2.0.1.7. en trumpette (BD)

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16 février

Je connaissais de Pénélope ses blogs bd, ses vidéos sur Madmoizelle et son premier one shot, "Ma vie est tout à fait fascinante" à l'époque où ma soeur peinait à m'initier aux bd de "filles" (tout à fait fascinantes) de Diglee ou Margot Mottin.
J'ai découvert les premiers strips de "Culottées" sur l'internet, et je ne cachais pas ma gourmandise à l'idée d'avoir un bel ensemble de ces portraits dans les mains. Je ne fus pas déçu !

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19 février

Catherine Meurisse est une des rescapés de la tuerie de Charlie Hebdo. Mais quand l'immense partie de la population française s'est rapidement relevée de ce qu'on considérait alors comme un acte isolé en direction de la liberté de la presse, elle a plongé dans les affres des syndromes post-traumatiques (PTS) si tristement célèbres. Sa bande dessinée, catharsis thérapeutique profonde et drôle, est un modèle du genre. Un cheminement socratique vers l'élévation de l'être au-dessus de la douleur, de la haine et du désespoir. A la fois belle et terrible.

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21 février

Ce petit opus qui ne paye pas de mine, c'est "Zaï zaï zaï zaï", un condensé hilarant d'humour absurde, de comique de répétition désopilant, de situations cocasses, de satyre grinçante et potache. Un must have dans une bédéthèque digne de ce nom, et une respiration bienvenue dans l'enfer de nonsense (prononcé avec l'accent british s'il vous plait) qu'est notre quotidien.

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20 mars

Surprise dans le bac bd de la nouvelle médiathèque de Caen : une bande dessinée inconnue, d'un auteur inconnu sur des légendes japonaises. Je me lèche les babines, l'oeil brillant. Le résultat est à la hauteur de mes espérances : personnages (anthropomorphiques) pléthoriques, sexe et trahisons, batailles et honneur, tout y est ! L'aventure a ses faiblesses, mais elle est accrocheuse. Et puis, plus rien. L'opus se termine d'un coup, laissant la moitié des intrigues en suspens. Je fonce, frénétique, sur l'internet découvrir où je peux trouver la suite. C'est un one shot. Je meurs

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21 mars

Un roman graphique qui se passe de mots et qui fait beaucoup réfléchir sur la situation actuelle. Chaque case recèle ses richesses où l'auteur explore avec finesse les variations d'attitudes de ses personnages. La couleur sépia ne doit toutefois pas nous induire en erreur : tout ici est contemporain.

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15 avril

Ce triptyque grinçant m'a réconcilié avec les personnes âgées. Voir des papys rebelles chier à des galas de levée de fonds pour des entreprises pharmaceutiques a quelque chose d'enthousiasmant qui réenchante ma vision de l'avenir et de la vieillesse. Les histoires des trois volumes, liées mais distinctes, racontent toutes les tortuosités d'une vie, ses rebonds dramatiques qui se content, des années plus tard, avec un humour partagé. ça fait du bien !

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8 mai

On ne peut certes démêler la réalité du fantasme dans ce portrait acide et désopilant de l'ancien locataire du Quai d'Orsay, Dominique de Villepin. Pour avoir déjà rencontré des personnes à l'intelligence fulgurante et à la personnalité enflammée dont les idées stratosphériques sont insaisissables au commun des mortels (toute proportion gardée) je ne doute cependant pas d'une certaine véracité dans la description des propos et attitudes dépeints par Blain et Lanzac.

Outre l'aspect formel et jouissif de la caricature de lui-même qu'était le personnage, le fond de la bédé se révèle riche de l'expérience profonde et inédite du conseiller d'un des hommes les plus importants de la République de l'époque. Une très grande réussite.

