Astérix

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L'album qui marque la naissance du mythe. Le dessin se recherche encore, on voit bien qu'on est dans un premier tome qui présente la situation et les personnages et Obélix n'est que très secondaire mais on dénombre déjà des passages cultes comme les chaises musicales, "tirez-vous les moustaches", les fraises ou les jeux de mots sur les cheveux

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On peut parler de thriller urbain qui voit Astérix et Obélix partir sur la trace de trafiquants de serpes à Lutèce

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On commence par développer l'univers avec la fameuse réunion de druides dans la forêt des Carnutes puis c'est la première d'une longue série d'aventures à l'étranger au cours de laquelle on a les mémorables "Il parle goth! Il parle goth!" et "Il est déchaîné" (sans oublier la discussion sur les Goths de l'est et de l'ouest avant le passage de la frontière) avant un stratègeme de Panoramix digne de Sun Tzu pour éviter un futur envahissement de la Gaule

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Première aventure à Rome, première apparition des pirates et d'Épidemaïs qui deviendront de super personnages récurrents et plongée dans le monde des gladiateurs avec en point d'orgue le Ni oui ni non dans l'arène

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Premier chef-d'œuvre de la série. C'est l'album qui célèbre le plus la Gaule et l'unité gauloise (et donc comprendre la France et l'unité française) à travers ce tour du pays qui fait de nos deux héros des symboles de lutte contre Rome acclamés, soutenus et aidés par tout un peuple. Obélix devient susceptible sur le délicat sujet de son poids et Idéfix fait son apparition

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Allez je monte à 10, je le sous-estimais un peu alors que normalement moi dès qu'on a les fascinantes Égypte et Cléopâtre... Il mérite complètement sa réputation : le cadre donc mais aussi l'alexandrin, le nez du Sphinx et celui de la reine, "ce tombeau sera votre tombeau", les trois parts de gâteau, tous les jeux de mots... Le seul problème c'est que Chabat a tellement réussi son adaptation que maintenant pour beaucoup "Astérix et Cléopâtre" c'est le film

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Évocation de la collaboration qui permet donc de mettre en avant l'identité gallo-française face à l'envahisseur. Panoramix qui perd la boule c'est rigolo et la séquence calembours végétaux des Romains est culte

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Contrairement à Chez les Goths et Cléopâtre, on a ici une aventure qui fait la part belle au peuple du pays visité avec notamment un excellent mélange de moquerie bon enfant et d'hommage, la traduction littérale des expressions et de la syntaxe anglaises en étant le meilleur exemple mais on peut aussi citer le flegme britannique. L'histoire est en plus passionnante et tout cela fait de ce tome l'un des meilleurs

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Des Vikiiings forcément j'aime. Un album au concept amusant qui voit les Normands tenter de découvrir la peur car il est bien connu qu'elle donne des ailes... Le personnage de Goudurix est aussi l'occasion d'évoquer les différences entre la jeunesse parisienne branchée et la province

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Et s'il était là, le plus grand représentant du neuvième art ? C'est la première fois que nos héros (surtout Obélix mais Astérix aussi à la fin) tombent sous le charme de la gent féminine mais il va sans dire que ce n'est pas ce qu'on retiendra principalement de cet album. Le bureau des renseignements, l'Égyptien, le mot de passe, "les deux Gaulois sont partis chercher un copain...", cette joyeuse bande cosmopolite de conscrits et même cet ancrage historique avec la bataille de Thapsus : chef-d'œuvre parmi les chef-d'œuvres

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J'adore chet... euh cet album que je considère comme le meilleur après les chef-d'œuvres. Il convoque le souvenir glorieux de Gergovie et celui puis douloureux d'Alésia (connais pas) et offre un rôle important à Abraracourcix (superbe triomphe symbolique final face à César) au milieu d'un festival de jeux de mots

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Bel hommage aux Jeux Olympiques qui s'ouvre joliment par le débat sur les champignons et qui nous offre surtout un festival légendaire de Goscinny lors de la présentation des athlètes grecs. Ça permet aussi logiquement une nouvelle fois de mettre en avant le patriotisme gaulois

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Nos héros sont confrontés pour la première fois à l'argent, c'est un album qui se veut plus sérieux sur sa thématique. "Ils sont fous ces Romains" et la chambre avec vue sur la banque font partie des (certes innombrables) cases légendaires de la série tandis que le collecteur d'impôts nous donne l'occasion d'une moquerie des formulaires administratifs

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Cette fois c'est un hommage au fier peuple espagnol (qui a fait des progrès sur la nourriture) représenté principalement par le très têtu Pépé. La séquence de la corrida est un grand moment et on a deux des meilleurs calembours de la série (le rubicond et les Ibères qui deviennent plus rudes) auxquels on peut aussi ajouter celui sur le Vaccéen. À noter que c'est le premier de quatre albums consécutifs où il apparaît que Jules César est blond

