[Annotée] Cette année je dépasse les 100 films [Année cinématographique 2020]

Annotation :

A l'heure où j'écris ces lignes, je suis complètement incapable de vous dire si j'ai aimé ou détesté ce film. L'animation est comme souvent dans les films de Shinkai extrêmement soignée et un soin est tout particulièrement accordé aux détails,rien à redire là dessus.

Par contre scénaristiquement ça aurait VRAIMENT gagné à être plus fouillé et développé (et donc peut-être un peu plus log) parce que je n'ai absolument pas réussi un seul instant à m'attacher et empathiser avec les personnages du film, j'ai vraiment trouvé ça très brouillon de ce côté alors que l'idée de base était bonne.

Ou même en faire une série ça aurait été absolument génial comme le film est découpé en 3 parties d'environ 20 mins, mais le film a vraiment le cul entre ces deux formats (série/film) et j'ai vraiment eu du mal à me remettre dans le rythme du film en raison de ces "cassures rythmiques internes" qui m'ont parfois perdues étant donné que je n'ai tilté qu'à partir de la dernière partie que le héro masculin était le même depuis le début...

Mais c'est vraiment un truc que je n'aime pas beaucoup chez Shinkai je crois la façon dont comment il déploie et met en oeuvre ses idées pour les besoins du scénario, aussi bonnes soient-elles à l'origine.

5.1

Annotation :

Je crois que je commence un peu à saturer des esthétiques "néons / villes de nuit" dans les films, film ici qui ne raconte pas grand chose à part les péripéties d'un frère truand qui entraîne son frère déficient intellectuel dans ses actions criminelles.

On ne sait pas vraiment s'il le fait par amour ou par intérêt. Ou bien les deux. On ne le saura en fin de compte pas parce qu'il manque le contexte pour le savoir. Et le plus gros défaut du film est qu'il manque cruellement de contextualisation pour comprendre les actions de ces deux frères, ce qui les motive réellement dans cette quête d'argent et d'adrénaline constante.

Pour revenir sur l'esthétique du film, c'est beau , mais c'est extrêmement convenu. Mais la musique apporte vraiment un plus à cette esthétique néoneuse usée jusqu'à la corde (coeur sur toi OPN).
Certaines personnes ont trouvé le film sporifique, j'ai cependant trouvé le film bien rythmé avec de bonnes scènes d'actions.

En définitive, ça se laisse regarder, mais je n'ai pas trouvé le film mémorable pour autant.
6.3

Annotation :

Film quelconque qui se laisse regarder, un bon divertissement, quelques moments de franche rigolade, un hommage non dissimulé à l'univers de Tarantino, scénario creux et fin bâclée.

Du même réalisateur j'avais vu Ichi the Killer il y a bien longtemps mais j'ai souvenir de l'avoir plus apprécié que ce First Love. Ça reste un film correct dans l'ensemble mais rien de transcendant..

Annotation :

[Annotations avec spoils]

Punaise, depuis le temps que je devais voir ce film !
La première partie du film se focalisant sur le militantisme des membres d'Act Up est absolument géniale et assène un véritable coup de point dans la figure vu que le film nous montre comment sont menées les actions chocs du groupe pour se faire entendre et médiatiser leurs causes ou encore les dissensions internes avec de véritables images d'archives insérées dans le film.

Les personnages sont également très attachants et la musique excellente.
Par contre, lors de sa seconde partie, le film ayant démarré sur les chapeaux de roue commence à se casser pas mal la gueule. On sort de l'univers du militantisme pour se concentrer sur une relation fade et sans grande intensité à tel point que la mort de Sean ne m'a même pas touchée et m'a laissé complètement indifférent sans compter la scène de la "veillée funèbre" absolument pas crédible pour un sou.