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13 mai

S'il y a bien une chose qu'on ne peut enlever à cet album, le premier des Tintin, c'est qu'il fait honneur à son époque. Mais qu'est ce que ça a mal vieilli... Les rebondissements invraisemblables, l'anti-communisme primaire, le coup de crayon on ne peut plus grossier sont autant de pierres qui alourdissent le tableau. On ne peut pourtant s'empêcher de rire devant le ridicule de certaines situations ou en contemplant l'expression d'un Milou ou d'un Tintin fendards.

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14 mai

C'est un peu un hasard si j'ai commencé cette série. Par contre je ne l'ai pas arrêtée (au volume 5) pour rien : toujours les mêmes schémas narratifs malgré la bonne idée de début et un dessin de qualité.

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15 mai

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16 mai

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18 mai

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20 mai

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20 mai

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3 juin

Tiens, tiens ! Juste avant la sortie du film et j'ai même pas fait exprès ! Une bédé drôle qui me rappelle un peu, allez savoir pourquoi, "Chicken Run" et ses ingénieuses et rebelles poules. On passe un bon moment, guère plus.

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5 juin

Ce one shot biographique de Mathieu Sapin a le mérite de nous faire relativiser le ressentiment qu'on éprouve à l'égard de Depardieu. Et de nous en apprendre un peu plus sur les histoires incroyables de ce personnage hors norme. Mais quitte à explorer les abimes de complexité du gros Gérard, j'aurais voulu qu'on en décortique tout, qu'on en sache tout. En gros, sans doute comme lui à toute heure de la journée, je reste sur ma faim.

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5 juin

Extrait de ma critique :

"Une sœur" parvient le tour de force de se débarrasser de tout jugement subversif pour se concentrer sur une contemplation tout à la fois dérangeante et tendre d'un duo improbable et éphémère. Le coup de crayon effleure la page, saisissant avec adresse les mouvements et les attitudes mais laissant génialement toute mesure au lecteur pour imaginer les traits, regards et expressions des protagonistes. L'ensemble est splendide.

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8 juin

Probablement mon dernier volume avant bien longtemps, sauf tome 6 trouvé par hasard dans les toilettes.

On se lasse.

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25 juin

Manu Larcenet nous éparpille. Un an après avoir lu le premier tome de "Blast", je replonge enfin dans les aventures de Polza. Les yeux écarquillés devant la puissance des planches, déchiré par ce récit d'une violence toute humaine, j'assiste incrédule à l'enracinement d'une oeuvre hors de toute mesures. Comme son héros

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28 juin

Plus noir encore que les deux précédents, ce tome poursuit son travail de résilience face à l'abjecte violence de la société. Les portraits de marginaux, ces oubliés du monde, sont vertigineux et dressent en ombre chinoise le profil d'une humanité dépossédée ou presque de toute capacité d'empathie. On sort de cet avant dernier tome éteint et rincé, mais empli de la puissance d'une prise de conscience abyssale.

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4 juillet

Pour se faire une idée juste de la qualité de cette bande dessinée, je crois que lire la critique de cookiemztr est un bon début. Résumons. Ce roman graphique est une véritable oeuvre d'art : les ambiances, formes et couleurs sont simplement sublimes. Le reste est carrément passable. Le scénario est obscur, nébuleux, les enjeux sont caricaturaux et la diégèse à peine respectée, les personnages peu ou pas attachants. Mais là où mon avis diffère de celui de cookiemztr, c'est que je crois que cette bédé est à lire, et même qu'elle vaut le coup, ne serait-ce que pour sa claque visuelle, mais aussi pour comprendre ce qui peut ne pas marcher dans un projet ambitieux et a priori prometteur.

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11 juillet

La terrible épopée de Polza se conclue enfin, dans un final dévastateur, et nous laisse échoué sur une grève de stupeur, entouré des débris du navire Humanité qui flottent ça et là au grès des vagues descendantes.

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21 juillet

Une claque.

