2024 c'est pas d'la tarte (livres)

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1er juin

Je connais le talent de Marion Fayolle en tant qu'illustratrice, et sa capacité à rendre sensible avec un simple dessin des émotions d'une profondeur insoupçonnée. Les curieuses et curieux se réfèreront avec admiration et un certain malaise au puissant livre "Les Petits".

"Du même bois" m'a pour sa part laissé beaucoup plus froid. Si j'ai trouvé des qualités à ce récit intime et original, le style à la fois percutant et impersonnel m'a mis à distance des personnages. La fin, qui trahit légèrement l'axe narratif embrassé par l'autrice dans la plus grande partie de son roman, est la partie qui m'a le plus touché. Mais précisément à cause de cette trahison, et surtout parce que cette rupture du sensible m'a paru intervenir bien trop tard, cela n'a pas suffi à m'embarquer.

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25 mai

Étape difficile pour moi que d'aborder un livre qui raconte la mort d'un père chéri. Nina Bouraoui le fait avec un sens du rythme qui bouleverse la triste monotonie de l'accompagnement d'un proche vers sa fin. J'étais curieux de savoir comment on affronte une tel évènement, à la fois malheur et ordre des choses. Les images qui reviennent à l'autrice m'ont touchées car elles convoquent moins de honte, de colère et de regrets que d'amour et de tendresse. J'ai besoin de cette positivité, de la solidarité familiale, de mots.

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17 avril
7,5/10

La littérature ocelle (nom poétique qui qualifie les oiseaux) recèle décidément mille et une surprises. "Une pluie d'oiseaux" constitue le troisième essai que je lis, en autant d'années, consacré aux oiseaux. Et chaque livre aborde son sujet sous un prisme nouveau, d'une richesse insoupçonnée.

Marielle Macé est une historienne de la littérature et c'est avec ce bagage inédit qu'elle aborde ce miracle vivant que constituent nos frères à plumes. Si elle questionne l'émoi et la fascination que provoquent en nous le chant, le vol et le plumage des oiseaux, elle le fait en se penchant sur la manière dont notre langue apprivoise, se nourrit et nourrit le monde animal. Ce livre recherche les liens entre nous et le vivant, les exhume, les nettoie et les restitue dans un écrin qui exalte leurs mille façons de se nouer et de se dénouer.

C'est parfois un peu redondant, assez long pour qui découvre le sujet, mais remarquablement écrit et sourcé, et surtout extrêmement nouveau et rafraichissant.

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28 janvier

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11 janvier

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3 janvier

Le sujet de ce roman de Karine Tuil, le traitement des sans-papiers en France, est crucial, et traité avec un sens du réalisme qui doit beaucoup aux investigations de son autrice. Cependant, je n'ai pas toujours été emballé par le style percutant de Tuil, ni par son dispositif narratif ou par la romantisation de la relation entre ses deux personnages principaux. Mais l'essentiel était ailleurs.