Première partie : 9/10
Deuxième partie : 5/10

Annotation :

Je mets cette note par pure neutralité comme je ne vois pas comment noter un film pareil.
L'Empire des Sens est un véritable plaisir esthétique pour les yeux et où dans cet esthétisme on retrouve une multitudes de métaphores visuelle.
Au delà de cette qualité immense, le film se veut choquant, immoral, subversif et n'est ni érotique ni même pornographique mais obscène et vicieux dans sa chair la plus profonde.
Le film passe la quasi intégralité de sa durée à filmer des scènes de sexe de plus en plus violente et répugnantes .


Au début on pense qu'un amour commence à naître entre les deux personnages principaux du film, mais très vite leur volonté vole en éclats à cause d'un désir irraisonné de toujours en vouloir plus et réaliser tous ses fantasmes.

Et puis aussi, à force de voir des scènes de sexe se répéter toutes les deux minutes dans le film ça en devient très vite lassant et rébarbatif, j'aurais préféré un intrigue un peu plus poussée que "j'ai envie de sexe, on baise ?Ouais tkt".

Bien évidemment je pense que cela avait été voulu mais il n'empêche que ça m'a vraiment fait décrocher du film qui, en fin de compte, ne m'a pas plus choqué que ça. Peut-être que c'est ça que le réalisateur voulait dire que
plus une chose devient banale moins elle aura d'effets sur nous et plus nous aurons envie d'augmenter la dose pour pallier à nos désirs.

Pour conclure, un bon film à passer en famille lors du réveillon de Noël prochain.

Annotation :

Je vais commencer cette annotation par un lieu commun mais Thelma et Louise est un film résolument féministe de par ses deux protagonistes, de par leurs caractères, de leurs actions ou leur volonté de s'émanciper de la tutelle de leurs maris respectifs ou plus simplement d'un système complètement sclérosé par le patriarcat.

De ce point là le film mettant en avant des femmes avec un caractère affirmé et charismatique est vraiment réussi et pas mal de dialogues entre les deux personnages du film sont savoureux.

Autres points très réussis du film, l'utilisation de la musique qui vient rythmer pas mal du scènes et qui les rend jouissives et par ailleurs le film bénéficie d'une excellente réalisation.

J'aurais aimé trouvé des points négatifs mais j'ai adoré le film de bout en bout malgré des facilités d'écritures et un scénario plus que prévisible.
Ca reste quand même un excellent film avant tout et qui m'a chaudement été recommandé.
8.4

Annotation :

Woaw, mais quelle immense déception ce film. Entre la foire au placement de produits et de marque, une musique omniprésente qui casse les oreilles, des personnages fades et caricaturaux, des effets 3D loupés et une histoires aux fraises complètement bidon, qui se veut pseudo- mature, pas crédible pour un sou et tirée par les cheveux, ce nouveau Shinkai est probablement celui qui fera le plus tâche dans sa filmographie.

J'ai manqué de sortir de la salle plusieurs fois tellement ce film m'a exaspéré et m'a fait soupirer durant son visionnage.
Y a absolument RIEN QUI VA, sans compter les diverses pointes de sexisme ou encore un discours aberrant sur le réchauffement climatique.

Les seules choses. à sauver c'est une critique de la condition sociale au Japon et une scène vers la fin du film et encore le propos est peu fourni.

Bref Shinkai tu m'as énervé, si ton prochain produit (parce que à ce stade autant arrêter de parler de film) n'est pas à la hauteur de mes espérances la rupture sera définitive et ce pour de bon malgré les médias qui encensent constamment son travail avec leur lot de critiques dithyrambiques .

Le nouveau Miyazaki disaient-ils.
3.2

Annotation :

Cléo de 5 à 7 est un film extrêmement intéressant au sens où il ne dit pas grand chose et à la fois beaucoup de choses.

Le film m'a clairement envoûté et j'ai passé une bonne partie du film à me le recréer dans ma tête tellement il était parsemé de métaphores et empreint d'une magnifique poésie tellement riche que malgré sa lenteur factice j'ai complètement été happé par ce dernier.