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L'unité du village est plus que jamais menacée par l'ignoble Tullius Détritus et nos amis auront bien besoin d'une petite leçon d'Astérix et Panoramix... On appréciera les gags sur Abraracourcix et ses porteurs ainsi que le centurion aux traits de Lino Ventura, en particulier dans une case à la Audiard, mais on retiendra surtout la fameuse bataille du village et son illustration très originale

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Au tour de la Suisse de passer sous la plume de Goscinny. L'occasion donc d'évoquer les fondues, les banques, la ponctualité, la propreté, la neutralité et les instances internationales ainsi que de nager dans des lacs et de grimper des montagnes. On a aussi une peinture peu reluisante des Romains exilés en Gaule avec les orgies qui prennent place chez le gouverneur de Condate. J'ai toujours beaucoup aimé le fait d'avoir un Romain "gentil", d'ailleurs ça vaut aussi pour son sympathique garde barbu (ce qui est d'ailleurs peu réglementaire)

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C'est cette fois par l'immobilier et la modernité que César tente de semer la discorde. C'est bien de mettre en avant les esclaves (dont le Numide qui permet un des grands jeux de mots de la série)

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Celui-là je l'adore, c'est un peu celui qui ne paye pas de mine mais qui s'avère génial. Le flashback lutécien et son défi est excellent (Farpaitament ! Machin a raison !) et ensuite c'est tout une aventure dans la Ville Éternelle où l'on croise des marchands d'esclaves, des bandits, une famille de la haute société... La négociation d'Astérix pour se vendre et sa plaidoirie pour se condamner sont très amusantes, tout comme le fameux repas cuisiné par nos deux héros. On finit même sur un message de prévention sur l'alcool hélas toujours autant d'actualité...

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Les charlatans et les masses crédules en prennent ici pour leur grade. Les femmes du village sont plus présentes qu'à l'accoutumée même si c'est vrai que c'est pas forcément à leur avantage, elles sont plus naïves que les hommes

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L'excellent préambule donnait le ton de ce superbe hommage à la Corse et à son peuple. Les références à Napoléon sont forcément nombreuses avec en tête celle, géniale, au soleil d'Austerlitz. On peut aussi citer le dialogue sur la sœur, le druide à la technique particulière et les vieillards

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La politique s'invite au village avec cet étranger qui tente de devenir chef de manière démocratique. J'aime bien qu'on nous montre la façon dont César récompense ses soldats qui ont fini leur service et Astérix nous offre un joli duel à l'épée

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Trop content de voir des Indiens d'Amérique et surtout des Vikings plus sérieux que nos Normands. Ils sont en plus teasés mystérieusement avec des dialogues mais pas d'images et j'aime beaucoup le passage qui se déroule chez eux. L'album rend hommage à leurs qualités d'explorateurs et à leur découverte du Nouveau monde, ce n'étaient pas que des barbares sanguinaires. Impossible de ne pas mentionner le coup du filet évidemment

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Au tour des excès du monde des affaires et du marketing (la leçon de Saugrenus à César m'a rappelé des cours...) d'être moqués et dénoncés

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Goscinny pouvait-il finir par autre chose qu'un très grand album ? Il sort par la grande porte avec l'un des tout meilleurs tomes de la série qui s'amuse des Belges et de leur rivalité avec les Gaulois/Français... ainsi qu'entre eux. C'est bourré de références, le concept de concours du plus brave pour convaincre César est rigolo et la grande bataille est un moment marquant de la saga. J'en profite pour signaler que j'ai toujours trouvé fascinant qu'il y ait eu exactement autant d'Astérix par Goscinny que de Tintin

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Uderzo reprend le flambeau avec un album qui marquera pas l'histoire d'Astérix mais qui reste très sympa à suivre

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Mon Uderzo préféré. Ce voyage au Proche-Orient est très dépaysant et la traversée du désert permet deux moments que je considère comme cultes, la mer Morte et les peuples qui se battent tous entre eux. Uderzo se fait plaisir en nous proposant les traits de Sean Connery, Bernard Blier et Jean Gabin et on a aussi de très bons jeux de mots

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En voilà un que j'aime beaucoup également, on a malheureusement pas l'air d'être nombreux dans ce cas. Ce bébé est amusant et puis quand même c'est Césarion quoi, le fils de ce qui est sans doute le couple le plus célèbre de l'Histoire... C'est aussi dans cet album qu'on a peut-être le moment le plus sombre de la série avec l'incendie du village. À noter que Cléopâtre est blanche cette fois

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Encore un album dépaysant avec la fascinante Inde (mais aussi la Perse et on a même des guerriers scythes) et un rôle important pour Assurancetourix

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Le premier Astérix que je note moins et même en l'occurrence beaucoup moins que 8. La série a rarement mis en avant les femmes et Uderzo voulait sans doute corriger le tir mais finalement c'est plutôt contre-productif, on est à mi-chemin entre le futur "wokisme" et la misogynie, y a pas mal de trucs qui pourraient plus être mis aujourd'hui. Ça rend le tout un peu ridicule malgré de bons jeux de mots sur la relève

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C'est vrai que c'est un peu étrange ce retour en enfance mais j'aime bien ce tome et ses esclaves évadés