L'enquête menée par Benoît Collombat, dont le nom revient de manière lancinante ces dernières décennies au gré des émissions, livres, reportages, films et, donc, bandes dessinées, sans que les pouvoirs publics n'accordent à la justice les moyens de faire son travail et d'élucider une bonne fois pour toute l'ensemble des affaires les plus noires liées au Service d'Action Civique, est accablante.

Je n'avais pas idée, petit Y generation que je suis, de l'ampleur et des exactions de ce réseau pseudo-officiel, machinerie crasseuse de l'appareil gouvernemental qui aura marqué la politique française jusqu'à l'orée du XXIème siècle, le SAC, dont j'ignorais même jusqu'à l'existence.

Bien sûr, mon entourage me rassure : tout n'était pas si noir, la corruption était localisée, il ne s'agit que de cas isolés... J'ai peine à être convaincu par ces paroles certainement franches, dans un pays qui se réfugie derrière son histoire démocratique pour cacher ses plus sombres aspects : traite négrière, colonisation, guerres sanglantes pudiquement qualifiées "d'évènements", pillage post-colonial des ressources, liens douteux et juteux avec de grandes dictatures, participation silencieuse à des conflits étrangers, mensonges d'état, état d'urgence permanent et j'en passe.

Davodeau lève en fait un coin de voile sur un pays endormi par les bonimenteurs de la politique, la consommation et les mass medias. Une claque vous dis-je. Mais il en faudra plus se réveiller.

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26 juillet

Dans la veine salace et bécasse d'un "Georges Clooney" (personnages lubriques, situations improbables, langage grossier - les fotes d'aurtografe en moins), Coco Jumbo peine à dérouler son fil. On comprend pas grand chose à l'histoire dont l'intrigue de départ ne semble qu'un prétexte rapidement abandonné.
Quelques bonnes idées ici ou là ne suffisent pas à en faire de la bonne came.

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12 août

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1er septembre

Un conte brut, intense et violent qui donne envie d'explorer la bd au delà de ses territoires classiques franco-belges. L'esquisse revêche est à l'image de l'histoire de trois bonhommes embarqués dans un récit d'apprentissage qui n'oblitère rien des choix des hommes en temps de guerre et de manque. Une jolie découverte.

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8 septembre

Un dessert léger et sucré, doux au palais et tout à fait charmant.

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3 novembre

Après avoir découvert la saga en anime, je replonge des années plus tard avec un certain plaisir dans le manga.
La première n'a rien modifié du deuxième qui n'apporte, en définitive, pas grand autre plaisir que celui de tourner les pages par rapport à sa version télévisuelle.

Une oeuvre qui demeure inégale du fait d'une prolongation dont on se serait passé à mi-parcours. Le début reste d'une puissance rare.

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9 novembre

Après avoir vogué à la dérive sur les débris de "Blast" j'avais à coeur de pousser ma connaissance de l'oeuvre de Manu Larcenet. Avant d'entamer dans un futur proche le rapport Brodeck, me voici donc à l'assaut du réputé "Combat ordinaire" qui a fait la célébrité de son auteur.

Cette bédé introspective, biographique presque, annonce beaucoup des thèmes et réflexions déployées dans "Blast" tout en levant un coin de voile, a posteriori, sur les raisons qui ont poussé Larcenet à écrire la saga de Polza. Le travail scénaristique est riche, quoique naturellement moins enlevé que dans "Blast", qui repose sur les douleurs passées, la réflexion psychanalytique, la guérison par le retour à la simplicité, à la nature, des personnages simples et profondément humains.

Certaines idées de dessin, grandement symboliques, le hibou par exemple, émergent aussi mais avec, encore une fois, une audace moindre que dans la série suivante.

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17 décembre

La promesse d'un pamphlet fouillé des plus abjectes pratiques pharmaceutiques, que seuls semblaient formuler le titre et la couverture, n'ont pas été tenues. Il s'agit plus véritablement d'un récit de science-fiction maigre en suspense et en enjeux même s'il n'est pas dénué d'une certaine réflexion.