À la conquête du top 111 film

Annotation :

Finalement, le film s'avère bien moins ennuyant que ce que j'aurais pu imaginer. Le réalisateur joue avec les ambiances, les images, passe du dramatique au comique avec une légèreté étonnante. Puis évidemment, la photographie est sublime.

Seulement, le gros bémol reste l'histoire neuneu. Toutes les critiques élogieuses passent allègrement dessus avec un "Oui, on dira que l'histoire est cucul, mais d'une puissance inégalée gnagnagna il a tout compris à l'amour gnagnagna". Mais il reste que l'histoire est convenue, prévisible et niaise au possible, c'est tout. J'aurais aimé un peu plus de profondeur de la part du meilleur film de l'histoire de l'humanité, sans me sortir l'excuse "Oui, mais pour l'époque...".

Parce que oui, évidemment que pour l'époque et le style, ça reste très impressionnant.

Annotation :

Henry Fonda joue un putain de super-héros. Je pense que ce gars est capable de tout, enfermez-le avec 11 skinheads et je suis sûr qu'il sera capable de tous les convaincre d'embrasser la culture hippie.

En tout cas, les rouages du film sont fascinants. Comment arrive-t-il à semer le doute dans les esprits les plus fermés empreints aux préjugés les plus tenaces ? En persuadant bassement les plus enclins, par effet mouton, puis par la fatigue ? Par manipulation ? Ou par un discours éloquent de logique absolue ? Aucune vérité n'éclate. On ne sait même pas à la fin si l'accusé est vraiment innocent.

Bref, comment rendre un huis-clos passionnant uniquement par une intrigue psychologique complexe ?

Annotation :

"Je l'ai vu. Mais je n'ose pas le noter. Je crois que je vais essayer de le revoir un jour, pour être bien sûr... Parce que sur la première vision... Woah... C'est long, c'est lourd, c'est ennuyant, j'ai eu envie de claquer le personnage "drôle" pendant toute la durée du film. Bref, j'en garde un certain mauvais souvenir."

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Bon, je l'ai enfin vu sur grand écran et je m'avoue vaincu. Heureusement d'ailleurs, j'ai dû me taper 20 minutes de marche sous la pluie pour aller à la salle nantaise qui le diffusait. C'est un film qui se prend vraiment dans toute sa durée et toute sa grandeur, et quand on rentre dedans, ça passe tout seul. Donc conseil, ne commettez pas mon erreur: il ne faut pas le commencer sur son ordi parce qu'on a rien à foutre un dimanche soir, juste avant de s'endormir.

Annotation :

Il me semble que seule la scène du procès m'ait vraiment pris aux tripes. Mais ce fut l'apothéose, alors je suis ressorti du film avec cette impression : avoir pris en pitié un tueur d'enfant.

Peu de film font cette impression. Tout de même.

Annotation :

Après Le Septième Sceau, je m'attendais bien sûr à quelque chose de formidablement intelligent. Mais à ça...

Annotation :

A revoir encore une fois, pour confirmer cette note très solennellement et annoter avec sagesse. //


Revu, et je confirme la note très solennellement. C'est épique, chaque scène est maîtrisé, et les acteurs sont géniaux, et il n'y a pas de perte de souffle tout le long des 3 heures. Le passage du cimetière est assurément culte. Bref, bref, la mort de la brute est relativement expédiée, mais on va pas se plaindre !

Annotation :

On peut dire que je l'ai vu dans le bon cadre. Imaginez votre chambre, après minuit, dans le noir, avec un gros orage et des jets de lumière qui éclairent la pièce sporadiquement. Ajoutez une grosse coupure de courant qui plonge la maison dans les ténèbres au moment le plus stressant. (Scène de la tour.)

Ceci mis à part, la film est tout bonnement génial, de bout en bout. Chaque plan est magnifique, et l'intrigue psychologique est brillamment menée. Du grand Hitchcock.

Annotation :

Deux choses qui rendent le film mémorable : la maîtrise du noir et blanc et Robert Mitchum.