On comprend assez aisément ce qu'il se passe dans le film, même s'il paraît complètement abscons, de par le jeu d'acteur, la mise en scène et la musique.

Personnellement ça ne m'a nullement gêné comme ce film m'a transporté ailleurs. Merci Agnès Varda pour ce film.

8.7

Annotation :

Les Funérailles des roses est un film très difficile à aborder aussi bien lors de son visionnage, éprouvant, que dans la manière de mettre des mots sur les ressentis qu'il provoque. Je sors à peine du visionnage du film que je suis complètement confus et passablement estomaqué par ce que j'ai vu.

On est ici à des années lumières de films avec une histoire où les événements s'enchaînent dans un ordre précis et qui soit accessible au spectateur. Là avec ce film nous sommes clairement dans de l'expérimental pur. Ca m'a rappelé Holy Motors de Léos Carax qui lors de sa sortie en 2012 m'avait produit le même effet. Et même Carax n'a pas poussé aussi loin dans l'expérimentation que ce film de Toshio Matsusmo.

C'était à la fois extrêmement étrange, troublant mais aussi hypnotisant sans même être irritant alors qu absolument tout est déconstruit aussi bien dans la mise en scène,que dans les répliques ou encore la musique et surtout l'histoire.

Franchement, je ne sais pas comment noter un tel OVNI, ce film est tellement difficilement notable. J'ai beaucoup aimé les divers sous textes critiquant le Japon contemporain. C'est un film inéluctablement politique et social, c'est clair.

Mais comprenez qu'il faut voir le film comme une ode à la liberté se débarrassant de tous les carcans et dogmes cinématographiques tout en chiant sur les traditions japonaises qui, encore aujourd'hui, sont toujours bien ancrées dans les mentalités du pays.

Je pense qu'après réflexion je vais partir sur un 8, non pas pour le film en lui-même mais plutôt pour l'expérience cinématographique qu'il propose.

8.5

Annotation :

Vu tout le bien que l'on m'a conté de ce "Mother" je m'attendais à un incroyable chef d'oeuvre. Alors le film est effectivement très bon mais je lui ai trouvé des lacunes qui font que j'ai un peu de mal à lui attribuer une note au delà de 6 :

- La fin traîne en longueur et Bong Joon-ho aurait pu conclure le film bien plus tôt vu que certaines scènes n'apportent pas grand chose
- J'ai trouvé ça complètement surjoué par moments, surtout l'actrice principale, Kim Hye-ja qui joue dans une tonalité sur-dramatique mais qui reste cependant excellente.
- Certains personnages sont complètement anecdotiques (L'avocat par exemple) et on s'attarde un peu trop sur eux
- Le film est un peu trop explicite dans les messages qu'il tente de faire passer (inégalités sociales, sentiment d'injustice, rejet social)
- J'aurais aimé qu'on évoque un peu plus le passé des deux personnages centraux du film

Mais sinon le film est extrêmement prenant et pue l'authenticité.

Annotation :

Annotation très courte comme j'ai envie de dormir :
Le Roi et l'Oiseau est un excellent film d'animation, entre la musique, l'humour absurde, la qualité de l'animation, il n'y a absolument rien à redire là dessus. L'histoire se laisse suivre assez aisément, même quand on est très fatigué et offre de beaux moments comme des lions qui dansent une valse.

Je n'ai cependant pas spécialement été transporté par le film mais il a un côté magique et loin d'être banal que j'ai quand même beaucoup apprécié.
Film à revoir un peu plus tard je pense.

Annotation :

A Ghost Story fait très probablement partie de ces film clivants qui fait que l'on déteste ou l'on adore. Personnellement je me situe un peu entre les deux. La réalisation / mise en scène sont absolument géniales mais quant au reste... J'aimerais bien en dire autant..

