Esthétiquement on est face à de la force brute, pure, avec tout le raffinement que ça peu impliquer. La caméra comme le montage alternent, voir font cohabiter, nervosité et contemplation. De tout ça sort un bon nombre de séquences incroyables, à commencer par celle que je trouve la plus folle visuellement: plan fixe sur le "démon", pluies torrentielles et un dynamisme incroyable, créé par ces effets de lumière tout simplement hypnotiques.

Celui là je le garde pas loin, on risque de se revoir souvent.