Je n'ai pas vraiment fait attention à autre chose, si ce n'est peut-être Shelley Winters qui, comme dans Lolita, joue décidément bien "la veuve qui a irrépressiblement envie de se marier avec un mec louche histoire de se faire assassiner de façon violente et cruelle".

Annotation :

Indéniablement maîtrisé ! (c'est du Hitchcock) Mais quelque chose dans le scénario m'a laissé sur ma faim. Peut-être le manque de rebondissement, le manque de réelle complexité qui font de Vertigo un si bon film. Je ne sais point !

Annotation :

Voilà le deuxième film après le Roi et L'Oiseau qui m'a traumatisé pendant mon enfance. Une fillette qui se retrouve toute seule, ses parents sont transformés en cochon, des gens se font manger par de grosses bestioles putrides, enfin bon.... Je m'attendais à revoir mon 10 en le regardant à nouveau...

Mais en fait, non, c'est génial, l'univers, les personnages, les intrigues qui se mêlent les unes aux autres. On se laisse emporter, c'est beau et Miyazaki brouille à chaque scène le côté manichéen du récit. C'est sûrement par ailleurs ce que je préfère chez lui : à part l'héroïne, tout le monde est amené à être un salaud, mais sans être méchant finalement.

Après, évidemment, le happy ending Miyazaki-esque pourrait faire croire que l'histoire est niaiseuse au possible. Mais ne déconnons pas, on est pas dans Kiki la petite sorcière, avec tout ce qu'elle s'est pris dans la gueule Chihiro, elle mérite au moins ça.

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Film fondamental dans toute mon éducation, j'ai dû le revoir environ 7 ou 8 fois depuis que j'ai 10 ans, c'est dire. Sérieux, construit, contenant des questionnements métaphysiques lourds et une technique cinématographique irréprochable, il est juste parfait. Et les gens qui parlent d'un film "Fou", "déjanté", "n'importe quoiesque" n'ont évidemment rien compris à ce chef d’œuvre.

Ceux qui veulent se marrer, allez plutôt voir un truc totalement débile comme "Le Septième Sceau", ou alors le bon absurde totalement grotesque d'un "Andreï Roublev".

Annotation :

J'ai toujours eu un petit faible pour les atmosphères médiévales, je ne sais pas vraiment pourquoi, et puis le film est indéniablement maîtrisé. Je ne peux m'empêcher de le comparer à Andreï Roublev, mais en version allégé et légèrement plus percutante. L'aspect métaphysique ne devient finalement jamais lourd même si omniprésent, et j'aime cette petite ironie très noire qui traverse quelques scènes, notamment celle où l'acteur se réfugie dans un arbre.

Classique, pour sûr.

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Je fus un peu spoilé par mon visionnage de "L'armée des 12 Singes", mais ce n'est même pas l'important. Ici, nous avons l'exemple du "film expérimental" réussi, nous faisant ressentir exactement ce qu'il veut : de l'angoisse et un putain de sentiment d'oppression..

Annotation :

Le blasé actuel aurait mis 7, mais l'enfant qui est en moi rattrape le coup. (Petits spoilers attention.)

Il m'avait tellement impressionné à l'époque... Ce n'était évidemment pas pour cette histoire d'amour niaise que j'avais totalement oublié. Mais tous ces détails, l’ascenseur, les passages qui apparaissaient, les personnages qui disparaissaient sous ces trappes (Bordel, on les revoit JAMAIS ! C'est horrible !), les tableaux qui se mettent à bouger et le cœur en fanfare du robot... Traumatisant...

Et cet oiseau qui était pour moi le méchant de l'histoire... Regardez ce qu'il fait à la ville... Regardez ce qu'il fait au robot... Cette fin qui pourrait être interprétée par tous comme un hymne à l'espoir, chez moi il s'agissait de la pire invitation au désespoir. Tout est détruit, le robot va mourir, le petit oiseau est libre mais bon... Il y a plus rien dans ce monde, alors que faire ?

Et cette vision qui me hantera et que je n'ai jamais su expliquer : pourquoi le Roi se débarrasse-t-il du Roi ?