J'ai trouvé le film vraiment très froid et impersonnel et j'ai surtout eu l'impression qu'il n'y avait pas beaucoup de lien avec le spectateur. Je n'ai pas très bien compris à quoi servaient ces voyages temporels. Je n'ai pas spécialement compris non plus l'intérêt de filmer une meuf qui mange une tarte pendant environ 10 minutes avec un plan fixe sur elle

Une autre chose qui m'a dérangé, c'est l'utilisation de la musique, utilisation complètement brouillonne par moments et pas forcément des plus cohérentes.

Franchement, j'hésite entre 4 et 5 mais je vais noter ça plus "4 proche de 5" que "5 proche de 4"

Annotation :

Ca m'attriste un peu de mettre une note aussi basse à ce film mais on m'a présenté ça comme un "film coup de poing" et " une expérience complètement immersive" qui "prend aux tripes".

Alors oui, certaines scènes sont prenantes, mais ça n'a pas vraiment été la claque attendue malgré une photographie magnifique. Un truc qui m'a un peu sorti du film c'est que parfois les personnages principaux ont des comportements assez stupides et vraiment crédules (genre ils n'arrivent pas à voir qu'un avion ennemi s'écrase vers eux ?) sans compter que j'ai trouvé le film un peu tire larmes par moments (la musique qui en fait trois fois trop par exemple dans les scènes d'émotions) et j'ai pas eu un seul instant d'empathie pour les personnages.

J'aurais adoré aimer le film, mais malheureusement la sauce n'a pris qu'à moitié avec moi...

Annotation :

C'est absolument incroyable, ce film a réussi à me faire empathiser avec un connard misogyne et imbu de lui-même. Il a aussi évité l'écueil d'être tire larmes, surtout sur un sujet pareil, tout en conservant de l'émotion au fil des scènes.

Par ailleurs, le film se dote de multiples métaphores visuelles et l'utilisation de la musique est vraiment bien pensée.

Alors bien sûr, tout est loin d'être parfait (un jeu d'acteur inégal par exemple ou encore l'inclusion de certains personnages qui rapportent une histoire rocambolesque comme le type qui s'est fait,séquestrer 4 ans au Liban) mais ça reste poignant de voir comment la vie se métamorphose brutalement après l'apparition d'un handicap aussi important.

Annotation :

Encore un film où je vais avoir du mal à me situer... Franchement j'ai à la fois adoré et détesté le film, j'ai eu un sentiment qui oscillait constamment entre l'agacement et l'émerveillement durant tout le film.

Une chose qui m'a particulièrement agacé était le traitement complètement erratique de la narration, très probablement voulue, qui fait qu'on a du mal à poser un cadre spatio temporel au film. Mais d'un côté vu la pathologie du personnage principal, c'est complètement justifié; et là, tour de force incroyable de Paul Thomas Anderson, il a réussi à raconter une histoire complètement crédible à défaut d'être cohérente !

Là où le film m'a également bluffé c'était grâce au niveau du jeu d'acteur, et on appréciera peut-être un peu plus Phoenix dans le rôle d'un aliéné mental que dans le Joker où il en faisait trois tonnes (et où il a clairement du reprendre les bases du rôle qu'il a joué dans ce film pour les besoins de Joker), également la mise en scène, le travail des lumière et l'utilisation de la musique.

Bref The Master est à la fois agaçant et prenant, un excellent film pour sûr qu'il faudrait que je revisionne à l'occasion malgré la sensation d'étouffement qu'il m'a provoqué tout au long de son visionnage.

Annotation :

Je ne sais pas par où commencer cette annotation tellement le film m'a remué et a provoqué un immense sentiment de malaise en moi, il m'a tellement mis mal à l'aise que j'ai du faire des pauses pour respirer dans cette atmosphère de tension perpétuelle que propose ce dernier.

De Niro est absolument excellent, brillant même dans ce film où il campe un personnage extrêmement naïf prêt à absolument tout pour accomplir son rêve. Ca fait bien évidemment écho au film Joker où De Niro prend la place de Jarry en tant que présentateur vedette d'un comedy show, histoire de caser une énorme référence à ce film. Mais pourtant ce film a réussi à me faire vibrer et me faire ressentir ce que Joker aurait du me faire ressentir.

