2021 en livres

Annotation :

Janvier
Un philosophe énervé qui dit quand même des choses intéressantes. Les cibles au rendez-vous : superstitions, hypocrisie religieuse, racisme, sexisme... Les philosophes (Aristote, Platon notamment) n'échappe pas à la fumisterie intellectuelle !
"L'homme est un animal rationnel, nous dit-on. Ma vie durant, je me suis employé à en chercher une preuve mais, j'ai eu beau visiter plusieurs pays et parcourir trois continents, je suis resté bredouille."

Annotation :

Un roman qui se lit vite, néanmoins l'ennuie était au rendez-vous. Peut-être ne suis-je plus sensible à l'appel de l'aventure ? D'ailleurs, l'action était assez rare en fin de compte. Les listages quasi compulsifs de la faune et flore marine apportent beaucoup de charme au récit, mais deviennent par moments fastidieux à lire.

Annotation :

"Ce sont généralement les autres qu’on croit heureux parce qu’on a une idée de leur bonheur sans en avoir aucune expérience."
L'imagination, "la reine des facultés", peut souvent rendre des âmes malheureuses...

Annotation :

Février
L'auteur nous partage quelques uns de ses rêves, notés sur son carnet. Pour se souvenir de nos rêve, il faut commencer par s'y intéresser. Le rêve lucide est le fait d'avoir conscience qu'on rêve sans se réveiller, et donc, nous permet de prendre le contrôle du rêve. Y penser avant le coucher multiplie nos chances de rêver.
Une réflexion intéressantes sur les liens entre notre vie éveillée et notre vie onirique : le cerveau se reprogramme pendant le sommeil d'après Michel Jouvet. Plus encore, les rêves mettent en lumière les schèmes de notre vie, à mieux nous comprendre, par conséquent, à trouver le noeud d'un problème sur lequel on bloque.

Annotation :

Nouvelles du recueil :
-Rapport minoritaire
-Un jeu guerrier
-Ce que disent les morts
-Ah, être un Gélate
-La foi de nos pères
-Souvenirs à vendre (Total Recall)
-La fourmi électrique
-Nouveau modèle
-L'imposteur
Tant de récits où les thèmes chers à Philip K Dick, sont exploités dans ses romans majeurs : Le dieu venu du Centaure, Ubik ou encore Blade Runner. Des personnages qui ne savent plus différencier un humain d'un robot (Nouveau modèle, L'imposteur, La fourmi électrique) ; une divinité venue de l'espace qui contrôle les terriens par les drogues hallucinogènes (la foi de nos pères, Ce que disent les morts), en bref, le doute sur une possible duperie de la réalité. Les personnages des nouvelles présentées arrivent toujours au point fatidique où leur réalité est remise en question et voient par conséquent la mort comme la seule issue.

Annotation :

Mars
Il ne faut pas avoir honte d'être jaloux/se. L'auteur défend ce sentiment légitime l'amante trahie dont la figure littéraire qui l'illustre le mieux est sans conteste Médée. Cette dernière l'assume, et le lecteur/spectateur compatit avec elle jusqu'à un certain point (le meurtre de ses enfants va trop loin).
Plus qu'une prise de partie pour la jalousie assumée, l'auteur développe toute histoire érotique en prenant appui sur la littérature (Euripide, Corneille, Proust, Catherine Millet), les moralistes qui fustigent la jalousie (La Rochefoucault en premier, qui la qualifiait de passion inavouable) aux philosophes (Hobbes, Rousseau, Diderot, Beauvoir, Sartre...). Assez pointu comme ouvrage, riche en référence et en analyses intertextuelles.

Annotation :

Ce que je retiens : ne pas se comparer, ne pas chercher des avis extérieurs ni lire les critiques. Partir de ce que nous ressentons au plus profond de nous. Se servir de l'ironie comme d'un outil, le doute aussi. Et surtout, si on peut vivre sans écrire, c'est qu'il ne s'agit peut-être pas de notre vocation...

Annotation :

Un peu moins bon, moins lyrique (pas le but en même temps) que ses autres textes. Néanmoins c'est une lecture pleine d'humour, et pour ne pas changer, la frustration du narrateur est toujours, même en étant un écrivain et scénariste bien établi - il a toujours des rêves lointains, inaccessibles. Ce chien pervers n'est pas forcément au centre du récit, mais l'élément déclencheur d'un moment à la fois libérateur et déchirant pour un parent : ses quatre enfants, devenus adultes, quittent le nid l'un après l'autre...

Annotation :

Pour avoir déjà lu cet historien, c'est assez décevant. Le titre "Histoire de l'ignorance" en a trompé plus d'un, moi y compris. L'auteur résume de manière scolaire et fastidieuse pour le lecteur comment les connaissances de la Terre se sont propagés suivant les recherches des savants (en passant par les thématiques de la volcanologie, la météo, les abysses, les glaciers) le tout cantonné à la période de 1755 - tremblement de Lisbonne - à 1900. Le sujet aurait pu être passionnant, mais il a été traité d'une manière si rébarbative, sans passion visible dans les lignes que passés les premiers chapitres, on regrette de s'y être lancé. Une lecture tout à fait dispensable.

Annotation :

"Produire, pour l'artiste, signifie toujours réaliser, faire passer de l'intérieur à l'extérieur une vision intérieure, une image onirique que son esprit a vue dans une forme parfaite, la porter dans notre monde en recourant à ce matériau rétif qu'est la langue, la couleur ou le son. L'artiste commence par rêver sa vision, celle-ci est une représentation à laquelle il s'attache ensuite pour l'arracher en quelque sorte à l'invisible et la faire descendre sur terre."

Annotation :

Avril
Un conseil pour les poètes qui ne vivent que par les sens : fuyez Kant !

Annotation :

Assez déçue finalement. Trop de digressions où on sent que l'amateur de sensationnel sordide veut faire corroborer la véracité de son propos, et ces passages-là, si nombreux, ne laisseront rien à la postérité (comme la majorité des passages de "dissertation" des romanciers de ce siècle). Cependant, les scènes d'horreur sont mémorables et très bien écrites et immersives, notamment la cachette qui devient tombeau, la mutinerie, puis la famine et la soif qui mène inéluctablement à la scène de cannibalisme. Une fois que Pym s'en sort, l'histoire devient un récit de voyage d'exploration assez banal, qui a certainement dû influencer Jules Verne (m'a beaucoup rappelé ma lecture de 20 000 lieues sous les mers, qui m'a causé le même ennui). Le passage avec les sauvages était plus risible qu'autre chose, on a du mal à prendre l'histoire au sérieux. Heureusement la fin, qui prend une allure fantastique, rattrape l'ennui de la deuxième partie du livre.

Annotation :

Mai

Annotation :

J'en ressors assez déçue de cette lecture, on sent la jeunesse de l'auteur. Côté poétique du roman, c'est très moyen. Mais Huxley a eu les bonnes intuitions en créant cette utopie, un monde où chacun est à sa place, mais où les humains sont devenus d'éternels enfants.

Annotation :

Juin

Annotation :

Excellents articles sur les mangas traitant du thème de l'apocalypse. L'auteur a cherché à fournir et prouver qu'une analyse fine qui convoque de grands philosophes (Walter Benjamin, Michel Foucault, Gilles Deleuze...) se prête aux mangas, un média culturel souvent méprisé par l'élite intellectuelle. Les mangas ne sont pas de simples divertissements pour des masses adolescentes ! Derrière les graphismes parfois enfantins et ces milliers de pages se cache l'histoire du Japon, des philosophies, des idéologies.