Une chose qui m'a un peu embêté par contre, c'est le traitement des personnages féminins au sens où leurs histoires sont complètement inabouties et secondaires. Mais bon, ça ne m'a pas altéré mon ressenti envers ce film.

Un excellent film porté par un De Niro exceptionnel et pourtant, à l'exception de Taxi Driver, je ne suis pas un immense fan de Scorsese.

Annotation :

Franchement, j'y suis allé à reculons, ça fait des années que je dois voir ce film et j'ai toujours trouvé des excuses pour ne jamais le voir pour des motifs très différents : Peur d'être déçu, ras le cul d'entendre tout le temps Nightcall à la radio avec l'impression d'avoir déjà vu le film 50 fois à cause de la chanson thème du film, peur qu'après les films que j'ai vus de Winding Refn que l'esthétique prenne une place beaucoup trop importante, que les esthétiques néons la nuit ça va deux minutes...

Bref, c'est donc chose faite, 9 PUTAIN D'ANNEES APRES SA SORTIE.
Alors, ça n'a pas été la déception que je craignais mais là encore j'ai trouvé la mise en scène et l'esthétique bien trop chouchoutées au détriment du reste. Winding Refn est un virtuose de l'esthétisme, rien à redire là dessus.

Néanmoins j'aurais souhaité que le reste soit à la hauteur de ces points susmentionnés, le jeu d'acteur est assez aléatoire et pas forcément toujours des plus convaincants (j'ai vu Gosling dans des rôles bien plus intéressants par la suite) et l'histoire est assez... disons... bancale même si elle fait bien son taff.

En définitive même s'il est plus abscons et moins punchy, j'ai préféré le film The Neon Demon 'sorti 4 ans plus tard)à ce Drive qui retiré de son enrobage esthétique de première classe ne dit pas grand chose et n'a pas grand chose à raconter non plus. Ca reste ceci-dit un film correct.

Annotation :

Claude Chabrol est un cinéaste que j'ai longtemps esquivé en raison de l'image caricaturale que je m'en faisait c'est à dire une sorte d'archétype du cinéma d'auteur français chiant et surcôté.

En commençant par ce film de Chabrol, l'image que je m'en suis fait a complètement changé. Ce film est vraiment plaisant, prenant, grâce notamment à un certain sens du rythme, et soulève plein de thématiques très intéressantes (la relation père - enfant notamment que j'ai trouvé brillante ici et bien évidemment celle de la question de la justice pour ne citer qu'elles).

Seul truc qui m'a fait bien tiquer c'est l'image de la femme qui se retrouve plutôt dépréciée (soit hystérique, stupide ou facile à séduire) et pas mal effacée. Après, voilà le film est victime de son époque et je ne connais pas énormément de films de la fin des années 60 qui soient un pamphlet féministe.

En somme, je ne considère pas ce film comme un chef d'oeuvre absolu mais ça reste éminemment un très bon film.

Annotation :

J'étais probablement pas en conditions pour voir ce film mais je suis resté totalement hermétique à ce dernier, ça m'a paru long, interminable et répétitif par moments. A revoir je pense parce que à défaut de m'avoir transporté il m'a filé un mal de crâne carabiné à cause du bruit des outils employés pour s'évader de la prison.
J'ai trouvé la fin assez prévisible par ailleurs.
On saluera le jeu d'acteur exceptionnel des comédiens qui ont réussi à rendre le film vivant à tel point que l'on ne fera même pas attention au fait que la musique est quasi inexistante dans ce film. Vu la note qu'il a ici, je préfère attendre avant de lui attribuer une note.

Annotation :

Quitte à commencer par un lieu commun : Scarface est une incroyable fable cynique sur le rêve américain qui narre l'histoire d'un anti-héro en nous contant son ascension et sa chute.

Le film, bien que durant près de 3h, est extrêmement prenant grâce à sa mise en scène, son dynamisme et ses nombreux rebondissements et, de ce fait, j'ai eu l'impression de voir un film qui durait moitié moins longtemps. Ca ne m'a cependant pas empêché de trouvé la fin un poil grotesque et vraiment téléphonée mais qui colle si bien avec la morale du film...

Je m'étais toujours interdit de voir ce film pour des raisons un peu obscures et surtout inavouables ("encore un film surcôté, blabla et toute la merde habituelle découlant de ce discours) et franchement je ne regrette pas d'être passé au delà de ma frilosité vis à vis de ce film qui mérite à tout égards son statut de film culte même s'il a quand même certains défauts assez flagrants (le jeu d'acteurs assez aléatoire par exemple).

Mais ça ne m'empêche pas d'avoir énormément apprécié ce film.

Annotation :

N'ayant pas du tout eu la maturité nécessaire pour regarder ce film deux ans auparavant, j'ai souhaité donner une seconde chance à ce "Gosses de Tokyo".
Et clairement, je ne le regrette pas.

Bien qu'il s'agisse d'un film muet au sens le plus poussé du terme (aucun bruits, musiques ni paroles audibles), cette dimension m'avait complètement rebutée lors de mon premier visionnage qui fait que j'avais péniblement passé le cap des dix premières minutes lors de mon premier visionnage trouvant le film trop léger ayant préféré l'abandonner et le voir ultérieurement.

C'est pourtant un film avec de la profondeur et qui envoie un très beau message sur la fraternité et les relations parents-enfants. Il y quand même quelque chose qui m'a un peu gêné c'est que le film se révèle parfois difficilement compréhensible dans certaines situations que j'ai eu parfois du mal à appréhender. Mais ça reste secondaire vu que l'on arrive parfaitement à reprendre le fil de l'histoire assez aisément.

Annotation :

Je ne savais pas trop quoi regarder en ce dimanche pluvieux et mon choix s'est porté sur Coraline qui est un petit bijou d'animation. Dans ce film à l'ambiance anxiogène on suffoque et il nous accorde aucun moment de répit.

Par contre le message qu'il semble envoyer à ses spectateur par rapport à la famille m'a laissé perplexe tant qu'il semble être très ambiguë et matière à analyse. Pourquoi ce film n'a en aucun moment engagé la responsabilité des parents alors que leur fille est délaissée et s’engouffre dans un monde cauchemardesque où tous ses souhaits sont exaucés ? Est-elle responsable de son propre malheur en en faisant qu'à sa tête parce qu'elle ne comprendrait pas que ses parents, bourreaux de travail, font qu'elle ne mériterait et ne serait pas digne d'attention ?

J'ai énormément de questions qui se bousculent dans ma tête et je vais me refuser d'arriver à des conclusions trop hâtives sur ce film mais ça m'a extrêmement dérangé cette éventuelle vision unilatérale sur la famille...

Sinon l'animation et la musique sont vraiment très soignées et font symbioses comme leur union arrivent à créer une ambiance très particulière dans ce film.

Annotation :

Je crois qu'il existe une sorte de privilèges de notation pour les films asiatiques, encore plus quand ces derniers sont réputés soit de par leur réalisateur soit de par leur statut de film "culte". A mi chemin entre le nanar et l'excellent film, The Killer m'a profondément clivé durant son visionnage.

Entre mise en scène absolument magistrale à situations et dialogues plutôt nanardesques, ce film a eu énormément de mal à me convaincre à tel point que j'ai cru que j'allais abandonner mon visionnage au bout de 10mins de film tellement je trouvais le début grotesque et tellement kitsch.

Fort heureusement, j'ai pris sur moi et le film se retrouve avec deux étoiles de plus par rapport à la note à laquelle je voulais initialement lui attribuer. Les scènes d'action, nombreuses, sont réussies, la morale de l'histoire également et en fin de compte on s'acclimate assez rapidement à ce côté un peu grotesque et on finira par se dire que c'est parfois voulu (genre la scène de l'hôpital avec l'enfant, j'ai lâché un rire gras à cet instant).

The Killer est donc un film qui a un énorme potentiel mais qui commence qu'à ne se prendre vraiment sérieux vers le milieu/fin de l'intrigue ce qui dessert énormément le film selon moi.

Annotation :

Autant vous le dire d'entrée de jeu : Je suis EXTREMEMENT déçu par ce film. Tout du moins par sa seconde moitié qui part absolument dans tous les sens pour aboutir sur une fin plus que vaine et difficilement raccord avec le début, alors que la première partie du film est bien plus structurée, bien ficelée, haletante et surtout cohérente.

Passé 1h10 de film ça part en roue libre totale et ça m'a surtout semblé complètement inabouti. Et de surcroît, je pense que les Frères Cohen auraient, si ça n'a pas déjà été fait, décliner l'idée en série au lieu de faire un truc mi-inabouti mi-excellent. J'ai du mal à comprendre la moyenne pour le coup...

Annotation :

Premier 10/10 depuis bien trop longtemps et franchement, QUELLE CLAQUE MA GIS TRALE CE FILM BON DIEU.
Le début peut paraître un peu abscons vu que des scènes se succèdent de façon un peu chaotique mais au fur et à mesure que l'on avance dans le film, on comprend mieux cette démarche pas forcément des plus lisibles voulue par Villeneuve. Un film absolument marquant et qui m'a pris aux tripes, j'ai eu des frissons, certaines scènes m'ont complètement sonné...

Et puis merde, commencer son film sur un plan séquence avec du Radiohead en fond sonore, je dis oui quoi.

Annotation :

On m'a un peu traîné de force à aller voir ce film, qui pourtant, avec ses premières minutes animées commençait vraiment bien.

Le film fourmillait d'idées excellentes mais toutes ont été traitées de façon expéditives la faute à un montage un peu trop nerveux et bourré de tics qui rappelle la forme de certains vidéastes YouTube populaires afin de plaire à la jeunesse actuelle.

Ce film est clairement fait pour les enfants de part certaines de ses blagues souvent puériles mais je retiens la jolie symbiose entre les animaux et les humains dans ce film et un beau message que ce dernier fait passer à ce niveau là. Après ça reste un film avec un gentil/méchant bien identifiés ce qui ne laisse peu de complexité et de profondeur au scénario, mais il faut toujours se rappeler que c'est avant tout un film pour les plus jeunes.

C'est probablement loin d'être le film de l'année mais ça se laisse regarder et au delà de la première partie du film bien trop expéditive, le reste du film constitue un assez bon divertissement.

Annotation :

Bon, j'étais de base dans l'optique de mettre une excellente note à ce film mais j'ai encore la conclusion de ce dernier en travers de la gorge qui vient absolument tout gâcher à cette magnifique synergie entre des êtres aux fêlures profondes qui tentent tant bien que mal de coexister.

Parce que oui, Little Miss Sunshine, à travers ses personnages plus ou moins caricaturaux se veut le reflet d'une époque étasunienne du début des années 2000 ayant généré différents profils aussi radicalement différents les uns des autres dont on à du mal à cerner comment ces derniers pouvaient exister au sein d'un société aussi atomisée et dont les liens sont extrêmement distendus à l'image de cette famille.

Le film se veut être un "feel good movie" dramatique et rempli bien son rôle à ce niveau là. Mais la façon dont comment se conclue le film est extrêmement gênante et a provoqué un profond sentiment de malaise en moi que j'ai trouvé extrêmement dommageable pour sa qualité générale qui ,en dehors de cette séquence, est pourtant excellente.

Annotation :

Je vais commencer cette annotation en disant que cet "Antiporno" est probablement l'un des films les plus éprouvants et dérangeants qu'il m'ait été donné de voir aux côtés de certains films de Gaspar Noé, la première partie du film notamment où s'enchaînent des situations tout aussi choquantes et répulsives pour nous spectateurs. Passé le choc du début, le film devient un peu plus sage par la suite avec une construction qui n'est pas sans rappeler celle des films de David Lynch.

Globalement, le film est riche, tout d'abord en métaphores, mais aussi en propos, moraux et sociétaux et nécessiterait une analyse approfondie mais de ce que j'ai pu comprendre c'est surtout une critique du patriarcat à la japonaise mais aussi de l'obsession du Japon envers la pornographie et que cette dernière,sans pour autant conduire à une libération des corps, conduit plutôt à l'emprisonnement des corps (surtout celui des femmes) et est le projecteurs des fantasmes pluriels de cette société.

Le film se dote également d'une excellente mise en scène, volontairement clinquante et "brillante" et j'ai très clairement préféré cet Antiporno à Why Don't You Play in Hell du même réalisateur où là il a un message à faire passer.

Le seul reproche que j'aurais à faire à ce film c'est qu'il traîne en longueur au niveau de sa conclusion et aurait pu être facilement pu s'achever 20mins plus tôt mais en dehors de ça, j'ai trouvé le film absolument incroyable sur plein de plans différents.

Annotation :

Je sens que je vais me prendre une volée de bois vert avec ma note... Midnight Express est un film qui a énormément mal vieilli, non pas au niveau des messages qu'il tente de faire passer qui, eux, sont plus que nobles mais surtout au niveau de sa réalisation et du jeu d'acteur que j'ai trouvé complètement ringards pour ne pas dire dépassés. Ce dernier s'avère être extrêmement forcé et, selon moi, pas crédible pour un sou, ils en font de trop pour nous rappeler que c'est bien un drame humain qui se déroule sous nos yeux. Le soucis c'est que ça m'a complètement sorti du film et je n'ai à aucun moment réussi à emphatiser avec les personnages principaux pour ce motif tellement j'ai trouvé la plupart d'entre eux ridicules et caricaturaux.

Il y a aussi quelque chose qui m'a pas mal embêté c'est la figure du turc dans ce film constamment diabolisé qui est soit pègre, injuste, violent, délateur... Bref le turc est le vice incarné face à un étasunien qui incarne la liberté et le pardon sur cette Terre. La Turquie est un pays arriéré, les Etats Unis un pays où une justice aussi impartiale et cruelle n'existe pas parce qu'elle est le pays de la civilisation. Cette analyse est peut-être erronée mais ce sentiment de racisme latent que j'ai éprouvé face à ce film m'a énormément embarrassé.

Annotation :

Grave est un film qui possède une très forte identité de par sa réalisation, aussi bien au niveau de la mise en scène, des messages qu'il véhicule et des nombreuses couches de lecture possible de ces derniers et en terme d'ambiance sonore également, les musiques utilisées collent parfaitement à l'univers bien que certaines d'entre elles soient un tantinet cliché. ("oh non, c'est une scène d'horreur, vite de la musique anxiogène sans aucun subtilité dedans et qui nous rappelle bien que c'est un film d'épouvante de par ses sonorités utilisées").

La seule chose qui m'a dérangé et parfois complètement sorti du film, c'est le jeu d'acteur que j'ai trouvé passable, mais sans pour autant être catastrophique, ça reste correct, mais parfois le comportement de certains personnages de par leurs intonations a de quoi laisser... perplexe.

En somme, ce film n'a pas été la claque attendue, notamment au niveau des retours et critiques dithyrambiques que j'ai pu entendre et lire, mais vraiment ça fait du bien d'avoir dans le monde du cinéma français des réalisatrices ambitieuses comme Ducourneau ou encore Sciamma qui émergent et qui commencent à se faire reconnaître dans ce milieu.